Le voici, le tant attendu plan de relance du Gouvernement visant à accompagner la reprise des différentes activités et développer des domaines plus verts. Néanmoins, la temporalité des engagements financiers annoncés manque de clarté. Ces investissements sont-ils simplement destinés à relancer l’économie où servent-ils un dessin plus grand et la possibilité de développer des projets autour des énergies renouvelables sur du long terme ? Chez Ekwateur, on se dit que tout le monde (y compris la planète) aurait à y gagner si une stratégie sur du long terme et par filières autour de la transition écologique se développait. On vous aide à mieux comprendre. 😊
16 septembre 2020
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100 milliards d’euros, c’est la totalité de la somme prévue par le plan de relance. 40% de cette somme provient de l’Union européenne. Concrètement, il n’y a pas plusieurs plans de relance mais bien un seul au sein de l’Union européenne. « France relance » complète le plan de relance européen négocié cet été.
Au sein de ce plan « France relance » figure l’axe « écologie » regroupant diverses thématiques telles que :
Pour pouvoir investir dans toutes ces thématiques, 30 milliards parmi les 100 milliards sont réservés exclusivement à l’écologie et seulement 20 milliards seraient débloqués en 2021.
Les bâtiments tertiaires et résidentiels sont responsables de près de 40% de la consommation finale d’énergie (selon le site connaissances des énergies) et pas moins d’un quart des émissions de gaz à effet de serre de la France. À cela, il faut ajouter que les deux tiers des dépenses énergétiques des logements sont destinés au chauffage.
La rénovation énergétique est déjà très actuelle au sein des actions gouvernementales et se présente comme étant une priorité. Isolation à 1 euro, dispositif Ma Prime Rénov’ (fusion du crédit d’impôt CITE et de l’aide l’ANAH « Habiter Mieux Agilité ») sont des aides déjà disponibles pour supprimer les « passoires thermiques ». Et pour avancer encore plus sur ce point, le plan de relance prévoit :
Selon l’ADEME, les transports constituent en France le second plus gros consommateur d’énergie avec 32% de la consommation énergétique finale, mais également le premier secteur émetteur de CO₂ avec 40% des émissions nationale de gaz à effet de serre. Dans ce calcul, le transport « routier » compte, à lui seul, pour plus de 93% de la consommation énergétique du secteur.
Pour remédier à cela, le plan de relance prévoit notamment :
Il s’agit certainement de l’axe qui a le plus été commenté car 2 milliards d’euros vont être destinés au développement d’une filière d’hydrogène vert en France. Cette somme servira à financer des projets dans le domaine de l’hydrogène « vert » produit par électrolyse de l’eau.
L’hydrogène « vert » tel qu’il est appelé dans le plan de relance désigne l’hydrogène produit avec de l’électricité renouvelable ou bas carbone (incluant donc le nucléaire).
Au total, le financement pour le développement de l’hydrogène en France s’élève à 7,2 milliards d’euros d’ici à 2030.
Une enveloppe de 200 millions d’euros est également prévue pour aider le secteur nucléaire afin de « maintenir les compétences indispensables à la filière et soutenir la compétitivité des entreprises par leur modernisation » tout en favorisant l’innovation. Ces aides devraient être renforcées dans le cadre du quatrième programme d’investissement d’avenir. Le soutien à la filière nucléaire devrait donc s’élever à 470 millions d’euros au total.
Enfin, le plan de relance prévoit également une enveloppe de 3,4 milliards d’euros destinée aux innovations dans la « transition écologique ».
On observe donc que le plan du Gouvernement ne permet pas de consolider entièrement la place des fournisseurs d’énergie verte dans le secteur de l’énergie. Des startups comme Ekwateur ont consacré du temps et des financements pour mettre en place les outils et les structures nécessaires afin que chacun puisse consommer de l’énergie verte. Les startups impliquées travaillent dans une optique économique (réduction du prix), environnementale (lutte contre la pollution générée par l’extraction du fossile) et sociale (création d’emplois, vision inclusive, d’égalité hommes-femmes). Les activités et échanges constituant les interactions permettent à chacun des acteurs de se situer dans un écosystème socio-économique au sein duquel la seule valeur créée n’est pas que monétaire.
Alors que la course à l’hydrogène bat son plein et que les « innovations dans la transition écologique » sont fortement soutenues, le biogaz et le biométhane sont les grands absents de ce plan de relance. Cela signifie donc que les aides pouvant être apportées à ce secteur risquent de diminuer ou d’être laissées à l’appréciation des différents acteurs gouvernementaux…
Les conséquences pourraient être une perte de vitesse pour la filière et une mise en difficulté des acteurs du secteur.
Chez Ekwateur, on s’étonne de ne pas voir apparaître cette énergie renouvelable dans le plan de relance. Comme vous le savez, nous sommes de fervents défenseurs du biogaz et biométhane et nous croyons vraiment au potentiel de cette alternative au gaz naturel à condition que sa production soit encadrée et surveillée.
Notre mission consistera donc, dans le suivi de « France relance » à dynamiser les prises de position et à accompagner le développement des énergies renouvelables sur le long terme. Ça vous tente ? Vous pouvez, dès à présent, profiter de nos offres d’électricité verte ou nos offres de gaz vert (on ne va pas arrêter d’en proposer sous prétexte qu’il n’est pas mentionné dans le plan de relance 😉) si le cœur vous en dit.