
VSME : un reporting durable au service de la RSE des PME
Adoptée par la Commission européenne le 30 juillet 2025, la norme VSME (Voluntary Sustainability Reporting Standard for SMEs) marque une étape clé dans la démocratisation du reporting durable. Conçue par l’EFRAG, cette norme volontaire offre un cadre harmonisé et proportionné pour aider les TPE, PME et micro-entreprises à structurer leur démarche RSE et à communiquer leurs performances environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) de manière claire et comparable.
La VSME s’inscrit dans la continuité du Pacte vert européen, en cohérence avec les normes ESRS et LSME, mais en visant un public différent : les entreprises non soumises à la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive). Elle constitue donc un levier essentiel pour impliquer tout le tissu économique européen dans la transition vers une économie plus responsable.
24 octobre 2025 à 18:53
Lecture 4 mn
En résumé
La VSME est une norme volontaire adoptée par la Commission européenne pour aider les TPE et PME à structurer et communiquer leurs performances RSE selon un cadre clair, proportionné et harmonisé.
Modulaire et progressive, elle permet aux entreprises de mesurer concrètement leurs engagements ESG et de renforcer leur crédibilité auprès de leurs parties prenantes.
Complémentaire des labels RSE comme B Corp, Lucie 26000 ou Engagé RSE, la VSME devient un levier stratégique pour valoriser la durabilité et la compétitivité des PME européennes.
Qu’est-ce que la norme VSME et à qui s’adresse-t-elle ?
La VSME est un standard volontaire destiné à toutes les petites et moyennes entreprises qui ne sont pas couvertes par la CSRD. Elle propose une approche simplifiée du reporting extra-financier, adaptée aux moyens limités des structures non cotées. Son ambition : rendre la durabilité mesurable et comparable, même pour les entreprises de petite taille.
Trois principes structurent la norme :
- Accessibilité : des indicateurs simples à collecter et compréhensibles par tous ;
- Proportionnalité : des exigences modulables selon la taille et le secteur ;
- Interopérabilité : une compatibilité avec les standards internationaux (GRI, SASB, TCFD).
De cette manière, les TPE / PME peuvent ainsi communiquer leurs engagements RSE de manière crédible, sans subir le poids réglementaire imposé aux grandes entreprises.
VSME, CSRD et ESRS : quelles différences majeures ?
Pour bien comprendre la portée de la VSME, il faut la replacer dans le contexte des outils européens de reporting :
- CSRD : la directive européenne qui rend obligatoire le reporting extra-financier pour les grandes entreprises et les PME cotées
- ESRS (European Sustainability Reporting Standards) : les normes techniques détaillant les obligations de la CSRD. Elles imposent un reporting complet sur les thématiques environnementales, sociales et de gouvernance.
- LSME (Listed SMEs Standard) : un standard allégé pour les PME cotées, encore en cours de finalisation.
- VSME : la version volontaire et simplifiée, pensée pour les entreprises non cotées qui souhaitent s’engager dans une trajectoire de transparence et de performance durable.
L'énergie verte au prix juste
Changez pour une énergie 100% renouvelable
Comment fonctionne la VSME ? Une norme modulaire et progressive
La VSME propose une architecture à deux niveaux :
Le module de base (pour toutes les PME)
Il comprend les indicateurs ESG (Environnement, Social et Gouvernance) essentiels parmi lesquels :
- Consommation énergétique et part d’énergies renouvelables ;
- Émissions de gaz à effet de serre (scopes 1 et 2) ;
- Gestion de l’eau, des déchets et des ressources ;
- Santé et sécurité au travail ;
- Égalité salariale, diversité et formation ;
- Lutte contre la corruption et la fraude.
Envie d’engager votre entreprise dans une démarche de développement durable ?
Le module complet (pour les PME plus avancées)
Il approfondit le reporting avec des indicateurs complémentaires : plan de transition énergétique, analyse des risques environnementaux, politique de droits humains, diversité dans la gouvernance, revenus issus d’activités à impact positif, etc.
Grâce à cette structure évolutive, la VSME permet une montée en maturité progressive : les entreprises peuvent commencer modestement, puis renforcer leur reporting au fil du temps.
VSME et stratégie RSE : quel rôle pour les entreprises engagées ?
La VSME ne se limite pas à un exercice de reporting. Elle s’intègre pleinement dans une stratégie RSE cohérente :
- Elle aide à structurer les objectifs RSE de l’entreprise ;
- Elle permet de mesurer les progrès réalisés en matière environnementale et sociale ;
- Elle renforce la crédibilité de l’entreprise dans les appels d’offres et les relations fournisseurs.
Bon à savoir
En souscrivant une offre d’énergie 100 % renouvelable, les entreprises contribuent directement à plusieurs indicateurs VSME liés à la réduction des émissions, à l’usage d’énergies bas-carbone et à la transition énergétique. Ce choix leur permet de documenter concrètement leurs engagements. Chez Ekwateur, nous proposons des offres d’électricité et de gaz 100% vertes, adaptées aux professionnels. Un moyen de concilier RSE et maîtrise de la facture d’énergie.
L'énergie verte au prix juste
Changez pour une énergie 100% renouvelable
Comment faire valoir la VSME ?
Il ne suffit pas de produire le rapport VSME pour qu’il soit efficace : il est essentiel de le diffuser activement auprès des parties prenantes (clients, fournisseurs, banques, investisseurs) afin de démontrer que votre entreprise s’engage concrètement en matière d’ESG. Mettez-en avant les résultats, les cibles et l’action entreprise, et intégrez-le dans votre communication (site web, newsletter, offres commerciales). Ainsi, ce document devient un levier de confiance.
Quels labels RSE compléter avec la VSME ?
La VSME est un socle technique mais pas un label. Les entreprises peuvent la combiner avec :
- B Corp : La certification B Corp, dont dispose Ekwateur, est une reconnaissance internationale délivrée par l’ONG B Lab, attestant qu’une entreprise atteint des standards élevés de performance sociale, environnementale, transparence et gouvernance. Elle exige l’évaluation par le B Impact Assessment, un score minimal et l’intégration des enjeux des parties prenantes dans les statuts. Le processus est périodiquement renouvelé pour garantir l’amélioration continue.
- Lucie 26000 : Le label Lucie 26000 est un label français basé sur la norme ISO 26000. Il permet d’évaluer la maturité RSE d’une organisation à travers ses sept thèmes (gouvernance, droits de l’homme, conditions de travail, environnement, pratiques loyales, clients, communauté). Il combine auto-diagnostic, audit externe et plan d’engagement sur plusieurs années.
- Engagé RSE (AFNOR) : Le label Engagé RSE d’AFNOR s’inspire de la norme ISO 26000 et propose un référentiel structuré de 55 critères dans 8 chapitres pour apprécier la maturité RSE. Il guide les organisations dans leur structuration RSE, valorise leur trajectoire et les prépare aux obligations réglementaires (ex. CSRD). Il offre une reconnaissance nationale crédible et progressive.
Cette liste de label n’est pas exhaustive. D’autres labels peuvent faire sens en fonction de votre secteur (tourisme durable, industrie, etc.). Pensez à vous renseigner auprès d’institutions comme l’Ademe.





