Tout ce que vous devez savoir sur les insectes qui se cachent dans le bois de chauffage

Le bois de chauffage, c’est un peu le trois étoiles des insectes xylophages (mangeurs de bois). Ils y trouvent tout ce dont ils ont besoin pour se développer : humidité, chaleur et surtout, bois à profusion ! On vous l’avait dit, pour ces petites bêtes, votre combustible, c’est l’équivalent d’un séjour au Ritz. À la différence qu’eux ne payent pas la note. Alors forcément, lorsqu’ils y sont, ils y restent.

Malheureusement, si pour vos indésirables compagnons, le séjour est gratuit et illimité, pour vous, l’addition peut vite devenir salée. Le prix du stère de bois de chauffage oscille entre 50 et 130 euros. À ce tarif, vous n’avez sans doute pas envie d’inviter nos amies les petites bêtes à un dîner gastronomique. Alors première étape lorsque vous recevez votre bois de chauffage : repérer la présence éventuelle de ces squatteurs embarrassants. Rien de bien compliqué ici, puisque dans la plupart des cas, la présence d'insectes xylophages se manifeste par l'apparition de petits (et nombreux) trous à la surface du bois, ainsi que de la sciure. 

Vous pouvez également remarquer des zones affaiblies ou effritées à la surface du bois, signe que des insectes y ont probablement élu domicile. Enfin, les excréments (des petits grains noirs) ainsi que les éventuels cadavres d’insectes sont sans conteste les manifestations les plus explicites de la présence de ces visiteurs. Peu ragoutant, on vous l’accorde, ç'a toutefois le mérite d’être clair !

On récapitule, si vous apercevez les phénomènes suivants, il y a fort à parier que des insectes soient présents dans votre bois de chauffage : 

Avant de vous improviser entomologiste amateur, sachez qu’il existe certains moyens simples de protéger votre bois de chauffage, afin d’éviter que de petits insectes n’y emménagent.

Qu’est-ce qui aime la chaleur et l’humidité ? Les amateurs de hammam, oui, et pas seulement, puisque les insectes partagent les mêmes goûts ! C’est d’ailleurs leur environnement idéal. À tel point qu’ils sont vite tentés de poser leurs bagages sur place et de pondre des œufs, bien à l’abri des prédateurs, qui plus est. Pour éviter un tel scénario, il convient de protéger son bois de chauffage des intempéries et de l’humidité ambiante, en le plaçant sous un abri. Évitez tout contact avec le sol, lieu de villégiature privilégié des bestioles en tous genres. Enfin, la façon dont vous empilez vos bûches n’est pas à prendre à la légère, quitte à vous lancer dans un Tetris grandeur nature. Plus il y aura d’espace entre les bûches, plus l’air pourra circuler. Conclusion : moins d’humidité et donc, moins de risques de rendre votre bois irrésistible pour la faune locale et d’ouvrir le bal de l’infestation 😉.

Forcément, des bûches humides auront tendance à représenter un repas de roi pour les insectes. On considère qu’une bûche est sèche à partir du moment où elle affiche un taux d’humidité de moins de 20 à 25 %. La législation impose aux fournisseurs de vendre des bûches de bois dont le taux d’humidité est inférieur à 20 % (10 % pour les pellets et granulés de bois). 

Autrement-dit, si vous passez par un professionnel sérieux, votre bois sera forcément sec. En revanche, si vous le coupez vous-même, c’est là où le bât blesse. Il faudra en effet procéder au séchage du bois. Une opération qui, à l’air libre, pourra durer de 6 à 32 semaines suivant les essences, et nécessitera une disposition minutieuse des bûches et des conditions optimales. Le séchage artificiel quant à lui permet d’atteindre de meilleurs taux d’humidité. Il nécessite toutefois un matériel spécifique. Pour résumer, si vous voulez éviter les insectes dans votre bois de chauffage, le mieux reste encore de miser sur de véritables pros. 

Si vous souhaitez avoir la garantie de recevoir chez vous un bois premium, qui provient de forêts durablement gérées, vous pouvez toujours opter pour le bois de chauffage d’Ekwateur. L’assurance de bénéficier des essences les plus performantes (hêtre, chêne, charme, résineux), pour vous offrir un bois de haute qualité et à fort pouvoir calorifique !

Il est temps d’enfiler votre costume de Sherlock Holmes et de partir en quête de tous les indices qui pourraient vous mettre sur la piste de visiteurs inopportuns. On vous rappelle les signes en passant : des trous dans le bois, de la sciure, des cadavres d’insectes, des zones d’effritement ou encore des excréments. Sortez votre loupe, l’heure est désormais à la chausse au trésor. N’hésitez pas à réitérer cette inspection régulièrement, pour ne rien laisser passer.

La provenance de son bois de chauffage est un facteur fondamental pour qui souhaite éviter les insectes. Plus votre bois vient de loin, plus il est susceptible de contenir des indésirables, contre lesquels il sera particulièrement difficile de lutter ! Quoi qu’il en soit, le mieux est toujours d’opter pour du bois issu de forêts éco-gérées et françaises 🇫🇷.

On vous voit venir… Posez immédiatement cette bombe d’insecticide ! Quelles que soient les circonstances, opter pour des pesticides n’est jamais une excellente idée. Dans le cas du traitement des bûches de cheminée, on frise la catastrophe. En effet, le bois de chauffage est destiné à être brûlé. Or, la combustion de produits chimiques peut avoir des effets particulièrement néfastes sur la santé de l’ensemble des membres du foyer. Imaginez-vous au coin du feu, un plaid sur les genoux et un bon bouquin, inhalant à pleins poumons de douces et voluptueuses vapeurs toxiques… 

Alors avant d’en arriver à de telles proportions, sachez qu’il existe quelques astuces naturelles pour lutter contre les insectes présents sur le bois, telles que : 

Sur l’aspect préventif, la lavande et la menthe sont d’excellents répulsifs ! Évidemment, si l’infestation continue de plus belle, n’hésitez pas à contacter un professionnel, qui saura vous orienter au mieux.

Maintenant que nous avons fait le tour de ce qu’il convient de faire pour repérer, prévenir et lutter contre la présence d’insectes dans le bois de chauffage, il serait tout de même dommage de ne pas vous présenter le casting. Après tout, ce sont quand-même eux, les stars de cet article. Parmi les bestioles que l’on trouve le plus souvent dans le bois, on compte :

La callidie sanguine : il s’agit d’un petit coléoptère rouge, également appelé Callidie rouge-sang ou encore Pyrrhidium sanguineum (beaucoup moins prononçable. Si vous y parvenez, c’est toutefois une manière sûre de briller en société). La callidie sanguine se nourrit essentiellement des bûches de hêtre et de chêne mort, et peut également s’attaquer au bois de chauffage.
Les termites : certainement les plus connus des insectes xylophages, ils comptent aussi parmi les plus ravageurs. Ces insectes nuisibles forment des colonies qui peuvent atteindre plusieurs millions de spécimens et se nourrissent de cellulose, principal composant du bois.

La vrillette du bois : malgré un petit nom plutôt charmant, ne vous y trompez pas. La vrillette ne fait pas de cadeaux. Elle creuse ou fore dans le bois et s’en met plein la panse. D’ailleurs, elle ne s’arrête pas au bois de chauffage puisqu’elle s’attaque également aux meubles et fondations de la maison, et aussi (plus surprenant) aux livres, au papier ou même au carton ! On la repère notamment grâce aux petits trous bien ronds et aux sillons qu'elle creuse dans le bois.

Le capricorne : né entre le 22 décembre et le 20 janvier, il est d’un natu… mince, mauvaises fiches ! Au temps pour nous. Si à l’âge adulte, le capricorne reste gourmand, c’est plutôt à l’état larvaire qu’il est le plus inquiétant, puisque son activité principale consiste à creuser des galeries à l’aide de ses puissantes mandibules. Eh oui, les larves capricornes aussi, s’occupent comme elles peuvent. Et ce bébé pour le moins tonique ne plaisante pas, c’est le moins qu’on puisse dire. Il peut même percer des trous de 7 à 10 mm de diamètre !

​​La fourmi charpentière : à priori, pas besoin de vous dresser un portrait de ces petites bêtes, vous êtes plutôt au fait de l’aspect général d’une fourmi 🐜. Même lorsque celle-ci a un métier. Métier qui consiste d’ailleurs à creuser des galeries dans votre bois de chauffage, afin d’y établir sa colonie. D’ailleurs, c’est le seul insecte de notre liste à ne pas être xylophage. Si de notre côté, on ne connaît pas avec précision son alimentation, on sait toutefois qu’elle n’occupe le bois que dans le seul but de se loger, avec quelques ami·es (pas plus de 5 000, pas d’inquiétude). 

Il ne vous reste plus maintenant qu’à appliquer nos différents conseils pour tenir à distance toute cette petite faune amatrice d’écorces et, cas échéant, vous saurez au moins la repérer !