Logo Ekwateur

Quelle est l'empreinte carbone d’une recherche Google ?

Une recherche Google, c’est 7 grammes d'émission de carbone ! Ça vous semble peu ? Pour vous donner un ordre d’idée, c’est à peu près comme faire fonctionner une ampoule LED de 10 W pendant environ 3 heures. Maintenant, imaginez que chaque seconde, ce sont en moyenne 99 000 recherches qui sont effectuées sur Google¹ ! Alors, ça vous parle un peu plus ? Dans ce cas, est-ce qu’il ne serait pas temps de faire le point sur l’empreinte carbone de vos recherches Google (oui, vous savez, quand vous tapez « Brad Pitt et Jennifer Aniston : vraiment fini ?) et l’impact que ça peut bien avoir sur la planète ?


Quid de l’empreinte carbone d’une recherche sur Google

Il est pas beau, le progrès ? Une question, quelques clics et hop, la réponse s’affiche en une fraction de seconde. De la vie sentimentale des stars au meilleur fournisseur d’électricité en 2025, vous ne pouvez plus passer à côté des infos essentielles à votre quotidien ! Seulement derrière ces recherches (plus ou moins indispensables) se cache une réalité un tantinet plus énergivore qu’on ne le pense. Car oui, faire une recherche sur Google, c’est aussi émettre du CO₂.


À première vue, ça peut sembler dérisoire : selon les estimations d’Alex Wissner-Gross, physicien à l'Université de Harvard, une seule recherche Google génère environ 7 grammes de CO₂. Pour donner une idée plus concrète, c’est l’équivalent de quelques minutes d’utilisation d’une ampoule LED. Pas de quoi s’affoler, non ?

En réalité, le problème, c’est l’échelle. Google traite plus de 8,5 milliards de requêtes par jour¹. Faites le calcul : cela représente des milliers de tonnes de CO₂ quotidiennement ! D’autant plus que cette empreinte ne vient pas uniquement de votre ordinateur ou de votre smartphone. Elle est également issue des énormes data centers qui font tourner l’ensemble du moteur de recherche. Dans les faits, chaque requête Google mobilise une chaîne de machines et d’infrastructures :

  1. Votre appareil : que ce soit un smartphone ou un ordinateur, votre machine consomme de l’énergie pour envoyer la requête.
  2. Le réseau Internet : les données transitent via les serveurs des fournisseurs d’accès, des câbles sous-marins et des antennes relais, qui nécessitent aussi de l’électricité.
  3. Les data centers de Google : ces immenses centres de stockage et de traitement de données analysent votre recherche et vous renvoient la réponse en quelques millisecondes.

À savoir 💡

Il est important de noter que ces estimations peuvent varier en fonction de l'efficacité énergétique des centres de données, des technologies de transmission utilisées ou encore des caractéristiques des appareils des utilisateurs. Aussi, certaines analyses avancent différents chiffres, qui peuvent ainsi aller de 0,2 g de carbone par recherche Google à 10 g.

D’après un rapport du cabinet Gartner, l’industrie informatique pèserait plus lourd que l’aviation en matière d’émissions de gaz à effet de serre, représentant à elle seule 2 % des rejets mondiaux. Eh oui, nos ordinateurs ne tournent pas à l’air frais !
Selon John Buckley, expert en empreinte carbone, une heure d’utilisation d’un PC émet entre 40 et 80 g de CO₂. Quant à une page web classique, elle consomme environ 0,02 g de CO₂ par seconde. Un chiffre qui grimpe à 0,2 g si elle est truffée d’images et de vidéos. Bref, le web a aussi son empreinte carbone !

Si Google a massivement investi dans les énergies renouvelables pour alimenter ses serveurs, l’impact environnemental n’est pas nul. Le refroidissement des serveurs, par exemple, reste une problématique majeure.

L’empreinte carbone globale de Google

L’addition est salée. En 2023, Google a généré pas moins de 14,3 millions de tonnes de CO₂. Un chiffre à vous donner le tournis, qui marque une hausse de 48 % par rapport à 2019, son année de référence. C’est ce que révèle son rapport environnemental annuel, publié en 2024².

À lire aussi

L'IA augmente de 48% les émissions de carbone de Google

Principale cause de ce boom spectaculaire des émissions ? L’intelligence artificielle. « À mesure que nous intégrons l'IA dans nos produits, la réduction des émissions pourrait s'avérer difficile », explique ainsi le groupe californien. L’IA est en effet à l’origine de l’explosion de la consommation d’énergie dans les data centers. Ces infrastructures, qui hébergent les serveurs essentiels au cloud et aux services en ligne (sites web, applications mobiles, streaming...), voient leurs besoins grimper en flèche, du fait - entre autres - des outils d’IA générative, encore plus gourmands en puissance informatique, et donc en électricité.

Pour autant, l’objectif de Google est clair : atteindre zéro émission nette dans toutes ses activités et sur l'ensemble de sa chaîne de valeur d'ici à 2030³. Pour ce faire, le moteur de recherche ne lésine pas sur les moyens. Une des principales stratégies de l’entreprise consiste à alimenter ses centres de données et ses bureaux avec une énergie 100 % sans carbone, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, d'ici à 2030. Une démarche qui implique de s'approvisionner en énergie propre pour répondre à l'ensemble de ses besoins en électricité.

En outre, Google collabore avec plus de 500 villes et gouvernements locaux à travers le monde pour les aider à réduire collectivement une gigatonne d'émissions de carbone par an d'ici à 2030. Cette initiative vise à fournir aux villes des outils et des données pour suivre et réduire leurs émissions liées aux bâtiments et aux transports, tout en maximisant leur utilisation d'énergie renouvelable.

Récemment, l’enseigne a également investi dans des technologies innovantes de retrait du carbone, notamment en finançant des projets de météorisation accélérée des roches. Une méthode qui vise à accélérer les processus naturels de capture du CO₂ en répandant du basalte finement broyé sur des terres agricoles, de façon à contribuer à la séquestration du carbone⁵. Même si le chemin à parcourir reste plutôt long, on salue tout de même les efforts réalisés !

Limiter l’empreinte carbone de mes recherches Google : c’est possible ?

Vous l’aurez compris : mises bout à bout, l’ensemble des recherches réalisées sur Google pèsent leur poids en matière d’émissions de CO2. Alors, comment faire pour réduire son impact sans renoncer à Internet ? Pas de panique, c’est possible ! Pour ça il suffit de : 

Utiliser des mots-clés précis : plus la recherche est ciblée, moins elle sollicite les serveurs inutilement. Ne cherchez donc pas « Depuis le divorce de Brad Pitt et Angelina Jolie, un revival de la love story phare de la fin des années 90 entre Jennifer Aniston et Brad Pitt est-il possible ? » et tablez plutôt sur une recherche sobre en vous contentant de googler « Brad Pitt Jennifer Aniston ». Vous verrez, c’est tout aussi efficace.

Aller directement sur un site connu : plutôt que de taper « Ekwateur meilleur fournisseur d’énergie », rendez-vous directement sur ekwateur.fr et faites vos propres recherches, pour trouver ce dont vous avez besoin. Comme, par exemple, une super offre d’électricité 100 % renouvelable à un tarif imbattable 😉

Réduire l’usage des requêtes vocales : demander quelque chose à Siri ou Google Assistant génère plus de calculs qu’une simple requête écrite. Comme un silence vaut mille mots, évitez donc l’assistant vocal !

Privilégier un moteur de recherche écoresponsable : Ecosia, par exemple, utilise ses revenus publicitaires pour planter des arbres. Pas mal non ?

À lire aussi

Top 5 des moteurs de recherche écolos et pourquoi vous devez les utiliser

Éviter de dégainer votre smartphone pour rien : bon, ce conseil-là n’a rien de technique. Seulement, vous savez quand vous regardez un film et que… « Ah, comment il s’appelle cet acteur, déjà ? Mais siiii, tu sais, il joue dans ce film là, avec une voiture ! Non, ça te dit rien ? Attends, je vais regarder sur Google ». Et si vous vous en remettiez simplement à votre mémoire ? Ça prend un peu plus de temps, c’est sûr. Cependant, si vous l’avez sur le bout de la langue, on parie qu’avec un peu de patience, vous allez retrouver l’info à la seule force de vos neurones. Et pour le coup, c’est bon pour votre cerveau ET pour la planète.

Pas de panique, il ne s’agit pas de boycotter Google. En revanche, adopter quelques bons réflexes peut éviter un gaspillage numérique considérable. Après tout, chaque petit geste compte, et si l’on est des millions à faire des recherches plus « propres », ça peut vite faire la différence !

Sources

¹https://www.agorapulse.com/fr/blog/10-statistiques-de-google-a-connaitre-en-20

²https://www.gstatic.com/gumdrop/sustainability/google-2024-environmental-report.pdf

³https://sustainability.google/intl/fr_fr/operating-sustainably/net-zero-carbon/

⁴https://blog.google/outreach-initiatives/sustainability/our-third-decade-climate-action-realizing-carbon-free-future/

⁵https://www.theverge.com/2024/12/20/24320692/google-tech-terradot-enhanced-rock-weathering-frontier-carbon-removal-climate

Nos derniers articles de la catégorie

Voir plus d'articles