Novembre, c’est fini, et son breakdown aussi. Place au mois de Noël, objectivement le meilleur mois de l’année, que ce soit pour les cadeaux 🎁, pour les décorations de noël ou pour ce que l’on mange.
Pour bien commencer ce nouveau mois, Ekwateur vous propose ses dix bonnes nouvelles de novembre.
1 décembre 2022
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Pour bien commencer le mois, le 1er novembre a été inauguré les premier réseau d'experts-comptables engagés dans la défense de la planète. C’est en Suisse, à Lausanne, que ces professionnels ont décidé de créer un groupe tourné vers l’écologie. En effet, les comptables sont les plus qualifiés pour savoir quels objectifs écologiques sont en accord avec le budget d’une entreprise.
Cela a aussi pour but de rendre la profession plus moderne et plus attractive pour les jeunes, qui ont en général les problématiques environnementales comme principal intérêt.
Sachant que les comptables ne sont pas forcément les professionnels les plus informés sur le sujet (on ne leur en veut pas 😉), l’idée est d’avoir une association où tout le monde est à la fois formateur et formé, et où s’échangent les bonnes pratiques.
La France se tourne de plus en plus vers les énergies renouvelables. Le 2 novembre, le sénat à présenté un projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables.
Chez les particuliers, les énergies renouvelables ont la côte. Depuis janvier, ce sont plus de 60 000 français qui ont installé des panneaux solaires chez eux. Cette tendance est due à de nombreux facteurs.
Le maire de la commune de Tourrettes-sur-Loup, dans les Alpes maritimes, a décidé d'abattre des arbres condamnés à la déchetterie, pour redistribuer le bois aux administrés. Cette distribution de bois de chauffage est limitée à une stère, soit 1 mètre cube de bois, par foyer.
Pour le maire, c’est une façon d’aider ses administrés en cette période de crise, comme il le dit, c’est un petit peu comme un chèque énergie. Il a d’ailleurs prévu de rendre cette aide récurrente, une fois par an durant l’hiver.
La COP 27 a été l’occasion pour les pays de présenter leurs demandes concernant le futur de la protection de l’environnement. Si tout n’a pas été rose, Emmanuel Macron a plaidé pour la protection des fonds marins.
Il a expliqué que la mise en place d’un cadre légal autour de l’exploitation du fonds des océans est primordiale afin de ne pas mettre en danger les écosystèmes sous-marins. La France est notamment soutenue par le Gabon, la Colombie et les Philippines. L’idée est de donner un statut spécial à certains fonds marins pour que leur exploitation minière soit interdite.
France Digitale et BpiFrance, spécialisés dans les start-up, ont présenté en novembre la carte des start-up à impact en France. Cette carte montre qu’il y en a aujourd’hui 1074. Elles existent depuis cinq ans en moyenne, même si on a pu voir une forte augmentation cette année, avec 28% de start-up en plus par rapport à l’année dernière.
Ces start-up à impact proposent des solutions pour accomplir un ou plusieurs des 17 objectifs de développement durable mis en place par l’ONU. Plus de la moitié ont des objectifs liés à l’écologie, les autres sont plutôt autour d’objectifs sociaux (santé, égalité, etc).
Ces startups ont levé plus de 8,4 milliards d’euros pour mener à bien leurs projets respectifs. Attention, ce chiffre est tout de même à relativiser puisque que la majorité d’entre elles n’a pas organisé de levée de fond, et que “seulement” 1% des start-up a levé plus de 100 millions d’euros.
La France, l’Espagne et les Pays-Bas avaient déjà quitté le traité sur la charte de l’énergie, et ce mois-ci, c’est au tour de l’Allemagne de faire de même. Pourquoi c’est important ? En effet, cet accord est peu connu du grand public alors qu’il existe depuis plus de 30 ans, il avait été mis en place à l’époque pour aider les pays de l’ex-URSS. Aujourd’hui, il met en danger certaines politiques environnementales.
En 1994, au lendemain de la guerre froide et de l’explosion de l’URSS, les pays de l’Europe de l’ouest mettent en place le traité sur la charte de l’énergie, qui a pour but d’offrir des garanties d’investissement dans les pays d’Europe de l’Est.
Il permet aux investisseurs de demander réparation (comprendre une compensation financière) aux États dont les décisions législatives dans le domaine de l’énergie affectent la rentabilité de leurs investissements. Et cela même quand ces décisions sont dues à des politiques mises en place pour protéger l’environnement.
Quitter ce traité est donc une étape nécessaire pour faciliter la mise en place des politiques environnementales.
L’Italie est en avance sur le reste de l’Europe sur plusieurs sujets liés au développement durable. Par exemple, le nombre d’entreprises ayant un business model vert a augmenté de 51% depuis 5 ans, selon un rapport de Green Italy de novembre.
Cette augmentation du nombre d’entreprises est aussi liée à une augmentation de l’exportation et de la croissance du chiffre d'affaires. Ces deux facteurs sont plus importants pour les entreprises vertes que pour les autres.
L’Italie est aussi le leader européen du marché bio, et est en passe de le devenir sur le marché de la construction durable.
Enfin, l’Italie est le champion toutes catégories confondues de l’économie circulaire, avec un recyclage de déchets qui atteint 83,4%. Pour remettre les choses dans leur contexte, la moyenne européenne est à 53,8%.
Cependant, pas d'inquiétude pour les fans de foot, même si l’Italie est championne d’Europe dans beaucoup de catégories, elle n’est toujours pas à la coupe du monde. ⚽️
Comme vous le savez, à cause de la crise de l’énergie, les prix ont explosé. Cependant, les meilleures innovations sont souvent réalisées suite à des situations difficiles, et nous en avons encore eu la preuve aujourd’hui. Certains villages et communes se sont cotisés pour mettre en place des sources d’énergie renouvelables, et se tourner vers l’auto-consommation.
C’est par exemple le cas du village de Saint Julien en Quint, en Auvergne. Les habitants ont financé 160 mètres carrés de panneaux photovoltaïques, qui alimentent 38 habitations. L’installation a coûté 40 000 euros, mais grâce aux aides gouvernementales diverses dont ils ont pu bénéficier en tant que groupe, les habitants n’ont dû payer que 4000 euros. Cette installation permet aux habitants de faire des économies conséquentes sur leur factures d’énergies.
Ce n’est pas le seul exemple d’une telle installation commune, et cela nous montre bien qu’un travail main dans la main entre les habitants, les maires et les institutions publiques permet de mettre en place des projets à grande échelle sans que cela soit trop coûteux pour les habitants.
Un chef d’entreprise du Lot-et-Garonne a eu l’idée visionnaire (ou chanceuse 😉) de mettre en place un four solaire. En effet, la PME Fruit Gourmet, spécialisée dans les fruits, sèche ou pasteurise ses produits grâce à un four solaire. Acheté en 2018, ce four a permis dès sa mise en place de faire des économies de 20% sur la facture d’électricité.
Le four est composé de 200 mètres carrés de miroirs solaires, reliés à un conduit alimentant 2 fours pouvant aller jusqu’à 250 degrés, et étant capables de conserver la chaleur pendant 4 jours. Bien sûr, en cas d’absence de soleil, l’entreprise a aussi des brûleurs à gaz.
Cette installation a toujours été rentable, mais elle l’est encore plus en ce moment, puisque l’entreprise économise plus de 30 000 euros par mois grâce à son four solaire.
A compter de janvier 2023, les maires pourront accéder à des formations autour de la transition écologique, mises en place par le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu.
Les formations seront gratuites pour les élus, et permettront non seulement de comprendre les enjeux au niveau national et international, mais aussi et surtout de comprendre l’impact du réchauffement climatique sur les territoires français.
Le ministre a aussi annoncé la mise en place d’un budget pour que les communes puissent financer la rénovation énergétique de leurs bâtiments.
C’est tout pour ce mois de novembre, on se retrouve le mois prochain pour de nouvelles bonnes nouvelles. 😉
1. Marie Maurisse, “Des comptables se mettent à l’écologie”, 24h, 01/11/2022
2. Marjorie Cessac, “Energie renouvelables : de plus en plus de Français produisent et consomment leur électricité solaire”, Le Monde, 02/11/2022
3. Boujamaa, Guérard, “Crise de l’énergie : cette commune qui offre du bois de chauffage à ses administrés”, TF1info, 06/11/2022
4. Flavien Groyer, “COP27 : Emmanuel Macron plaide pour “l’interdiction” de l’exploitation des grands fonds marins”, France Bleu, 07/11/2022
5. Léna Corot, “L’écosystème dynamique des start-up à impact compte 1074 jeunes pousses”, L’Usine Digitale, 08/11/2022
6. “L’Allemagne va à son tour sortie du Traité de la Charte de l'Énergie”, Libération, 11/11/2022
7. “Les entreprises Italiennes accélèrent vers l’économie verte”, Le Petit Journal, Milan, 13/11/2022
8. “COP27 : Drôme, Isère… quand les communes se prennent en main pour produire une énergie verte”, France Info, 14/11/2022.
9. Stéphanie Bascou, “Il réalise 30 000 euros d’économie d’énergie grâce à son four solaire visionnaire”, Capital, 14/11/2022.
10. “Environnement : les maires vont être formés à la transition écologique”, CNews, 22/11/2022