Car si nous pouvons saluer nos bons élèves, les cancres en matière écologique ne manquent pas. En 2017, le Global Footprint Network, un think-tank reconnu, classait la grande majorité des Etats d'Europe en situation de déficit écologique.
Au contraire des réserves biologiques, ces pays émettent donc un niveau de pollution que leur environnement ne peut absorber entièrement, résultant en une augmentation de la pollution de l'air, des sols, de l’eau, etc.
Au fond de la classe, près du radiateur qui est tourné au maximum au détriment de la nature, on retrouve notamment le Luxembourg, qui, avec une surface réduite, consomme près de huit fois ce que son territoire peut absorber. Pour autant, ce n’est pas le plus grave.
En effet, les pays les plus peuplés d’Europe et donc les plus représentés dans les instances politiques européennes, sont tous de mauvais élèves. La France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, l'Autriche, le Portugal ou encore le Royaume-Uni (qui n’est plus dans l’Union Européenne, sans toutefois changer de continent) sont tous en déficit écologique et la tendance n’est pas à l’amélioration, au contraire. Les Pays-Bas ont perdu leur statut de réserve écologique ces dernières années, la France augmente régulièrement son déficit, comme certains autres pays européens.
Sur 28 États rassemblés sur la bannière de l'Union Européenne, 23 sont en déficit écologique, un chiffre qui parle de lui-même malgré les recommandations de la commission européenne en terme de préservation de l’environnement ou d'émissions de CO₂ dans l'atmosphère.
L’écologie en Europe est donc à un tournant. Si les directives énoncées correspondaient aux actions des états, la situation pourrait nettement s’améliorer au cours des prochaines années. Malheureusement, ces directives théoriques ne semblent pas encore se traduire dans les faits.