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Internet pollution
Internet pollution

Internet est-il le plus gros pollueur de la planète ?

La toile est devenue en quelques années seulement un élément prépondérant dans nos vies. Aujourd'hui, pas une semaine ne passe sans que les quelque 5,16 milliards d’internautes ne soient connectés au moins une fois sur Internet. C’est plus de la moitié de la population mondiale ! Lieu de divertissement, d’informations, ou outil de travail, Internet est au centre de notre monde contemporain.

Si ce monde est dit “dématérialisé”, il ne l’est pas du tout. En effet internet et les infrastructures pour le faire fonctionner toujours plus vite consomment de plus en plus de ressources, notamment d'électricité. De quoi faire pencher la balance de la consommation énergétique mondiale et augmenter encore un peu plus la pollution émise par l'humanité.

Zoom sur la pollution numérique gargantuesque qu’Internet provoque. 🔎

En résumé


Une énorme consommation énergétique

En 2018, Internet consommait déjà 10 à 15 % de l'électricité mondiale selon Greenpeace ou encore Laure Cailloce, journaliste scientifique au journal du CNRS. À l’époque, il était le troisième plus gros consommateur d'électricité derrière les USA et la Chine. Pour faire tourner l’Internet mondial, il fallait la production de 100 réacteurs nucléaires durant une année, rien que ça ! 

Le chercheur Gerhard Fettweis avait alors estimé que, selon l'évolution du réseau et de la charge des données, l’Internet de 2030 allait consommer l'équivalent de l'intégralité de l'électricité produite en 2008 par la terre entière ! 

En 2021, Internet était une nouvelle fois comparé à un pays pour illustrer le fait qu’il aurait été alors le sixième parmi les pays les plus pollueurs de la planète !

Une course vers l’avant qui démontre que cette consommation augmente chaque année. En 2023, soit en à peine 5 ans, il fallait 150 réacteurs nucléaires pour faire tourner les data centers, seulement !

Si les chiffres peuvent varier selon les études, Internet est responsable de 2 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Un chiffre qui ne fait que s’accroître. La toile tisse toujours plus loin et plus grand. Ainsi, en France, selon un rapport du Sénat, c’est près de 2 % du total des émissions de gaz à effet de serre qui étaient imputables à l'écosystème numérique national en 2019.

Des chiffres faramineux qui peuvent cependant être expliqués grâce à nos habitudes numériques et qui impactent directement la planète !

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Quel est l’impact d’Internet sur la planète ?

Pour mesurer à quel point ce monde dématérialisé ne l’est pas du tout, observons donc les conséquences de nos actions sur Internet dans le “réel”.

Les mails, une illustration de la surconsommation numérique

Les correspondances épistolaires ont une connotation presque romantique de nos jours. C’est que la lettre cachetée a bien été remplacée par le message électronique. Presque instantané et accessible depuis un smartphone ou un ordinateur, le mail est aussi pratique qu’il est devenu la norme. On pourrait croire que l’économie de papier aurait un impact bénéfique sur la planète. Et bien non.

Une surconsommation…

Pour saisir le poids de ces messages dématérialisés, il faut comprendre qu’un mail engendre une production de CO₂ de 0,3 à 50 g en moyenne (en fonction des pièces jointes, des images ou pas, etc.), un chiffre qui peut paraître petit. Pourtant, quand on sait que plus de 333 milliards de messages électroniques sont envoyés chaque jour, cela change la donne.

Pour couvrir l’envoi des 12 milliards de mails émis chaque heure, il faut la production horaire de 18 réacteurs nucléaires !

Rien qu’en France, en 2020, les mails ont causé des émissions de dioxyde de carbone équivalentes à 1,7 million de voitures durant l’année.

…Qui mène au gâchis

Avec de tels chiffres, il faut croire que tout le monde reçoit des dizaines de mails par semaine. Et c’est le cas ! Le problème est justement là. Au milieu des spams et des publicités, seuls 25 % des messages électroniques d’un individu sont ouverts au cours de l’année. Avec les jeunes, ce pourcentage diminue encore, la nouvelle génération ignorant totalement les newsletters et autres messages promotionnels sur Internet.

Si les citoyens-nes supprimaient les messages électroniques qui sont inutiles, c’est la consommation annuelle d’une ville comme Le Havre qui serait préservée chaque année !

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Comment vider sa boite mail et réduire sa pollution numérique ?

La publicité sur Internet

On le sait, certains réseaux sociaux (on y reviendra) ne dégagent des bénéfices que grâce à la publicité en ligne. Cette industrie représentait à elle seule 10 % de tout le trafic de données dans le monde en 2022.

La publicité numérique consomme autant d'électricité à l’année qu’un pays comme le Vietnam, les Pays-Bas ou encore la Suède ! Un véritable gâchis puisque les internautes ne sont que très peu sensibles à ce genre de réclames. En effet, selon différents sondages, 86 % des internautes ne regardent pas les publicités en ligne. Pire, 83 % des Français-es trouvaient ce genre de publicité “irritable” déjà en 2016.

Les data centers, au cœur de la pollution numérique

Les centres de données, ou data centers sont des lieux où toutes les informations contenues sur Internet sont stockées, envoyées ou réceptionnées.

Le développement d'Internet nécessite des endroits pour stocker les données. Le big data, avec toutes les avancées qu’il implique, a encore accentué ce virage numérique. 

Un data center moyen consomme en moyenne comme 30 000 habitants-es européens-nes (les Européens font partie des individus ayant la consommation électrique la plus élevée au monde en termes de consommation par habitant), ce qui illustre le gouffre énergétique que représentent ces centres de données, même si des solutions en Europe ont tenté d’être trouvées pour allier data centers avec développement durable.

Le data center est l’organe vital de notre vie numérique. Les vidéos sur Youtube, les séries Netflix ou Amazon Prime, les images et vidéos de notre compte Instagram, Facebook ou Tik-Tok sont toutes stockées quelque part dans un centre de données. Chaque post ou commentaire augmente ainsi le nombre de données qui doivent être stockées. Sinon, cela serait perdu à jamais. 

Si certaines données inactives sont effacées, le rythme d’entrée est bien supérieur au rythme de sortie des données. Cela a pour conséquence une augmentation perpétuelle du volume à stocker, et donc la construction de data centers toujours plus nombreux et toujours plus puissants.

Les plus de 8 000 centres de données dans le monde, qui servent de socles à Internet, produisent à eux seuls 3 % des gaz à effet de serre émis sur la terre, plus que tout le transport aérien réuni.

En France, les centres de données consomment près de 10 % de l'électricité. Un chiffre important qui souligne la place de ces gardiens d'Internet dans nos sociétés et leur impact sur la planète.

La vie numérique, aussi, consomme des ressources

Facebook consomme ainsi près de 100 millions de kilowatts-heures par an pour maintenir les milliards de comptes actifs et fonctionnels. L'amélioration de la qualité des photos et des vidéos a aussi augmenté le poids des données à transporter.

Une heure de visionnage d’une série à la mode sur une plateforme de streaming à la demande produit plus de 3 kg de gaz à effet de serre. L'énergie nécessaire à la bonne marche de la télévision, mais aussi à la réception des données stockées dans un data center, équivaut alors à la consommation annuelle d’un réfrigérateur.

Ces données, accessibles 24/24 h et 7 jours sur 7 exigent des data centers en fonctionnement permanent, ce qui entraîne une surchauffe. On estime que 40 % de l'énergie utilisée par un centre de données servent au refroidissement des serveurs. Pour refroidir les data centers du monde entier pendant un an, il faut donc consommer plus que l’Inde ou le Japon !

Face à cette surexploitation abyssale, certaines entreprises comme Microsoft ont construit des data centers au fond de l'océan pour profiter de l’eau froide comme d’un refroidisseur naturel. Cependant, la multiplication de ce genre d'initiatives risque d'amplifier l'augmentation de température des eaux, et ainsi endommager bon nombre d’écosystèmes. Une solution qui n’est donc pas très viable à long terme quand on sait que les centrales nucléaires ont déjà du mal à refroidir leur réacteur avec des eaux de plus en plus chaudes.

Un Internet vert pour demain ?

L’évolution et l’expansion toujours plus grande d’Internet démontrent que ce phénomène n’est pas près de s’arrêter. La solution réside donc peut-être dans la démocratisation à grande échelle des énergies renouvelables dans le monde. En effet, avec une demande énergétique toujours plus importante, les énergies renouvelables s’imposent comme la solution de demain, que ce soit à l'échelle individuelle ou d'une société.

Une excellente manière de soulager le réseau peut être d’opter pour l'autoconsommation et la mise en place de solutions valorisant les énergies renouvelables pour sa propre habitation.

Passez à l’énergie renouvelable

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Le gaz n’est pas en reste. Avec Ekwateur, c’est la garantie de consommer 100% de biométhane pour faire entrer votre habitation dans la transition énergétique. Pour les budgets les plus modestes, nous avons concocté une offre avec 15% de biométhane et 85% de gaz naturel ! En passant chez nous, vous verrez que même votre portefeuille peut faire un pas écolo sans trop se serrer la ceinture 😃.

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Internet et la structure qui le soutient polluent énormément et cela n’est pas près de s’arrêter. Avec l'émergence de l'intelligence artificielle (extrêmement gourmande en matière énergétique), de jeux en ligne, ou des accessoires toujours plus connectés (montres, caméras, etc.), la consommation électrique d’Internet d’ici 2040 pourrait nécessiter la totalité de l'énergie produite si l'on maintient ce rythme. 

Alors même que les prévisions du GIEC pour le réchauffement climatique en 2050 sont déjà extrêmement alarmantes, les modes de production des énergies comme nos habitudes de consommation sont donc au cœur de cette technologie, qui est devenue, en quelques décennies à peine, indispensable à la planète entière.

Sources

https://wearesocial.com/fr/blog/2023/01/digital-2023/ 

https://www.senat.fr/rap/r19-555/r19-5550.html#toc0 

https://fr.statista.com/themes/3635/la-publicite-sur-internet-en-france/ 

https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/83-des-francais-irrites-par-la-publicite-en-ligne-555146.html 

https://lejournal.cnrs.fr/articles/numerique-le-grand-gachis-energetique

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