Pourquoi une telle baisse des GES ? Pour le comprendre, regardons d’abord comment se répartissent les émissions en fonction des secteurs d’activité en France.
C’est l’utilisation de l’énergie qui est la première source d’émissions de GES en France. Elle est responsable à elle seule de 70 % des émissions sur le territoire, soit 312 Mt CO₂ en 2018. En deuxième position, on trouve l’agriculture, responsable à 16,8 % des émissions de GES, soit environ 75 Mt CO₂ éq. Puis viennent les procédés industriels, et la gestion des déchets.
Voici comment les émissions carbone dues à la combustion d’énergie se répartissent en fonction des secteurs d’activité :
- Les transports : 41 %, soit 132 Mt CO₂ éq ;
- Le résidentiel tertiaire : 23 %, soit 71 Mt CO₂ éq ;
- L'industrie manufacturière et de construction : 17 %, soit 51 Mt CO₂ éq ;
- L’industrie de l’énergie : 14 %, soit 46 Mt CO₂ éq ;
- Autres : 4 %, soit 11 Mt CO₂ éq.
Ce sont donc les transports qui sont les plus émetteurs de CO₂ en France. Avec en première place, les émissions liées au trafic aérien, qui a généré 70 Mt CO₂ éq en 2018. Les véhicules particuliers sont ensuite responsables à 53 % des émissions de GES. Puis les véhicules utilitaires contribuent à hauteur de 19 %.
Le résidentiel est le second poste le plus émetteur de GES en 2018. Toutefois, leur quantité a diminué de 28 % entre 1990 et 2018. En cause, des hivers plus doux, qui ont permis de limiter l’utilisation du chauffage, lui seul responsable à 82 % des émissions de gaz à effet de serre en France.
Troisième place sur le (triste 😥) podium des émetteurs de GES : l’industrie manufacturière et de construction avec la fabrication de minéraux (80 Mt CO₂ équivalent), la chimie (60 Mt CO₂ équivalent), la métallurgie (45 Mt CO₂ équivalent) et autres (22 Mt CO₂ équivalent). Toutefois, les émissions dans ce secteur ont chuté de 48 % depuis 1990 ! La crise économique de 2008, ainsi que l’amélioration des procédés ont permis de réduire drastiquement les émissions.
Entre 1990 et 2018, les émissions de GES ont donc baissé de 19 % pour plusieurs raisons : diminution de l’utilisation des centrales thermiques polluantes, développement du renouvelable et consolidation du nucléaire pour produire de l’électricité, amélioration des procédés industriels, renforcement des politiques de rénovation énergétique ainsi que la délocalisation de notre consommation.