Depuis ce rapport, qui date de septembre 2019, certains pays ont pris des engagements forts.
Il faut se féliciter que la Chine ait officiellement, le 22 septembre dernier, déclaré viser la neutralité carbone à horizon 2060. Il s’agit d’une belle prise pour les climatologues, car le géant asiatique est à l’origine d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
L’Empire du Milieu, dont la consommation d’électricité provient toujours à plus de 57 % du charbon, n’a cependant pas précisé comment elle compte y parvenir. La Chine est un pays où le rôle des politiques publiques est déterminant. Certains considèrent que si la Chine s’engage dans cette voie, avec la même énergie avec laquelle elle a bloqué le Covid, elle a des chances d’y parvenir.
Plus récemment, Yoshihide Suga, Premier Ministre japonais, a indiqué mettre son pays sur une nouvelle trajectoire, à savoir la neutralité carbone en 2050. Il s’agit là d’un renforcement de ses engagements. Jusque-là, l’échéance envisagée était plus floue, et quand c’est flou, il y a un loup. En effet, il avait prévu d’y parvenir plutôt aux alentours de la deuxième moitié du XXIe siècle. Après nous le déluge. Troisième économie mondiale, le pays du Soleil Levant, est régulièrement frappé par des catastrophes naturelles.
Ces deux annonces s’inscrivent dans la lignée d’accords plus anciens. En 2015, à l’occasion de l’accord de Paris sur le climat, les 196 Etats signataires avaient soumis leurs contributions déterminées (NDC en anglais, nationally determined contributions). Autrement dit, leur feuille de route pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, secteur par secteur, d’ici à 2030.
De plus, afin de ne pas perdre de vue des brebis égarées en cours de route, il était aussi prévu que ces premières contributions soient complétées par de nouvelles ambitions dans les années suivantes.
C’est pourquoi l’UE planche actuellement sur ses nouvelles contributions déterminées. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, qui a fait des études scientifiques, n’a pas froid aux yeux. Elle a proposé mi-septembre de porter de 40 à 55% l’objectif européen de réduction des GES pour 2030. Une décision est attendue en décembre pour savoir si son vœu a été entendu.
Chez Ekwateur, on espère en tout cas que ce vœu sera exaucé. En attendant vous pouvez tous-tes participer à la baisse de ces émissions de CO₂ en optant pour de l’électricité verte ou du gaz renouvelable. On vous attend 😉.