Si le CO₂ est essentiel à la vie sur Terre, « point trop n’en faut » comme le dit l’adage. Et malheureusement, depuis le début de la révolution industrielle, les activités humaines ont conduit à une augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Selon l’APC, depuis 1850, le taux de CO₂ dans l’atmosphère a augmenté de 40%. Il s’agit du gaz à effet de serre que l’on retrouve en plus grande quantité sur la planète. Il représente 77% des émissions de GES. (En réalité, la vapeur d'eau est présente en plus grande quantité, mais les actions de l'Homme n'ont que peu d'impact dessus. Le CO₂ est le plus important gaz à effet de serre d'origine anthropique pour être vraiment précis.)
Ce déséquilibre entraîne une hausse des températures au niveau mondial. D’après le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), en 2020, les températures ont dépassé de 1,2°C celles de l'ère préindustrielle (1880). « La vitesse à laquelle les températures augmentent est alarmante », a fait savoir Pascal Peduzzi, directeur du GRID-Genève, une division scientifique du PNUE. « À ce rythme, nous pourrions atteindre +1,5°C dans les 15 prochaines années ».
Dépasser de 1,5°C degrés les températures de l’ère industrielle aura des conséquences dramatiques. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) entre 800 millions et 3 milliards d’êtres humains pourraient souffrir d’une pénurie d’eau si l’on atteint les 2 °C.