La « transition énergétique » et la « transition écologique », ces termes reviennent régulièrement. Et il faut avouer que l’on ne sait pas toujours bien ce que cela signifie. Qu’est-ce que la transition écologique ? La transition énergétique ? Comment différencier les deux ?
Sans transition, Ekwateur se lance dans le sujet. 😉
7 avril 2021
Lecture 6 mn
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément » disait Nicolas Boileau-Despréaux. Cela signifie qu’en définissant bien les termes, on comprend mieux ce qu’ils recouvrent. Commençons donc par poser une définition de la transition écologique et de la transition énergétique. Cela permettra de bien mesurer ce qui les différencie.
La transition écologique est un mouvement vers un monde orienté dans le sens du développement durable. Elle impose de verdir nos modes de production et nos modes de consommation pour atteindre la neutralité carbone et protéger l’environnement.
Évidemment, vous vous en doutez, il est impossible de passer d’un modèle de société à un autre en un claquement de doigts. C’est un processus qui prend du temps. C’est pour cela qu’on parle de « transition ».
La transition écologique est en fait une réponse au réchauffement climatique. Elle permet de lutter contre la hausse des températures et les détériorations faites à la nature (déforestation, accumulation des déchets non recyclables, etc.).
Il s’agit de passer d’un modèle de production et de consommation linéaire à un modèle de consommation circulaire. On entend d’ailleurs beaucoup parler d’économie circulaire ces derniers temps. Vous êtes un peu perdu-e entre les lignes et les cercles ? 😉 Pour que vous compreniez bien, prenons un exemple. Depuis des années, si l’on schématise, notre manière de consommer se passe ainsi :
Extraction de matières premières => transformation => transport => achat => utilisation du produit => poubelle
Force est de constater que cela est anti naturel. En effet, la nature fonctionne sur un modèle circulaire. Rappelez-vous votre super classe verte de CE2 ! 🍀
L’arbre grandit, il produit des feuilles, elles tombent à l’automne, elles se décomposent en humus (rien à voir avec la délicieuse purée de pois chiches du Liban 😉) puis servent à nourrir l’arbre qui grandit, produit des feuilles, etc.
Il s’agit de repenser l’économie afin de se rapprocher d’un modèle naturel et sain. La transition écologique consiste à mettre l’être humain et la préservation de la planète au centre de l’économie. Plutôt génial, n’est-ce pas ? 😊
La transition écologique se fonde sur plusieurs axes :
La transition énergétique est donc un axe fondamental de la transition écologique. Et pour cause, tout n’est qu’énergie (pour ne pas citer notre très cher fondateur 😉). Que ce soit pour se déplacer en voiture, s’éclairer, préparer une ratatouille ou fabriquer des objets dans une usine, on a besoin d’énergie (électricité, gaz, pétrole, etc.).
Pour engager la transition énergétique, il faut faire coïncider plusieurs éléments :
Voyons cela ensemble point par point.
Les énergies renouvelables sont des énergies en « perpétuel renouvellement » comme l’explique l’Insee. On retrouve là notre idée de cercle. Elles puisent leur force dans la nature. Cercle vertueux + nature, c’est parfaitement dans les clous de la transition écologique 😉.
Toujours selon l’Insee, « on distingue ainsi parmi les sources d’énergies renouvelables, le soleil (photovoltaïque ou thermique), le vent (éolienne), l’eau des rivières et des océans (hydraulique, marémotrice, etc.), la biomasse, qu’elle soit solide (bois et déchets d’origine biologique), liquide (biocarburants) ou gazeuse (biogaz) ainsi que la chaleur de la terre (géothermie) et celle extraite par des pompes à chaleur. ».
Elles présentent l’avantage de rejeter peu de CO₂. En effet, d’après l’ADEME pour produire un kWh d’électricité avec du charbon, une énergie fossile, on émet 1060 grammes équivalent CO₂ (geCO₂/kWh). À l’inverse, l’éolien génère 7 geCO₂/kWh et l’hydraulique 6 geCO₂/kWh.
🙋 Vous levez la main, on voit que vous avez une interrogation. « Le nucléaire, c’est aussi une énergie décarbonée, non ? Peut-on s’en servir pour la transition écologique ? ». Excellentes questions !
Alors oui, l’énergie nucléaire est une énergie peu chargée en carbone. La production d’électricité nucléaire émet 6 geCO₂/kWh.
Pour autant, l’atome ne peut pas être considéré comme une énergie renouvelable permettant de favoriser la transition énergétique. Il produit de nombreux déchets radioactifs enterrés dans le sol, dans la mer, ou en attente de traitement. Selon la Société Française d’Énergie Nucléaire, 7% des déchets sont encore dans « l’attente de solution de stockage pérenne ».
Ces déchets radioactifs sont toxiques. Ils présentent une triple problématique de sécurité, de santé publique et pour l’environnement (tout le monde a malheureusement en tête les images de Fukushima ou de Tchernobyl). En utilisant le nucléaire, on produit effectivement une énergie décarbonée, cependant, on laisse un fardeau aux générations futures.
C’est pourquoi la piste des énergies vertes, qui ne produisent pas de déchets ni de carbone, est bien meilleure pour la survie de la planète.
Les kWh les moins polluants sont évidemment ceux qu’on ne consomme pas. Et pour cela, il faut diminuer la consommation de nos bâtiments. C’est un enjeu de taille quand on sait que le secteur du bâtiment résidentiel et tertiaire représente 20% de nos rejets de gaz à effet de serre (GES), d’après le ministère de la Transition écologique.
Renforcer la performance énergétique des bâtiments passe d’abord par la rénovation des logements et immeubles de bureau. En général, cela se passe selon les étapes suivantes :
Ensuite, il faut diminuer l’empreinte carbone des bâtiments. Pour cela, la France se base sur des réglementations thermiques. Aujourd’hui, la réglementation thermique en vigueur est la RT 2012. Elle enjoint la construction de bâtiments basse consommation (BBC).
En 2022, la réglementation thermique change. On passera à la réglementation écologique 2020 (RE 2020). Celle-ci ouvre la voie à la construction de bâtiments à énergie positive. Il s’agit d’édifices extrêmement bien isolés, assortis de panneaux solaires et d’un chauffage basé sur les énergies renouvelables (chaudière biomasse, pompe à chaleur, etc.).
Bon à savoir : pour engager les ménages à rénover leur logement, les pouvoirs publics ont mis en place des aides à la rénovation énergétique comme MaPrimeRenov’, la Prime énergie Ekwateur ou les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Ouvertes à tous-tes, ces aides permettent de faire baisser le montant du chantier. Votre maison est mieux isolée, votre facture d'électricité et votre facture de gaz diminuées et la planète protégée. Efficace, non ?
D’après une étude de la filière DEEE (Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques) nous disposons en moyenne de 73 appareils électroménagers par appartement en France et 118 dans une maison. Et cela pèse bien évidemment sur notre consommation d’énergie !
Pour que l’électroménager puisse rimer avec transition énergétique, voici quelques astuces :
Enfin pour lutter contre le changement climatique, il faut s’orienter vers une mobilité durable. Exit la voiture à essence ou la voiture diesel, il faut passer à autre chose !
En la matière, le vélo est un peu le must. Il permet de vous déplacer rapidement et sans CO₂ pour les petits trajets. Pour les trajets plus longs, on pense à la voiture électrique. Selon l’ONG Transport et Environnement, c’est 77% d’émissions de CO₂ en moins qu’une voiture thermique en France.
Si vous souhaitez participer à la transition écologique et énergétique, rien de plus simple. Cela commence par mettre du soleil dans votre vie (ainsi que du vent et un peu d’eau). Comment ? En consommant l’électricité proposée par un fournisseur d’électricité verte. Vous voulez aller plus loin ? Vous pouvez compléter avec du biométhane, un gaz vert renouvelable. Vous voulez aller encore plus loin ? Vers l’infini et au-delà ? 😉 Il ne vous reste plus qu’à installer des panneaux solaires photovoltaïques pour de l’autoconsommation. Ekwateur vous aidera à dimensionner votre projet en fonction de votre maison et votre budget. En bref, un accompagnement de A à Z !