À priori, la biomasse appartient à la famille des énergies renouvelables. Bon, nous voilà bien avancés. Et après ? Allez hop, des feuilles au racines, on vous dit tout sur la biomasse !
Qu’est-ce que la biomasse ?
On le voit partout, au point qu’il en perde son sens. Le préfixe « bio » vient du grec « bios » qui signifie « vie, vivant ». Complété du suffixe latin « massa », pour « amas, tas, volume », ils forment la « biomasse », autrement dit « la quantité de matière constituée par l'ensemble des êtres vivants (animaux, végétaux, champignons et bactéries) ». Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), la biomasse est la « première source d’énergie renouvelable en France. Elle est utilisée pour se chauffer individuellement et collectivement, produire de l’électricité et se déplacer avec . Elle est utilisée pour se chauffer individuellement et collectivement, produire de l’électricité et se déplacer avec les biocarburants ».
Par quel mécanisme ? La culture des plantes, des algues et des micro-algues permet de constituer, grâce à la photosynthèse, des réserves énergétiques sous forme de biomasse. Ainsi, lorsque l'on brûle de la biomasse, la combustion restitue la même quantité de dioxyde de carbone qui a été absorbée durant la croissance de la plante. Dans un temps très proche, on procède à l’émission et l’absorption de CO2, ce qui permet un bilan équilibré et un impact sur l’environnement presque nul. Brillant non ?
Bioénergies : des énergie renouvelables !
Les bioénergies sont l'ensemble des énergies qui dérivent de la conversion de l'énergie solaire en biomasse par le processus de la photosynthèse. Dès lors qu’elles sont produites de manière raisonnable, elles sont considérées comme des énergies renouvelables et durables.
On en distingue plusieurs types de bioénergies :
- Les dendroénergies proviennent de l’exploitation forestière, donc du bois, qui permet l’obtention de combustibles solides, liquides ou gazeux,
- Les agroénergies, obtenues grâce à la combustion de déchets agricoles en combustibles solides (pailles), liquides (biocarburants) ou gazeux (biogaz),
- Les énergies de la biomasse algale, issues de la culture d’algues en bassins converties en biocarburants ou en biogaz,
- Les énergies issues des déchets organiques domestiques et industriels, exploités par combustion et transformés en biogaz,
- L'énergie musculaire des animaux de trait ou de monte, encore très utilisée dans de nombreux pays en voie de développement, en particulier en milieu rural.
Bien, vous êtes redescendu à la racine de la biomasse. Et maintenant, si on prenait un peu de hauteur ? Concrètement que deviennent ces combustibles et à quoi servent-ils ?
Biomasse : les avantages et les inconvénients
Le grand retour du bois
D’abord c’est le grand retour du bois ! Qui, sous forme de bûches, de bûches compressées ou de granulés, réchauffe aussi bien les cheminées et les poêles des particuliers, que les grandes chaufferies industrielles.
Ensuite, il y a les agrocarburants, des combustibles résultants de la transformation d’organismes vivants (champignons, végétaux, animaux...). Eux sont destinés à remplir les pompes à essence et les réservoirs de nos voitures.
Sans oublier le biogaz également appelé bioGNV pour Gaz Naturel Véhicule qui alimente également nos réservoirs et le biométhane que l’on utilise comme carburant, comme gaz pour le chauffage et la cuisson des aliments, ou encore en électricité.
Bref, vous le voyez, la biomasse a plus d’un tour dans son sac ! D’ailleurs, en parlant de tour, savez-vous comment fonctionne une centrale biomasse ? Vous avez beau tourner et retourner le concept dans tous les sens rien n’y fait ? Allez, on vous explique !
Avec la biomasse : ça turbine !
C’est une histoire de tubes, puis de ballon et finalement de turbine. Concrètement, les combustibles issus de matière organique animale ou végétale sont acheminés vers la chaudière. Ils sont introduits dans la chambre de combustion où, en brûlant, ils dégagent de la chaleur. Jusqu’ici, tout roule… Cette chaleur vient chauffer des tubes remplis d’eau situés dans la chaudière. L’eau chauffée se dirige ensuite dans un ballon, au sein duquel elle sera transformée en vapeur. Là, cela se complique ! La vapeur va faire tourner une turbine qui, à son tour, va faire tourner un alternateur produisant de l’électricité. Ensuite, elle s’échappe de la turbine pour arriver dans un condenseur, où elle redeviendra de l’eau froide pour être renvoyée dans la chaudière. En clair, la boucle est bouclée !
Cette même vapeur peut être encore utilisée pour alimenter un réseau de chaleur urbain ou pour des activités industrielles. Électricité et chauffage, la biomasse semble avoir tout pour plaire ! Attention, n’allez pas vous enflammer, la biomasse fait aussi des étincelles !