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Transition énergétique
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Mais où est donc passé le ministère de la Transition énergétique ?

Jeudi 11 janvier, lors de la présentation du nouveau gouvernement, une question était sur toutes les lèvres : “mais où est donc passé le ministère de la Transition énergétique ?” 👀. Géré depuis mai 2022 comme une entité à part entière par Agnès Pannier-Runacher, ce ministère va désormais être rattaché au ministère de l’Economie et des finances. Quels impacts sur la politique énergétique actuelle ? Quelles conséquences sur l’engagement de la France sur les énergies renouvelables ? Réponses, sans langue de bois, dans cet article.


Rattachement du ministère de la Transition énergétique à Bercy

Le ministère de la Transition énergétique a vu le jour en 2007, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, suite au Grenelle de l’Environnement. Il est issu de la fusion entre le ministère de l’Équipement ainsi que le ministère de l’Écologie et avait l’ambition de former un grand ministère de l’Écologie et du Développement durable.

Durant toutes ces années, ce ministère a connu plusieurs variantes dont ministère de l'Écologie et du Développement durable, ministère de la transition écologique et solidaire pour ensuite se scinder entre ministères de la transition énergétique et ministère de la transition écologique et de la Cohésion des territoires. Il a pris de l’importance au point de récupérer les dossiers liés à la gestion des logements, du transport, de la biodiversité et de prendre la 5e place du gouvernement Borne en 2022.

Jeudi 11 janvier, le nouveau gouvernement formé par le premier Ministre Gabriel Attal, marquait la fin d’une “ère” : celle du ministère de la Transition énergétique. Ce dernier passe en effet sous le giron du ministère de l’Économie et des finances, administré par Bruno Le Maire. Agnès Pannier-Runacher, ex-ministre chargée de la Transition énergétique, deviendrai ministre déléguée chargée de la Santé. Quant à Christophe Béchu, il conserve son statut de ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

En d’autres termes, la gestion de l’énergie n’a plus de ministère en propre : le sujet serait-il relégué au second plan ? Maxime Combes, économiste au sein d'Attac explique : “l’énergie quitte le ministère de transition écologique pour retourner à Bercy". En effet, il n’est pas nouveau que l’énergie soit traitée par Bercy : c’était le cas entre novembre 2010 et mai 2012 sous le troisième gouvernement Fillon par exemple.

Même constat pour le ministère de la Transition écologique qui prend la 10e place du gouvernement Attal.

La filière énergie et les ONG s’inquiètent de ce remaniement

Ce remaniement n’est évidemment pas passé inaperçu. Voici les principales critiques effectuées à l’encontre de ce nouveau gouvernement.

Les craintes des associations environnementales

Le tweet de Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France a mis le feu aux poudres sur la toile : “Et le ministère de la Transition énergétique, il a disparu ou j’ai raté une annonce ?”.

L’association WWW France a quant à elle renchéri dans un communiqué : “C’est un recul de 15 ans. Comment le Premier ministre pourra-t-il encore prétendre être en charge de la planification écologique et énergétique alors que ces deux portefeuilles seront à nouveau écartelés entre des ministères et des intérêts opposés ? C’est un très mauvais signal au moment même où des textes importants de programmation doivent être discutés dans les toutes prochaines semaines.”

Les protestations de la filière énergie

Côtés professionnels de l’énergie, les doutes aussi sont permis. Le lendemain de l’annonce du remaniement, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a exprimé son inquiétude quant à au retrait d’un ministère entièrement consacré à l’énergie. 

Il s’agit, selon le président Jules Nyssen, “d’un mauvais signal quant au volontarisme politique” sur la question de la transition énergétique. Même son de cloche pour Michel Gioria, délégué général de France Renouvelables qui explique “être surpris de l’absence d’un ministère de l’énergie de plein droit, notamment après qu’on ait connu en 2022 une crise de l’énergie historique, qui n’est pas un sujet derrière nous”.

Et il y a des rumeurs selon lesquelles Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie, devrait récupérer le portefeuille d’Agnès Pannier-Runacher, ancienne ministre de la Transition énergétique.

Chez Ekwateur, on ne prend pas la question des énergies renouvelables à la légère ! Nous disposons d’un large panel d’offres qui vous permet de contribuer à votre échelle à la transition énergétique :

Que laisse entendre cette nouvelle configuration ?

La récupération des sujets énergie par le ministère de l’Économie et des finances n’a rien d’un hasard. Elle symbolise un changement idéologique important au sein du gouvernement.

Haro sur le nucléaire

Dans quelques semaines, le projet de loi sur la souveraineté énergétique va être soumis présenter en Conseil des Ministres. Et pour l’instant, ce texte fait la part belle au nucléaire… tout en marginalisant le recours aux énergies renouvelables

Agnès Pannier-Runacher ne s’était d’ailleurs pas cachée en janvier dernier de vouloir mettre le turbo sur l’atome: “Moi je fais à la fois du nucléaire, et des renouvelables, et au maximum”. Objectif : renchérir la production nucléaire pour répondre aux besoins en électricité qui vont exploser dans les prochaines années, en raison de l’électrification des usages (développement de la mobilité électrique, ou encore installations massives de pompes à chaleur par exemple).

La prise en charge des sujets énergie par Bruno le Maire, fervent défenseur du nucléaire, en tant qu’énergie décarbonée n’est donc pas anodine. Elle symbolise la volonté du gouvernement de continuer à tout miser sur l’atome, au détriment des énergies renouvelables.

Arnaud Gossement, avocat spécialiste du droit de l'environnement se désole : "C'est un changement absolument majeur dans la conception que l'État ade l'énergie. Le ministère de la Transition écologique redevient une sorte de ministère de la nature, marginalisé.”

Quid de la sobriété énergétique ?

Jusqu’à récemment, l’État enjoignait les Français à faire preuve de sobriété énergétique et à mettre en place des éco-gestes afin de réduire les consommations d’énergie. Avec la disparition du ministère de la transition énergétique, on peut se demander si cette vision et idéologie va persister. 

Vous l’avez compris, chez Ekwateur, la préservation des ressources est notre priorité. C’est pourquoi nous proposons des solutions qui permettent de consommer de l’énergie de façon consciente et durable. Alors n’attendez plus et découvrez nos offres liées à la mobilité électrique, au solaire photovoltaïque ou encore à la rénovation énergétique ! Bruno Le Maire n’a qu’à bien se tenir 😉.

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En savoir plus
Sources

https://www.revolution-energetique.com/ou-est-donc-passe-le-ministere-de-la-transition-energetique/ 

https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/remaniement-mais-ou-est-passee-la-transition-energetique-152023.html 

https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/12/gouvernement-attal-le-secteur-des-renouvelables-preoccupe-par-la-disparition-du-ministere-de-la-transition-energetique_6210452_3244.html#

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