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La planète terre devant le soleil
La planète terre devant le soleil

Réchauffement climatique 2050 : à quel changement doit-on s’attendre ?

Les fans de science-fiction ont l’habitude des films relatant un futur apocalyptique où l’activité humaine a définitivement eu raison de la planète sur laquelle nous habitons. Cette vision très noire a récemment été dépeinte dans un rapport scientifique ! Si les Australiens responsables de cette étude ont basé leur étude sur les chiffres les plus élevés et les scénarios les plus catastrophiques, elle n’en reste pas moins l'indicateur du pire qui puisse nous arriver. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat peut faire peur. 

Avec une augmentation de la température de la planète de 3°C, la moitié de la population est soumise à des températures létales pendant au moins 20 jours dans l’année en Europe, plus de 100 jours en Afrique, au Moyen-Orient, ou encore en Amérique du Sud. Par cette chaleur extrême et selon ce scénario, ce sont plus de deux milliards de personnes qui n’ont pas assez d’eau potable en 2050.

Plus d’Arctique, ni de forêt amazonienne ou de grande barrière de corail, moins de nourriture et plus d'épidémies et de catastrophes naturelles. Un véritable scénario de film catastrophe en somme !

Si, heureusement, l'humanité et la planète n’en sont pas encore là, l'urgence persiste.

Tous à bord de la DeLorean du “Doc” pour partir vers l’année 2050 afin d’y découvrir l'état de notre planète, comme si nous y étions déjà !

En résumé


Le réchauffement climatique en 2050, un consensus scientifique

Le bilan de la COP26 est clair et prévoit une hausse des températures moyennes estimée à 2,7 °C d’ici 2100, alors même que l’objectif était de 1,5°C d'augmentation. Les émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone ont augmenté de 50 % en 30 ans, et ce, malgré l’urgence climatique, ce qui explique en partie une réalité plus pessimiste que les scénarios imaginés. 

Au-delà du constat d’échec, les scientifiques du GIEC jugent que la possibilité d’endiguer les conséquences du dérèglement climatique est de plus en plus mince à mesure que les prévisions grimpent au-delà du seuil jugé supportable par le GIEC, c’est-à-dire 1,5°C d'augmentation de la température mondiale. C’est dans cette optique que les scénarios d’une hausse de 2°C sont envisagés, avec une analyse des dommages que cela pourrait engendrer.

Il est important de noter qu'il n'existe pas de « seuil critique ». Passer de 1,5°C à 1,7°C ne déclenche pas des catastrophes comme dans les meilleurs nanars hollywoodiens, mais plus la température augmente, plus la perspective de conséquences néfastes pour la vie sur la planète est importante. Si le niveau de la mer augmente, les tempêtes et les vagues destructrices risquent d'être plus récurrentes. Si la température augmente, la possibilité de canicules s’accroît aussi. Vivre un été sans forte canicule dans quelques années reste une hypothèse plausible, néanmoins cet espoir se réduit à mesure que la température mondiale s’élève.

Trump ou les autres personnes, qui croient debunker le changement ou le réchauffement climatique en affirmant “qu'il fait très froid aujourd'hui”, ne semblent tout simplement pas comprendre ce que les spécialistes du GIEC affirment, à l’appui des chiffres qui montrent une nette hausse des températures dans le monde. Pour preuve, le 23 mai 2023, la température de la surface de l’eau sur terre, ainsi que celle globale de l’air ont été les plus élevées jamais enregistrées. En parallèle, le même jour, la glace de mer a battu son record de fonte

Face à l’échec annoncé du respect du seuil tolérable d’une élévation de 1,5°C, les rapports décrivant les conséquences désastreuses de cette augmentation sont de plus en plus nombreux, à commencer par le sixième rapport du GIEC.

Des catastrophes naturelles et humanitaires

Avec l'augmentation de la température moyenne mondiale d’une façon trop rapide pour que la nature s'adapte, ce dérèglement pourrait engendrer des catastrophes naturelles et humanitaires plus fréquentes.

Canicules, feux et précipitations

Le stress thermique (qui est la chaleur invivable ressentie par les êtres humains) touche déjà 68 millions de personnes selon le GIEC. Avec les prévisions de la COP26, leur nombre pourrait être bien plus élevé à l’avenir. Les scientifiques ont en effet calculé qu’une hausse de 1°C de la température moyenne accroît la capacité de l’air à retenir l’eau de 7 %. Cela augmentera l’humidité de l’air et donc la température ressentie, mais aussi les pluies diluviennes qui engendrent des inondations ou des glissements de terrain. Avec 2,7°C d'augmentation de la température d’ici 2100, les étés deviendraient vite invivables sur presque toute la planète.

À partir de la température de l’air et de son humidité, la Nasa a développé une étude pour évaluer à quelle température un corps humain peut survivre en pleine santé avec un autre indice.

Nommée wet bulb (température au thermomètre-globe mouillé), cette échelle évalue la température à laquelle un corps ne peut plus se refroidir à travers la sudation. Si la norme wet bulb qui ne détériore pas la santé est à moins de 12°, la limite pour les humains est de 35° wet bulb pendant six heures. Or, l’agence spatiale américaine a d'ores et déjà enregistré dans le monde des indices wet bulb aussi élevés, notamment au Pakistan et dans le Golfe Persique.

Grâce à ces données, la Nasa tente donc de déterminer les endroits où il fera bien trop chaud pour vivre correctement. Dans la liste des pays en sursis, on retrouve ceux du Moyen-Orient, de l’Asie du Sud, le Brésil ou encore une partie de la Chine.

Cette chaleur provoquera aussi des feux de forêt et tous les dommages environnementaux que cela produit.

La migration climatique

Dans un rapport datant de septembre 2021, la Banque Mondiale alerte sur les conséquences migratoires du changement climatique. D’ici à 2050, pourraient se multiplier des vagues de migration des pays les plus concernés par le dérèglement climatique pour échapper aux conséquences catastrophiques sur la vie des habitants.

La Banque Mondiale évalue le nombre de migrants climatiques à 216 millions à l’horizon 2050. Au-delà de l’injustice propre à la migration pour cause climatique, le rapport souligne que les premières victimes de ces migrations forcées (Afrique Subsaharienne, Asie du Sud-Est, Afrique du Nord, Europe du Centre et de l’Est et Amérique Latine) ne sont pas celles qui polluent le plus dans le monde.

La biodiversité

Du côté de la biodiversité, l'augmentation des températures en 2050 leur rend la vie impossible. Des milliers d’espèces de plantes, de vertébrés et d’insectes voient leur écosystème se réduire. En effet, elles ont perdu près de la moitié de leur territoire de survie, mangé par la sécheresse, les incendies, ou les inondations. En eau profonde c’est encore pire. Une simple augmentation de deux degrés de la température moyenne de l’eau condamnerait des poissons, mais surtout, la grande majorité des coraux, pourtant indispensables à la vie maritime.

L’eau, une ressource autant qu’un danger

L’eau est au centre des attentions en 2050. La sécheresse rend cette ressource, essentielle à la vie humaine, plus rare, tandis que la hausse des mers a condamné de nombreux habitants du littoral ou des îles du monde à trouver refuge ailleurs. 🚰

L’eau en 2050

Selon l’Organisation Météorologique Mondiale, alors que nous sommes maintenant 9,8 milliards, la planète abrite 5 milliards d'êtres humains qui ont des difficultés à se procurer de l’eau potable. Les raisons en sont la sécheresse, le manque d'investissements dans des infrastructures performantes et économisant l’eau, sans oublier la pollution des rivières et des cours d’eau naturels, qui ne permettent pas de satisfaire tout le monde avec cette ressource pourtant vitale. Si 5 milliards de personnes ont des difficultés, 400 millions peuvent même vivre des pénuries d’eau, qu’elle soit potable ou pas, en cette année 2050 selon le dernier rapport du GIEC.

La montée des eaux

Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, le niveau de l’eau augmente sur la planète, rongeant peu à peu les littoraux du monde.

Le dernier rapport du GIEC estime la montée des eaux entre 28 cm et 1,01 m (les scientifiques sont précis) d’ici la fin du XXIe siècle. Mais selon les experts, notre vitesse de croisière en 2023 nous entraîne vers le haut du panier, entre 50 cm et 1 m d'augmentation. Avec un réchauffement de 2°C, soit 0,7°C en dessous des prévisions de la COP26, Miami, La Nouvelle-Orléans, Alexandrie, ou encore le sud du Bangladesh ou du Vietnam se retrouvent les pieds dans l’eau. En 2050, on peut déjà voir le phénomène arriver et quelques quartiers proches des côtes sont d’ores et déjà submergés.

Pour ce qui est de l’Europe, le Nord comme le Sud se font grignoter par la mer, qui a même englouti une partie non négligeable des Pays-Bas.

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Le réchauffement climatique en France en 2050

En cette année 2050, la neutralité carbone de la France est peut-être achevée. Pour autant,  l’Hexagone n’échappe pas au changement climatique et plusieurs régions ont des problèmes différents à cause de la politique écologique en France et dans le monde.

Une partie de la France sous l’eau

Ah, la belle Croisette de Cannes, l'aéroport de Nice et sa vue imprenable sur la Promenade des Anglais, le marais poitevin et ses balades idylliques en barque, La Rochelle et ses maisons en bord de quais. Que de bons souvenirs, car, en effet, en 2050, tous ces endroits sont totalement ou en partie recouverts par les eaux. Presque tout le littoral français est touché, sans compter les îles qui voient leur territoire diminuer avec le temps. Les crues des fleuves se font aussi plus récurrentes et plus violentes, créant des inondations dans les grandes villes comme Paris ou Lyon. 🩴

La chaleur devient une routine

Avec une hausse de 2,6°C d’ici 2100, le Haut Conseil pour le Climat envisage 65 à 105 nuits à plus de 20°C en moyenne aux alentours de 2070. En 2050, on peut donc penser que les nuits de chaleur extrême sont coutumières en été et peuvent durer durant des semaines d'affilée. Si cela concerne principalement le pourtour méditerranéen et la côte corse, les terres à l’intérieur de la France ne sont pas épargnées avec une augmentation des températures nocturnes un peu moindre, mais qui a tout de même un impact sur la santé et le sommeil des habitants-es.

Des incendies en série

Le sud de la France, notamment la Provence, pourrait connaître des épisodes d’incendies récurrents à cause de la sécheresse et du terrain déjà propice aux feux. Avec une végétation sèche, du vent qui souffle fort et un soleil de plomb, la Provence était déjà en alerte en 2023. Alors que nous sommes en 2050, ces facteurs aggravant les incendies de la forêt provençale se sont répandus dans presque toute la France.

Une fonte des glaces qui touche la France

Le Mont-Blanc, les Alpes, le Jura ou les Vosges vivent une baisse spectaculaire de l’enneigement. Cela engendre un changement dans les écosystèmes et une irrégularité dans les cours d’eau et les rivières qui ne sont plus alimentés par la neige fondue des sommets.

Les DOM-TOM face aux cyclones

En plus des autres éléments, les territoires d’outre-mer voient la fréquence des cyclones dévastateurs augmenter drastiquement. De la Guyane en passant par l’île de la Réunion ou encore la Guadeloupe, ils sont régulièrement balayés par d'immenses cyclones qui traversent plusieurs pays.

Après quelques virages, nous voici donc revenus en 2023 ! Si la vision de 2050 peut faire peur, il est vrai, c’est aussi une incroyable opportunité de prise de conscience pour réellement faire changer les choses. La Banque Mondiale affirme ainsi qu’avec un investissement majeur de tous les pays en faveur de la planète, il est possible de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 80 % d’ici à 2050. Cela suffira-t-il pour empêcher les scénarios des scientifiques d’arriver ? Personne ne le sait. 

Pour autant, comme le dit l’adage, qui ne tente rien à rien. Alors, pourquoi ne pas essayer ?

Sources

https://docs.wixstatic.com/ugd/148cb0_90dc2a2637f348edae45943a88da04d4.pdf

https://report.ipcc.ch/ar6syr/pdf/IPCC_AR6_SYR_SPM.pdf 

https://www.unep.org/fr/resources/rapport/sixieme-rapport-devaluation-du-giec-changement-climatique-2022 

https://www.hautconseilclimat.fr/wp-content/uploads/2021/06/Cartographie-Rapport-annuel-2021.pdf 

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