Le bilan de la COP26 est clair et prévoit une hausse des températures moyennes estimée à 2,7 °C d’ici 2100, alors même que l’objectif était de 1,5°C d'augmentation. Les émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone ont augmenté de 50 % en 30 ans, et ce, malgré l’urgence climatique, ce qui explique en partie une réalité plus pessimiste que les scénarios imaginés.
Au-delà du constat d’échec, les scientifiques du GIEC jugent que la possibilité d’endiguer les conséquences du dérèglement climatique est de plus en plus mince à mesure que les prévisions grimpent au-delà du seuil jugé supportable par le GIEC, c’est-à-dire 1,5°C d'augmentation de la température mondiale. C’est dans cette optique que les scénarios d’une hausse de 2°C sont envisagés, avec une analyse des dommages que cela pourrait engendrer.
Il est important de noter qu'il n'existe pas de « seuil critique ». Passer de 1,5°C à 1,7°C ne déclenche pas des catastrophes comme dans les meilleurs nanars hollywoodiens, mais plus la température augmente, plus la perspective de conséquences néfastes pour la vie sur la planète est importante. Si le niveau de la mer augmente, les tempêtes et les vagues destructrices risquent d'être plus récurrentes. Si la température augmente, la possibilité de canicules s’accroît aussi. Vivre un été sans canicule dans quelques années reste une hypothèse plausible, néanmoins cet espoir se réduit à mesure que la température mondiale s’élève.
Trump ou les autres personnes, qui croient debunker le changement ou le réchauffement climatique en affirmant “qu'il fait très froid aujourd'hui”, ne semblent tout simplement pas comprendre ce que les spécialistes du GIEC affirment, à l’appui des chiffres qui montrent une nette hausse des températures dans le monde. Pour preuve, le 23 mai 2023, la température de la surface de l’eau sur terre, ainsi que celle globale de l’air ont été les plus élevées jamais enregistrées. En parallèle, le même jour, la glace de mer a battu son record de fonte.
Face à l’échec annoncé du respect du seuil tolérable d’une élévation de 1,5°C, les rapports décrivant les conséquences désastreuses de cette augmentation sont de plus en plus nombreux, à commencer par le sixième rapport du GIEC.