Le rapport sorti en 2019 avait un excellent témoin pour parler du réchauffement climatique avec les records de l’année 2018. En effet, l’année de la victoire des bleus à la Coupe du Monde coïncide aussi avec les 365 jours les plus chauds jamais enregistrés.
L’augmentation des catastrophes naturelles est aussi mesurée par le rapport, avec notamment une mise en perspective de la régularité des évènements naturels très graves. Si entre 1950 et 1996 la moyenne de ces catastrophes mondiales étaient de une par an (ce qui est déjà beaucoup), elle est passée à 3.6 par an entre 1997 et 2017. Une augmentation qui semble tout droit venue des mauvais scénaristes de films relatant la fin du monde, et pourtant.
Du côté du royaume animal, le premier touché par ces catastrophes naturelles tout autant que par la pollution en général, le constat n’est pas bon.
Sur plus de 10 000 espèces recensées sur le territoire national français, 18% sont d’ores et déjà éteintes ou menacées d’extinction. Si l’on omet les animaux qui bénéficient d’un programme de réinsertion, les populations animales d’Europe et de France ont tendance à diminuer.
Parmi les coupables, ont peut mettre la qualités des sols en détérioration et l'artificialisation de ceux-ci sur le banc des accusés. Avec de plus en plus de constructions, les humains ne laissent tout simplement pas assez de places à leurs congénères terriens. En métropole, le rapport souligne une perte de plus de 65 000 hectares pour le règne animal et végétal entre 2006 et 2015.
Le box des accusés doit pourtant être assez grand pour aussi contenir la pollution lumineuse et chimique cauchemar des plantes et des animaux, particulièrement les insectes, la fragmentation des milieux qui empêchent une continuités entres les écosystèmes, ou encore les espèces introduites involontairement hors de leur milieu comme les frelons asiatiques.
Du côté des forêts, c’est encore pire. Ainsi, rien que pour l’année 2016, la déforestation importée de la France représentait près d’un quart de la superficie de la métropole.
Imaginons une seconde le quart de la France totalement rasé en une année. (Et on parle ici de progrès, nous venons donc de très loin.)
L'empreinte matière d’un-e français-e est ainsi estimée à 12.7 tonnes par an. Le rapport souligne que cette empreinte matières est en dessous de la moyenne européenne. Néanmoins, cela suffira-t-il à nous consoler ?