Les crues dans la région de Rennes : les clés pour comprendre

Comme beaucoup de grandes villes, Rennes s’est développée le long d’un fleuve, en l'occurrence, la Vilaine. C’est ce fleuve et la Seiche qui ont connu dernièrement des fortes crues. Les conséquences ont été immédiates avec des inondations historiques qui ont provoqué des dommages.

🏙️ La métropole de Rennes étant très urbanisée, les dommages ont naturellement touché des bâtiments résidentiels, des équipements publics (écoles, bibliothèque, etc.), ou des routes et autres infrastructures de transport.

Au 2 février, les services de l’Etat ont recensé : 

🛣️ 45 routes coupées et déviées en Ille-et-Vilaine.

🚆 Du côté des trains, le service restait aussi perturbé.

⚡ Selon ENEDIS, gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité, 144 clients-es étaient encore privés d'électricité au 2 février 2025.

⛲ Les réseaux de distribution d’eau potable et d’assainissement ont été mis à rude épreuve lors de la crue, avec des remontées d’eaux usées signalées dans certains secteurs.

S’il est encore bien trop tôt pour estimer précisément les coûts des réparations, les premières estimations parlent de millions, voire de plusieurs dizaines de millions d’euros.

Plus encore, une partie de l'activité économique de la métropole est logiquement au ralenti, ce qui augmente encore un peu plus les préjudices financiers de cette catastrophe naturelle. Il est à noter que des dispositifs d'aides pour les entreprises ont été mis en place en partenariat avec la région, la métropole et l'État.

👋 Le changement climatique et ses conséquences nous coûtent cher économiquement, et c‘est prouvé.

Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer, toutefois, des centaines de personnes ont dû être relogées temporairement car leurs domiciles étaient devenus inhabitables ou trop dangereux.

🚸 Là aussi, le rythme des services publics, comme les écoles, a pu être perturbé, rendant cet épisode encore plus difficile pour les habitants-es.

Si les crues ont été exceptionnelles, c’est avant tout en raison d’un “terrain” propice à de tels débordements.

Des fleuves déjà au-dessus de leurs niveaux habituels : avant même les tempêtes pluvieuses successives qui se sont abattues sur Rennes et sa région, les fleuves étaient déjà au-dessus de leurs niveaux habituels en raison des pluies intenses du mois de janvier. Au mois de janvier, déjà, les précipitations étaient trois fois supérieures à la normale.

Des pluies diluviennes qui augmentent encore les niveaux : fin janvier, une succession de tempêtes a frappé le nord-ouest de la France, ce qui a entraîné des inondations puisque les fleuves, déjà bien remplis, ont été incapables de contenir toute cette eau. En 4 jours, du 24 au 27 janvier, il est tombé l'équivalent d’un mois de pluie sur Rennes ! 

🗓️ Plusieurs tempêtes se sont successivement abattues sur Rennes et sa région, c’est ce qui explique l’ampleur des crues. 

Trois dépressions ont ainsi élu résidence dans le ciel de la métropole, pendant un certain temps : 

En l’espace de deux semaines, la région a donc été noyée sous des trombes d’eau qui ont préparé le terrain pour Herminia, une dépression extrêmement violente qui s’est servie des conditions peu clémentes pour sévir encore plus fortement. 

🧑‍🏫 C’est donc la combinaison d’un sol et de fleuves saturés en eau avec des pluies diluviennes qui a entraîné des inondations.

☔ Rennes ne fait pas partie des villes les plus pluvieuses de France normalement !

Il est important de noter que, pour les spécialistes, un tel évènement ne peut être directement relié au dérèglement climatique, dans le sens où des conditions exceptionnelles peuvent parfois se produire. 

Assurément, le dérèglement climatique joue un rôle dans la fréquence de ces épisodes, puisque le réchauffement du climat entraîne un air plus humide et donc plus de risques de précipitations. Toutefois, la succession des dépressions et un mois particulièrement pluvieux peuvent survenir sans forcément avoir un lien direct avec notre influence sur le climat.
Que les climatosceptiques ne se rassurent pas pour autant, car cet épisode est aggravé par les activités humaines sous d’autres formes, qui ont toujours un lien direct avec l’écologie. 😉

Eh oui, l'urbanisation à outrance avec l'artificialisation des sols ou encore une gestion de l’eau imparfaite sont autant de paramètres qui peuvent aggraver des inondations, et ce, pour des raisons bien précises : 

🌍 Si, en soi, cet épisode bien précis n’est pas en lien direct avec le dérèglement climatique, l'augmentation de l'humidité dans l’atmosphère est un facteur qui peut contribuer à accroître la fréquence de ce type de phénomènes météorologiques.

Face à la probabilité que ces épisodes extrêmes prolifèrent avec le temps, les spécialistes de la question tentent de démontrer la nécessité de plusieurs changements. 
Sous l’effet de l'augmentation probable des épisodes climatiques intenses, plusieurs mesures sont envisagées pour atténuer les risques d'inondation à Rennes et dans ses environs.

En réduisant l'artificialisation des sols et en tentant de désimperméabiliser les nouvelles zones urbanisées, l’eau peut mieux s’infiltrer dans le sol et nourrir les nappes phréatiques, sans que l’on ait besoin de nager pour aller chercher sa baguette le matin. 

Plus encore, une meilleure gestion des risques liés à l'eau peut permettre d’éviter de tels épisodes, notamment avec la mise en place de barrages rapidement utilisables ou de digues portatives.

La gestion restauratoire et la protection des zones humides sont primordiales pour se protéger des catastrophes liées à l’eau. Ces zones agissent comme des éponges qui absorbent les surplus d’eau et permettent donc une rétention de l’eau, tout en favorisant un écosystème qui s’en accommode parfaitement !

Eh oui ! Les plantes et autres arbres peuvent nous aider à contenir les épisodes de fortes pluies ! C’est un festin pour nos amis les végétaux et pour nous une protection supplémentaire. Car, en plus d’apporter de la fraîcheur, les plantes sont aussi des gardiennes efficaces pour ce type d'évènements météorologiques. 🪴

Toutes ces solutions doivent être incluses dans un plan d’urbanisme plus général pour permettre un changement en profondeur de nos manières de créer des habitats.

Les fortes pluies peuvent aussi être l'occasion pour les centrales hydrauliques de produire encore plus d'électricité ! En effet, avec l'augmentation du débit des cours d’eau, les turbines activées par le courant tournent plus rapidement ! Une excellente illustration d’une invention humaine qui se sert des règles de la nature pour produire avec elle ! Et si, vous aussi, vous avez envie de participer à la transition énergétique pour voir des centrales hydrauliques, solaires ou encore éoliennes pousser sur notre territoire, l’offre électricité verte Ekwateur est faite pour vous ! Ainsi, tous les appareils de la maison seront alimentés par une énergie verte, qui respecte la planète. Concrètement, grâce au système des Garanties d’Origine, on va faire en sorte que chaque kilowatt/heure d’électricité que vous consommez sur une année soit injecté dans le réseau sous forme d’électricité verte !

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