En 2023, 200 000 nouveaux projets d’autoconsommation en entreprise ont vu le jour en France, soit une augmentation de 77 % par rapport à l'année précédente. En effet, face à la hausse des coûts de l’électricité, les entreprises souhaitent protéger leur facture et installer des panneaux solaires photovoltaïques. Pourquoi et comment se lancer dans l’autoconsommation solaire ? Ekwateur vous dit tout !
14 octobre 2024
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L'autoconsommation solaire est devenue une option de plus en plus prisée pour les entreprises qui cherchent à allier économie, écologie et innovation. Elle s’accompagne de nombreux avantages. Voici les principaux.
Installer des panneaux solaires sur le toit d'une entreprise permet de produire une partie de son électricité. De cette manière, on réduit les achats effectués auprès du fournisseur d’énergie et on réduit la facture d’électricité. C’est d’autant plus intéressant que le prix de l’électricité a tendance à monter. La mise en place de panneaux photovoltaïques permet donc de stabiliser le budget énergie.
Outre les avantages économiques, l’autoconsommation permet à l’entreprise de bénéficier d’une énergie verte et locale. Ainsi, elle peut s’engager dans la transition énergétique et avancer sur ses objectifs RSE.
Installer des panneaux solaires et adopter une démarche éco-responsable permet de renforcer l'image de l'entreprise auprès du grand public, de ses clients, et de ses partenaires. C’est aussi un moyen de se démarquer auprès des talents. Selon une étude de 2023 menée par Harris Interactive, près de 70 % des jeunes âgés de 18 à 30 ans déclarent qu'ils pourraient renoncer à postuler dans des entreprises qui ne considèrent pas les enjeux écologiques.
Passer à l’autoconsommation permet également de respecter certaines obligations légales. En France, par exemple, la loi APER impose l’installation d’ombrières photovoltaïques sur les parkings de plus de 1500 m², soit environ 80 places. Les entreprises qui ne se mettront pas en conformité à partir de 2026 risque jusqu’à 40 000 € d’amende par an.
Sans compter qu’il y a fort à parier pour que la réglementation évolue et qu’elle devienne de plus en plus stricte sur les enjeux RSE des entreprises. Poser des panneaux solaires permet donc d’anticiper d’éventuelles obligations légales.
La transition énergétique concerne aussi les véhicules. Et, la loi LOM (loi d’orientation des mobilités) oblige désormais les entreprises avec des parkings de plus de 20 places d’installer des bornes de recharge. En couplant l’installation avec des panneaux solaires, l’organisation se dote d’une infrastructure durable et moderne. Cela permet de répondre aux besoins croissants de mobilité électrique tout en valorisant l’énergie verte produite. De cette manière, on peut répondre aux besoins des voitures électriques sans voir la facture d’énergie grimper.
Dans le cadre de l’autoconsommation, deux solutions existent : l’autoconsommation individuelle ou collective. L'autoconsommation individuelle consiste à utiliser la production d’électricité pour ses propres besoins, tandis que l'autoconsommation collective implique de partager la production d’électricité entre plusieurs entreprises ou acteurs d'un même site.
L’autoconsommation collective permet souvent d’optimiser l’utilisation de l’énergie produite en partageant les coûts et les bénéfices entre plusieurs entreprises ou même avec des voisins particuliers. Cependant, elle est souvent synonyme de nombreuses démarches et implique de créer une structure dédiée à l’autoconsommation, une personne morale organisatrice. C’est pourquoi, l’autoconsommation individuelle reste encore aujourd’hui la solution la plus simple et la plus accessible.
La mise en place de panneaux solaires implique certaines démarches. Quelles sont-elles ?
Avant toute chose, il est essentiel de réaliser un bilan solaire ou une étude photovoltaïque pour évaluer le potentiel du site. Cette étude permettra de déterminer l’ensoleillement, la surface exploitable, ainsi que la puissance de l’installation nécessaire pour répondre aux besoins de l’entreprise. C’est nécessaire pour évaluer la rentabilité de votre projet photovoltaïque et calculer la durée d’amortissement.
Une fois l’étude réalisée, il convient de réaliser les démarches administratives en mairie. Pour les installations inférieures à 1 MWc, une simple déclaration préalable de travaux est généralement suffisante. Au-delà de cette puissance, un permis de construire est nécessaire, selon les règles habituelles.
Cependant, certaines mairies peuvent imposer des démarches plus strictes, comme exiger un permis de construire pour des installations plus petites dès 250 kWc. C’est également le cas dans les zones protégées. Dans ces endroits, au-delà de 3 kW, le permis de construire devient obligatoire. Pensez à vérifier les dispositions du Plan Local d'Urbanisme (PLU).
Les démarches en mairie sont terminées, les travaux peuvent commencer. Ils doivent être effectués par un professionnel certifié RGE QualiPV. Cette certification garantit des travaux de qualité tout en vous permettant de bénéficier des aides au photovoltaïque.
A la fin des travaux, il est nécessaire de faire une demande de raccordement à Enedis. Cela permet d’injecter le surplus ou la totalité de l’énergie produite dans le réseau électrique nationale. En parallèle, vous devrez faire vérifier la sécurité de l’installation et obtenir le certificat Consuel. C’est obligatoire pour pouvoir mettre en service la centrale.
Lorsque la demande de raccordement est approuvée et que les travaux sont finis, il est possible de mettre en service la centrale. A partir de ce moment-là, l’entreprise peut commencer à produire et utiliser son électricité.
Passer à l’autoconsommation en entreprise, cela peut représenter un certain investissement. Heureusement, il existe des aides au photovoltaïque. Quelles sont-elles ?
Accessible à tous, la prime à l’autoconsommation encourage le développement de projets photovoltaïques en toiture ou sous la forme d’ombrières de parking. Son montant varie en fonction de la taille de l’installation, et pour celles dépassant 9 kWc, elle est répartie sur 5 ans. Dans les autres cas, la prime est versée en une seule fois.
Le barème, fixé par les autorités publiques, est ajusté tous les trois mois. Pour en bénéficier, il est nécessaire de faire appel à un installateur certifié RGE QualiPV et de choisir l’autoconsommation avec vente du surplus en obligation d’achat.
Barème de la prime à l’autoconsommation au T3 2024 (jusqu’au 31/10/2024) | |
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Puissance de l’installation | Montant |
⩽ 3 kWc | 260 € / kWc |
⩽ 9 kWc | 190 € / kWc |
⩽ 36 kWc | 190 € / kWc |
⩽ 100 kWc | 100 € / kWc |
≤ 500 kWc | 0 €/ kWc |
Les entreprises qui optent pour l'autoconsommation ont la possibilité de vendre leur électricité via l'obligation d'achat solaire (OA Solaire) à un opérateur agréé, comme Ekwateur. Le tarif d'achat est déterminé lors de la signature du contrat pour une durée de 20 ans. Il est basé sur un barème fixé par l'État, lequel est révisé tous les trois mois.
Prix du kWh au tarif d’achat photovoltaïque au T3 2024 (jusqu’au 31/10/2024) | ||
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Tarif d’achat du kWh en vente du surplus | Tarif d’achat du kWh en vente totale | |
⩽ 3 kWc | 0,1276 € | 0,1205 € |
⩽ 9 kWc | 0,1276 € | 0,1024 € |
⩽ 36 kWc | 0,0765 € | 0,1318 € |
⩽ 100 kWc | 0,0765 € | 0,1146 € |