Calendrier de l’avent des articles : jour 9 🎅
On se retrouve pour le rendez-vous de notre calendrier de l’avent où nous répondons aujourd’hui à une question qui fait débat lors des repas de Noël : le coût de l’écologie.
C’est très souvent que l’on entend qu’avec un salaire modeste, il est compliqué d’être plus écolo. Démêlons le vrai du faux : est-ce qu’être écolo, c’est réservé aux riches ?
9 décembre 2021
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Prenons d’abord du recul et penchons-nous sur la situation des différents États à un niveau mondial.
On sait aujourd’hui qu’à l’échelle mondiale, les 10% les plus riches sont responsables d’environ 50% des émissions de gaz à effet de serre tandis que les 50% les plus pauvres ne représentent que 10% des émissions.
Les pays les plus pauvres, qui se situent majoritairement dans l’hémisphère sud et qui contribuent très peu au dérèglement climatique en sont les premières victimes.
Ce sont également les plus vulnérables de par leur position géographique, leur sous-représentation lors de grands évènements de décisions écologiques tels que la COP 26, et également du fait qu’ils n’ont pas forcément les moyens de se protéger ou d’anticiper les catastrophes naturelles plus nombreuses et plus intenses ces dernières années.
Pour tenter de limiter ces inégalités, un fond climatique vert de 100 milliards de dollars par an a été mis en place pour compenser ces disparités : il devait être versé par les pays riches pour aider les pays les plus pauvres à faire face au changement climatique.
Cet objectif de 100 milliards n’a cependant pas été atteint, la route est encore longue pour essayer de rééquilibrer ces disparités. Les pays pauvres sont sortis déçus de la COP 26 car leur objectif était d'obtenir une compensation financière pour les dommages déjà subis par les tempêtes, sécheresses et canicules provoquées par le changement climatique dans lequel leur responsabilité est très faible. Sur ce point l’accord s’engage seulement à mettre en place un dialogue.
À grande échelle, les inégalités entre pays riches et pays pauvres face au changement climatique sont bien réelles.
Qui a dit que vous ne pouviez pas participer à l'écologie avec un SMIC ? Et en bonus vous allez même pouvoir économiser de l'argent, vous allez voir. 😉
Certains actes sont en effet coûteux : investir dans une voiture électrique, ça coûte cher et refaire toute l’isolation de sa maison, ça coûte cher aussi, là nous sommes d’accord. Et là où on s’accorde aussi, c’est que quand on a un revenu modeste, on a autre chose à penser que d’être écolo, car il faut avant tout boucler les fins de mois.
Il faut cependant savoir que les gestes en faveur de l'écologie mènent souvent à des économies d'argent.
Si vous ne pouvez pas isoler votre logement, alors vous pouvez par exemple choisir de réduire un peu votre chauffage dans la maison l’hiver, notamment dans les pièces qui ne nécessitent pas beaucoup de chaleur (comme les chambres), ajouter des rideaux épais à vos fenêtres et à la porte d’entrée pour éviter de faire s’échapper la chaleur.
Dans la cuisine, comme il coûte d’investir dans du matériel économe en énergie, vous pouvez utiliser systématiquement des couvercles sur vos casseroles et éteindre le feu quelques minutes avant d’arrêter la cuisson de votre plat. Comme pour le chauffage, ces gestes vous permettront d’utiliser moins d’énergie, faire des économies sur votre facture de gaz et/ou d’électricité, et donc de faire un geste pour la planète.
Pour vos courses favoriser l’achat de produits locaux est aussi souvent économique : les produits que vous achetez ont besoin de parcourir moins de trajets pour arriver jusqu’à vous ! Cela vous permet d’avoir des produits de bonne qualité à un prix raisonnable. De nombreuses applications permettent également de récupérer des paniers de fruits et légumes invendus à prix réduit à la fin de la journée pour éviter de les jeter, en partenariat avec les primeurs du coin.
Côté transports, pas besoin d’aller jusqu’à l’achat d’un véhicule électrique, vous pouvez à la place favoriser les transports en commun si vous en avez la possibilité, ou marcher quand le trajet est assez court (et en plus c’est bon pour la santé et puis, une petite promenade c’est toujours agréable 😉).
Nous pouvons également espérer que plus nous serons nombreux à acheter de manière raisonnée, plus le prix des choses fabriquées de manière éthique baissera.
Faire un geste pour l’écologie, c'est aussi faire un geste pour soi, sa santé et son porte-monnaie. 😉
Il est important de ne pas se mettre la pression : mettre en place des actions selon ses moyens, selon son temps et sans se culpabiliser. La démarche de transition écologique ne doit pas se faire au prix de votre santé mentale ni au prix de votre santé tout court.