Top 10 des meilleurs films sur le réchauffement climatique

Sorti en 2012, Les Bêtes du Sud sauvage, c’est avant tout un film captivant et émouvant qui nous plonge dans l’univers d’un petit coin isolé du Sud des États-Unis. Ce genre de patelin sauvage et presque oublié, au cœur du bayou, où les habitant·e·s composent entre la précarité et la nature inapprivoisée.

Hushpuppy, une petite fille de six ans tout juste, vit avec son père dans un campement en bordure de marais, appelé Batauque. Alors que le film commence à peine, un cataclysme écologique frappe la région, libérant des créatures préhistoriques appelées les « aurochs », des bêtes gigantesques, symboles de la fin d'un monde et du début d'une nouvelle ère. À travers ce drame, Hushpuppy cherche à comprendre son propre rôle dans un monde en pleine mutation, tout en affrontant la maladie de son père et l'incertitude de l’avenir.

Les Bêtes du Sud sauvage, ce n’est pas qu’une histoire de survie : c’est avant tout une exploration poétique et visuellement saisissante de l’enfance, de la nature et du lien entre les êtres humains et leur environnement. C’est un long-métrage qui nous transporte dans une atmosphère brute et magique à la fois, où la frontière entre la réalité et le fantastique s'estompe.

L'interprétation de Quvenzhané Wallis - dans le rôle de Hushpuppy est époustouflante. À seulement neuf ans, la fillette incarne un personnage profond et audacieux, une enfant qui fait face à des défis incroyables avec une détermination hors du commun. 

Grand classique de la science-fiction par-delà l’éternel, Soleil Vert va bien au-delà de la simple mise en scène post-apocalyptique. La production, sortie en salles en 1973, nous propulse en 2022 (eh oui, c’est déjà du passé), dans un monde étouffé par la surpopulation et la pollution, pour nous plonger dans une société sans ressources, où la famine fait rage. L’air est irrespirable, la terre stérile, et les riches prospèrent, entre luxe et abondance, tandis que les pauvres, quant à eux·elles, se battent pour survivre.

Frank Thorn, un détective du genre taciturne, incarné par Charlton Heston, enquête sur la mort d’un des membres influents d’une entreprise de production alimentaire, Soylent Corporation, une société dominante qui fournit de la nourriture aux masses sous la forme de tablettes nutritionnelles, dont la fameuse « Soylent Vert » (ou Soylent Green, dans la version originale). Alors que Frank découvre la vérité, il tombe sur une révélation qui changera à jamais sa vision du monde et celle des spectateur·ice·s (No spoil).

Soleil Vert, c’est avant tout un film qui nous pousse à réfléchir à notre propre société et ses dérives, nos choix de consommation et l’épuisement des ressources naturelles, le tout, au cœur d’une atmosphère pour le moins oppressante. 

Vous n’êtes probablement pas passé·e à côté de cette superproduction sortie en salles en 2013. Ici, pas de terres arides en vue, puisque ce film de science-fiction spectaculaire nous plonge dans un futur dans lequel la Terre s’est muée en une immense étendue glacée à la suite… D’une tentative manquée de lutter contre le réchauffement climatique ! La survie des quelques rescapé·e·s de la catastrophe se joue à bord d’un train baptisé Snowpiercer, qui fait le tour du monde dans un univers clos et glacial. Ce train, qui ne s’arrête évidemment jamais, se fait le terreau d’un microcosme, où les inégalités sociales sont exacerbées. Les plus pauvres sont relégués aux wagons de queue, tandis que les privilégié·e·s occupent les wagons de tête, jouissant d’un luxe quasi insolent.

Chris Evans, alias Curtis, jeune contestataire habitant les wagons arrières, mène alors une rébellion, afin de renverser un système injuste et prendre le contrôle du train. S’amorce un combat pour la survie, mais aussi une quête en faveur de la justice sociale et de l’égalité, là où l'espoir semble n’avoir plus sa place.

Avec une Tilda Swinton mémorable, dans un rôle de dirigeante tyrannique, le film flirte entre thriller et dystopie, tout en distillant des questionnements sociétaux, sur l’environnement, la survie et le sacrifice.

Véritable incontournable du cinéma des années 90, avec un Kevin Costner au meilleur de sa forme, Waterworld nous transporte cette fois encore dans un futur pour le moins inhospitalier. Les pôles ont fondu, la Terre est entièrement recouverte par les océans et les rares survivant·e·s évoluent sur des radeaux, des îles flottantes ou encore des navires, au cœur d’un monde où l’eau s’avère être la ressource la plus précieuse. 

Au milieu de cette mer dévastée, un homme - connu sous le nom du Mariner (Kevin Costner, donc), sorte d'anti-héros solitaire un poil cliché - parcourt les eaux à la recherche de terres habitables. Sa quête prend alors un véritable tournant, lorsqu’il rencontre Helen, une mystérieuse jeune fille qui porte une carte tatouée sur le dos : un indice de taille, qui pourrait le mener en un endroit mythique, appelé Dryland, la seule terre restante.

Entre action et aventure, Waterworld parvient tout de même à exploiter de sérieuses thématiques écologiques. Visuellement, pour les amateur·ice·s de grosses productions, le film a à son actif quelques mises en scène impressionnantes (soyez indulgeant·e·s cependant, ça date tout de même de 1995) : batailles en mer spectaculaires et direction artistique soignée. Sans entrer dans les annales du cinéma, Waterworld reste une production qui ne manque pas d’adrénaline et qui n’oublie pas, au passage, de susciter une certaine réflexion sur la nature et l'impact environnemental.

Mad Max : Fury Road, c’est l’explosion visuelle par excellence. Au programme ? Un film qui - à l’instar de ses prédécesseurs (Mad Max, Mad Max 2 : Le Défi, Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre) - joue la carte de la projection futuriste. Dans cet opus, l’avenir est pour le moins apocalyptique et le monde est désormais ravagé par la guerre, la soif et la famine. Puis, comme si ça ne suffisait pas, il faut également compter sur une impitoyable dictature, menée par Immortan Joe, un genre de Donald Trump sans excès de carotène et avec une sérieuse carence en Vitamine D.

Ce quatrième volet de la saga Mad Max, réalisé par George Miller, c’est de l’action, de l’action, encore de l’action et un paquet de poursuites effrénées à travers un désert sans fin. On suit une fois de plus Max Rockatansky, un ancien flic solitaire et traumatisé, qui se retrouve embarqué dans une fuite azimutée, aux côtés de Furiosa - interprétée par Charlize Theron - une guerrière rebelle qui cherche à échapper à la tyrannie, en compagnie des « femmes » d’Immortan Joe.

Grâce au personnage de Furiosa, Mad Max : Fury road, c’est avant tout une quête de rédemption, de liberté et un symbole de résistance face à la tyrannie. Mais ça ne s’arrête pas là, puisque le film nous offre une réflexion puissante sur les différents enjeux liés aux changement climatique, ainsi qu’une véritable critique sociale : l’épuisement des ressources, leur rétention à des fins politiques, etc. À voir absolument !

Réalisé par l’inénarrable Christopher Nolan (Le Prestige, The Dark Knight, Inception, Oppenheimer…), Interstellar aborde de manière magistrale les thèmes du réchauffement climatique, de la survie de l'humanité et des limites de notre planète. Dans un futur proche, la Terre est ravagée par des catastrophes environnementales liées aux effets du réchauffement climatique et de la surexploitation des ressources naturelles. Les tempêtes de poussière, les récoltes dévastées et la famine s’installent, transformant la planète en une zone quasi inhabitable.

Cooper, un ancien pilote de la NASA reconverti en fermier, est recruté pour une mission spatiale, en vue de sauver l'humanité (ouf). Avec une équipe d’astronautes, il voyage à travers un trou noir dans l’espoir de dénicher une nouvelle planète habitable, histoire de sauver un restant de civilisation, de toute évidence vouée à une extinction certaine sur Terre.

Au-delà de sa dimension écologique évidente, Interstellar pose des questions profondes sur l’avenir de l’humanité et, plus généralement, sur notre place dans l’univers. Si l'humanité a épuisé toutes ses chances sur Terre, que reste-t-il à faire ? Comment pouvons-nous nous préparer à l'avenir si nous continuons à ignorer les signes que la planète nous envoie ? En bon chef d’orchestre, Nolan nous invite à réfléchir à ces enjeux, via une aventure visuellement stupéfiante, des effets spéciaux à couper le souffle et une histoire poignante qui mêle science, philosophie et émotion.

Un peu moins connu que ses homologues au classement, Sabotage est une petite production, au casting modeste, mais à l’effet XXL. Réalisé par Daniel Goldhaber, ce thriller Étasunien palpitant plonge le·la spectateur·ice au cœur du milieu de l’activisme radical, sur fond de tensions écologiques. Inspiré du manifeste d’Andreas Malm, « How to Blow Up a Pipeline » (littéralement « Comment faire exploser un pipeline »), le film raconte l’histoire d’un groupe de jeunes activistes, prêt·e·s à tout pour lutter contre la crise climatique, y compris le sabotage d’un oléoduc.

Sabotage suit ce ballet de personnages, tous·tes animé·e·s de leurs propres motivations personnelles, qu’il s’agisse de venger des proches, de lutter contre des injustices ou de répondre à l’inertie des politiques écologiques. Au cœur de l’histoire, une question percutante : jusqu'où peut-on aller pour défendre une cause juste ? Sabotage explore les dilemmes moraux de l’action directe, confrontant ses personnages à la ligne fine entre rébellion et violence.

Entre suspense haletant et personnages profondément humains, le film soulève des questions brûlantes sur l'activisme, la violence et la nécessité d'une prise de conscience collective face à la catastrophe climatique. La tension monte à chaque scène, et nous tient en haleine tout en nous poussant à réfléchir sur le rôle de l’individu dans un combat collectif. Un seul mot : captivant !

Qui a dit qu’on ne pouvait pas aborder le thème du réchauffement climatique dès le plus jeune âge ? L'Âge de Glace 2, c’est la suite déjantée et hilarante du premier film à succès, qui nous embarque une nouvelle fois dans l'univers glacé et coloré de nos héros préhistoriques préférés. Dans cette suite sous stéroïdes, les personnages principaux, Manny le mammouth, Sid le paresseux et Diego le tigre à dents de sabre, font face à une nouvelle catastrophe de taille : le réchauffement climatique ! L’eau des glaciers fond et inonde leur vallée, menaçant de détruire tout sur son passage.

Le trio, fidèle à lui-même, se lance dans une aventure pour sauver la vallée, en découvrant au passage de nouveaux personnages hauts en couleurs, au travers d’aventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres. Si le film regorge de scènes comiques, pour les petits et les grands, il explore évidemment aussi le thème de la fonte des glaces et de l’avenir de la planète, afin d’initier les plus jeunes à cette problématique Ô combien fondamentale, sans friser l’éco-anxiété.

Tornades dévastatrices, vagues de froid polaires, tempêtes cataclysmiques : rien ne nous est épargné dans cette super-production du réalisateur Germano-Américain Roland Emmerich (par ailleurs, fervent défenseur de la cause environnementale). En somme, le Jour d'après est un thriller de science-fiction palpitant qui nous plonge dans un monde en pleine catastrophe climatique. 

On suit cette fois-ci Jack Hall (Dennis Quaid), un scientifique spécialiste du climat, qui tente comme il peut de prévenir et de contenir cette apocalypse climatique spectaculaire. Tandis que des tempêtes font rage et que la Terre se transforme en un véritable terrain de guerre climatique, Jack part à la recherche de son fils, pris au piège en plein cœur de New York. Entre film d’action frénétique et suspense insoutenable, le long-métrage active le mode « survie », devant un monde qui semble avoir basculé hors de tout contrôle.

Visuellement, Le Jour d'après est un spectacle impressionnant. Vagues géantes engloutissant des villes entières, monde figé dans la glace… En bref, des scènes spectaculaires qui rendent parfaitement l’ampleur du désastre. Si le·la spectateur·ice a bien du mal à reprendre son souffle devant ce « trop-plein » d’images cataclysmiques version Hollywood, le film porte toutefois un message puissant sur les dangers du réchauffement climatique et sur la fragilité de notre planète face à l’irresponsabilité humaine. Un film qui a le mérite de tenir en haleine et de soulever brutalement les conséquences probables de l’évolution de notre climat.

Avec cette satire américaine, on est un peu loin de la dystopie climatique à proprement parler. Ici, pas de températures étouffantes, de sols arides ou de glaciers fondus : seulement l’apogée de l’inconscience collective quant aux questions planétaires. Eh oui, le petit bijou d’Adam McKay nous plonge au cœur d’une société où l'incompétence, la cupidité et l'ignorance semblent dominer, y compris face à une terrible menace de fin du monde imminente. C’est le pari fou de ce film, qui suit le parcours semé d’embûches de deux astronomes, Kate Dibiasky (Jennifer Lawrence) et Randall Mindy (Leonardo DiCaprio), après la terrible découverte d’une comète format XXL, en route pour la Terre.

Alors que les deux scientifiques ruent dans les brancards et tentent en vain d’alerter autorités et médias, le reste du monde reste muet, muré dans une farouche volonté de préserver son confort de vie et son goût du divertissement. Show must go on, comme disent les Américains. En effet, malgré des tentatives désespérées de prévenir la population, Dibiasky et Mindy se heurtent à des politicien·ne·s plus intéressé·e·s par leurs propres intérêts que par la survie de l’humanité, et des médias qui ont tôt fait de transformer cette terrible menace existentielle en un spectacle de cirque. 

Un ton acéré et un humour noir : voilà les arguments massues de cette critique mordante, dont le sous-titre Français ne laisse planer aucun doute sur le propos de fond, « Don't Look Up : Déni cosmique ».

Manipulation des médias, indifférence politique face aux crises mondiales, lutte pour l'attention dans un monde saturé d'informations superficielles, incapacité collective à agir face aux défis environnementaux et aux crises urgentes… En bref, le long-métrage est une chronique de la désillusion au casting impressionnant (Meryl Streep, Jonah Hill, Timothée Chalamet, Ariana Grande, etc.),.

🎬 Et maintenant, à vous de jouer !
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