Vous voulez cultiver vos propres fruits ou bien apporter une zone d’ombre à votre jardin (ou même recréer le principe de la compensation carbone chez vous) et vous n’avez malheureusement aucune compétence en jardinage ? Ne vous en faites, vous n’êtes pas le-la seul-e ! D’abord, sachez que tout le monde peut planter un arbre à condition d’avoir les bons outils et de suivre quelques règles.
Puisque nous sommes contre la déforestation et pour le reboisement, il nous paraissait évident de vous aider à faire vos propres plantations 😀. C’est pourquoi voici un guide complet pour vous aider à planter vos arbres par vous-même et ainsi profiter de leur formidable capacité d’absorption du CO2. On vous conseille aussi de lire notre article sur l’organisation des plantations dans le jardin pour améliorer vos compétences.
30 novembre 2023 à 15:00
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La première étape pour planter un arbre chez soi est de choisir le bon emplacement. Prenez en compte la taille adulte de l'arbre, son besoin en lumière et la proximité des obstacles comme les murs de votre maison ou les lignes électriques. Assurez-vous également que l'emplacement choisi ne gênera pas vos voisins une fois l'arbre arrivé à maturité (il serait dommage de vous retrouver dans une émission comme les 7 pêchés capitaux 😅).
D’ailleurs, pensez à vous renseigner auprès de votre mairie pour être certain-e qu’il n’y a pas une distance imposée entre votre arbre et la limite de la propriété de votre voisin ! Si ce n’est pas le cas, partez du principe qu’il faut qu’il y ait au minimum :
Quant à la distance entre deux arbres ou un arbre et un arbuste, celle-ci est égale à la hauteur de l’arbre à âge adulte. Par exemple, si vous plantez deux arbres dont la hauteur atteint 4 mètres au maximum, prévoyez 4 mètres de distance entre eux.
Si les arbres ont une envergure différente, faites l’addition des deux et divisez par deux pour obtenir la moyenne.
Bon à savoir : il n’est pas recommandé de planter un arbre en remplacement d’un arbre mort ! Le sol n’est pas prêt à recevoir une nouvelle plantation puisqu’il a été endommagé, et la décomposition des anciennes racines n’est pas terminée !
Il est important de sélectionner une espèce adaptée à votre climat et à la nature de votre sol. Pour les arbres fruitiers, renseignez-vous sur les variétés qui prospèrent dans votre région. En France, on privilégie généralement les pommiers, poiriers, cerisiers et pruniers parmi les arbres fruitiers.
Vous pouvez aussi les choisir en fonction de la consommation que vous souhaitez faire des fruits : cidre, jus de fruits, confiture, fruits crus, etc.
Et oui, les Breton(ne)s vous diront que seules quelques variétés de pommes sont adaptées à la fabrication de cidre !
La troisième étape, et pas des moindres, consiste à préparer la terre pour accueillir notre arbre. Elle est (ultra) importante puisqu’elle va conditionner la croissance de l’arbre ! D’abord, il faut s’assurer qu’il y a suffisamment d’épaisseur, c’est-à-dire entre 0,8 et 1 mètre. Puis, il faut veiller à ce que la terre ait une rétention d’eau suffisante.
Attention, la préparation du sol doit s’effectuer au moins un mois avant la plantation de l’arbre ! Elle consiste à retirer les ronces et autres débris végétaux, et creuser un trou de 1m² de largeur et 50 cm de profondeur sur un sol ressuyé à l’aide d’une pelle bêche.
Si le sol est trop argileux ou caillouteux, n’hésitez pas à ajouter du terreau de qualité au fond ! Attention, pensez à disposer la terre de manière à la remettre dans le même ordre. Oui, oui, vous avez bien lu 😂. La terre qui se trouve la plus enfouie (au-delà de 20 cm) est plus foncée et a des propriétés différentes de celle du dessus. Afin de ne pas affecter les micro-organismes qui s’y trouvent, il faut que les différentes couches soient replacées au même endroit.
Selon le type de paillage utilisé, la pose se fait avant ou après la plantation de l’arbre :
Ne négligez pas cette étape, le paillage est nécessaire pour protéger l’arbre du gel et limiter le dessèchement du sol en surface !
Maintenant que votre trou est prêt, positionnez l’arbre au centre du trou. Le sommet de la motte doit être situé légèrement en dessous de la surface du trou. À l’inverse, si c’est un arbre en racine nue, le collet doit être placé légèrement au-dessus de la surface. D’ailleurs, pensez bien à couper les extrémités des racines (sauf les petites radicelles) avant de l’enterrer, et à tremper le tout dans le pralin avant la mise en terre.
Dans le cas de racines nues, préparez une motte de terre (un cône) avec du terreau et venez y poser les racines. Ensuite, il ne vous reste qu’à installer le tuteur et à l’accrocher à l’arbre et remettre la terre (dans le bon ordre rappelez-vous !) en tassant légèrement pour éviter les poches d’air.
Arrosez votre arbre et ne soyez pas avare ! Comptez au moins 10 à 20 litres d’eau 😀 (pensez à récupérer l’eau de pluie pour les prochaines fois). Placez votre compost (si vous en avez) ou équivalent (fumier, feutre géotextile, etc.) pour éviter l’apparition de mauvaises herbes.
Terminez par l’ajout d’une étiquette sur le tronc en indiquant la variété et l’année de plantation ! Attention à laisser du mous pour ne pas étrangler l’arbre lorsque son tronc grandira 😉.
En règle générale, la plantation se fait en automne ou au début du printemps. Pendant l'automne, le sol est encore chaud, ce qui favorise l’enracinement avant l’hiver. Le printemps est également un bon choix, surtout pour les arbres fruitiers, car il leur donne suffisamment de temps pour s'installer avant de subir le stress de la chaleur ou du gel.
Néanmoins, vous pouvez tout à fait planter votre arbre ou vos arbustes à n’importe quelle période de l’année, pourvu qu’il n’y ait pas de gel ! 😉
Il n’est donc pas utile de chercher un calendrier de plantation à l’image de ceux pour les fruits et légumes !
Si les branches de votre arbre dépassent de votre propriété et arrivent chez votre voisin, ce dernier peut vous imposer de les couper. En revanche, il ne peut pas s’en occuper lui-même !
Quant aux racines, c’est l’inverse ! Il peut les couper si elles sont gênantes dans son jardin, à condition que cela ne porte pas préjudice à l’arbre.
Et, les fruits alors ? A-t-il le droit de les récupérer pour les manger ? En théorie oui 😲. Attention, seulement dans le cas où les fruits seraient tombés dans sa propriété ! Il n’a pas le droit de les cueillir directement dans l’arbre.
Si vous ne respectez pas la réglementation en la matière, vos voisins sont en droit de demander que votre arbre soit arraché ou que sa hauteur soit réduite, sauf exception.
Si vous cherchez un arbre à croissance rapide, privilégiez le cyprès de Leyland commun et le '2001'.
Certains arbres particulièrement résistants peuvent être plantés en période hivernale. Il s’agit notamment du :
https://terralto-pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/185_Eve-Terralto/BIODIVERSITE_ENVIRONNEMENT/2021_Dossier_technique_plantation_de_haies_pdl.pdf
https://www.parc-oise-paysdefrance.fr/wp-content/uploads/2019/11/intranet%20docs/Je%20plante%20des%20arbres%20fruitiers/guide%20verger%20defBD.pdf
https://www.pepinieres-chatelain.com/blog/10-etapes-plantation/
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F614
https://www.promessedefleurs.com/conseil-plantes-jardin/ficheconseil/haies-arbustes-arbres-quelles-distances-de-plantation/