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Regime flexitarien
Regime flexitarien

Flexitarien : les « en-même-temps » de l’alimentation écoresponsable

On connaît déjà les végétariens, les vegans, ou encore les végétaliens… Ils sont de plus en plus nombreux à se convertir par convictions, par goût ou par amour de la Terre et des animaux. Une partie de vous les comprend, voire les soutient. Pour autant, vous n’êtes pas prêt-e à sauter le pas. Non, vous n’envisagez pas de bannir le foie gras, de renoncer à jamais au saumon, , ni de dire adieu aux vaches, cochons... Pas de panique ! Sachez qu’il existe une voie du milieu qui concilie mets délicieux, alimentation engagée et bonne santé. C’est le flexitarisme !


Ni végétarien, ni vegan : portrait d’un flexitarien 

Flexitarien, vous l’êtes peut-être déjà sans vous en apercevoir, qui sait ? Allez, on vous dit tout de ce nouveau régime qui remue la cuisine: le flexitarisme, pourquoi et comment ?

Élevages intensifs, produits ultra-transformés, perturbateurs endocriniens, additifs… Ces scandales alimentaires conduisent inévitablement les consommateurs à redoubler de méfiance. Beaucoup ont déjà choisi d’adopter des régimes « no » ou « free », c’est à dire « sans » gluten, lactose, viande, œuf… À mi-chemin, il existe pourtant une alternative moins radicale. Un régime plus « flex » a vu le jour : le flexitarisme.

Aux racines du flexitarisme… 

L’écologie n’a pas attendu le 21ème siècle pour éveiller les consciences. Déjà, dans les années 1990, des militants précurseurs dénonçaient les dérives de notre alimentation sur la planète. Parmi eux, Mark Bittman, journaliste américain du New York Times. Il est le premier à tirer la sonnette d’alarme sur l’excès de la consommation de viande par les américain-e-s. Il démontre ainsi que l’élevage intensif de ruminants conduit à une production excessive de gaz à effet de serre accélérant le réchauffement climatique. C’est à lui que l’on doit le terme de flexitarien (mot-valise dérivé de l’anglais, issu des termes flexible et végétarien). Introduit en 2018 dans le dictionnaire français Robert, ce mot désigne tout simplement celui ou celle « qui limite sa consommation de viande, sans être exclusivement végétarien-ne ».

Flexitarien : le végétarien (en plus flexible)…  

Alors, peut-on parler de végétarien-ne-s non-motivé-e-s, modéré-e-s ou à temps partiel ? Pas tout à fait ! Car si ce nouveau régime alimentaire privilégie les légumes, il reste plus flexible puisqu’il autorise la consommation de viande, en moins grande quantité et de meilleure qualité. Les motivations de ces nouveaux flexitarien-ne-s sont variées : manger plus sainement, plus écologique, plus local, plus économique aussi… Au fond, toutes ces raisons tendent vers un seul but : une consommation plus « raisonnée ». C’est donc la transition d’une alimentation carnivore à un régime omnivore plus équilibré. Concrètement, le flexitarien limite les produits de synthèse et les additifs que l’on retrouve dans les rayons des supermarchés et privilégie les produits de qualité, le fait maison ou les aliments provenant de circuits courts. Alors, finalement, ne seriez-vous pas un peu flexitarien-ne vous aussi ?

Comprendre le flexitarien : le B.A.-BA

Vous aussi vous avez l’impression d’être flexible et engagé-e ? Pour autant peut-on véritablement dire de vous que vous êtes un-e flexitarien-ne ? Allez, on fait le point sur ce qui se trouve dans l’assiette de ce voisin du végétarien

Dans l’assiette : tout est permis !

Bien que les temps y soient plus favorables, il n’est pas toujours évident d’être végétarien-ne ou vegan. Restaurants inadaptés, invitations à dîner, plats à emporter, ces régimes alimentaires présentent de nombreuses contraintes. Sans parler des carences qui peuvent affecter les vegans longue durée (protéines, acides aminés, vitamines). Bref, les végétarien-ne-s ne sont pas toujours dans leur assiette ! Voilà un inconvénient que ne connaît pas le/la flexitarien-ne. Pour lui/elle, pas de manque, ni de carence. Le/la flexitarien-ne mange de tout et son régime ne présente aucune restriction. Lorsque vous vous rendez au restaurant, nul besoin de chasser la présence d’aliments de source animale, ils sont autorisés. Ce qui ne l’est pas, c’est leur consommation avec excès…

Viandes et poissons : mieux et avec modération

Si le flexitarisme s’apparente au végétarisme, ces deux régimes ne doivent pas être confondus pour autant. Et pour cause, le premier autorise la consommation de viande et de poisson de manière occasionnelle. C’est là que se trouve le vrai défi du flexitarien amateur de bonne chair. Il lui faut repenser son alimentation. Sa philosophie pourrait être résumée ainsi : « moins et mieux ». En pratique ? Rien de plus simple ! Le flexitarien s’autorise à manger de la viande et du poisson 1 à 2 fois par semaine maximum. C’est ainsi qu’il pourra parfaitement passer incognito au restaurant, dans un dîner mondain ou lors d’un repas festif en famille. Le reste de la semaine, passé ce quota de bonne chair, il se comporte comme un végétarien ! Et lorsqu’il achète un morceau de viande ? C’est à son boucher de proximité ou auprès de l’AMAP de son quartier !

Du bon, du sain, du bio !

Autre point commun avec son cousin végétarien ? Le flexitarien recherche avant tout la qualité des aliments qu’il met dans son assiette. Ainsi, plutôt que de faire ses courses en supermarché, le flexitarien privilégie l’achat de produits frais auprès des producteurs de son quartier. Il sait d’où provient la viande, si c’est un élevage en plein air, bio ou intensif. Dans son assiette on retrouve également des fruits et légumes de saison. Cultivés en France, selon les règles de l’agriculture bio ou raisonnée, ils n’ont pas traversé le monde en avion et ne sont pas davantage bourrés de pesticides. Pour résumer, le flexitarisme incite à consommer le moins possible de produits transformés, c’est à dire des aliments industriels souvent trop gras ou trop sucrés.

Vous voyez, le flexitarien n’a rien à envier au carnivore, ni au végétarien. Tout n’est pour lui qu’une question d’équilibre ! Vous avez toujours quelques réticences à sauter le pas ? Peur pour votre santé ou votre budget ? Voici qui devrait vous faire changer d’avis…

3 bonnes raisons de se convertir au flexitarisme !

Promis, on ne regarde pas ce qu’il y a dans votre assiette. Loin de nous l’envie de nous mêler de votre régime alimentaire ou de vous couper l’appétit. Tenons-nous en aux faits ! Voici trois informations qui révèlent l’impact positif d’un régime flexitarien…

1. Flexitarien, c’est bien pour la planète

C’est le premier avantage du régime flexitarien. Il est objectivement plus écologique que le régime carnivore. Selon un rapport de la FAO publié en 2013, l'élevage de bétail dans le monde est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre liés aux activités humaines. Ceci sans compter leur importante consommation en céréales et en eau, puisqu’il faudrait entre 550 à 700 litres d’eau pour produire 1 kg de viande de bœuf. Réduire sa consommation de viande aurait donc pour conséquence indirecte de diminuer les ardeurs du secteur de l’élevage. Selon une étude réalisée par WWF en comparaison avec l’assiette traditionnelle, la version flexitarienne serait moins polluante (-38% d’empreinte carbone)… De quoi tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de croquer un bon beefsteak.

2. Un régime bon pour la santé

Lorsqu’on la regarde d’un peu plus près, l’assiette du flexitarien ressemble en tout point à celle d’un méditerranéen. Le flexitarisme présente en effet de nombreuses similitudes avec le régime crétois qui prône depuis toujours une alimentation riche en légumes et fruits. Un régime qui serait préconisé pour rester en bonne santé. Il est vrai que de nombreuses études ont analysé le lien entre la consommation de viande et la santé. Il a été démontré que sa consommation en excès augmenterait ainsi les risques de maladies cardio-vasculaires, de cancer du côlon, de diabète de type 2 et d’hypertension. Selon une étude parue en 2019 pour le Lancet, le régime planétaire de demain sera bien meilleur pour la santé, « il s’agit d’un régime flexitarien, essentiellement à base de plantes, mais pouvant éventuellement contenir de modestes quantités de poisson, de viande et de produits laitiers ».

3. Une aubaine pour votre budget

« Manger mieux, cela coûte plus cher ». C’est l’argument de choc opposé aux adeptes de la qualité et du bio. Certes, « tout le monde ne peut pas faire ses courses en magasin bio ». C’est certain. Néanmoins, ce n’est pas pour autant qu’être flexitarien coûte plus cher. Selon les calculs de la FAO, l’assiette flexitarienne serait 21% moins chère que sa cousine traditionnelle. Mieux, cette même assiette composée à 50% de produits bio ou porteurs d’un autre label, ne serait pas plus chère que la traditionnelle non labellisée. Alors oui, acheter de la viande de qualité coûte plus cher que celle issue d’un élevage intensif en supermarché. Pourtant, si vous en consommez peu, et que vous la substituez par des légumes ou des céréales, il est fort à parier que vous réaliserez de belles économies ! Car, on ne va pas se mentir, la viande et le poisson, même en grande surface, coûtent bien plus cher que les fruits et légumes locaux et de saison.

Alors ça y est, demain, tous-tes flexitarien-ne-s ? Ce saut ne se fera pas du jour au lendemain ! Néanmoins, il est probable que les rangs des flexitarien-ne-s augmentent au fil du temps…

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Demain, tous flexitariens ?

Le régime flexitarien gagne progressivement du terrain. Selon un sondage BFM TV réalisé en 2019, 39% des français-es se disaient flexitarien-ne-s, soit 5 % de plus que l’année précédente. Le flexitarisme est tendance, et les grands acteurs du secteur alimentaire l’ont bien compris. Dès les années 2000, le chef étoilé Alain Passard était précurseur de ce mouvement, abandonnant la viande du menu de son restaurant l’Arpège au profit de créations hautement gastronomiques à base de légumes. Et déjà, dans les box des restaurant à emporter, comme dans les plats préparés des rayons des supermarchés on retrouve des menus végétariens ou végan.

Alors demain, tous-tes flexitarien-ne-s ? Une bonne partie du moins ! Puisqu’il n’impose aucune restriction, le régime flexitarien peut être pratiqué par tout le monde, sauf, si l’on se réfère au rappel de l’INSERM, les bébés, les enfants, les femmes enceintes, les personnes en convalescence et les seniors qui ont besoin de plus de protéines. Dans l’assiette, le légume s’octroie donc progressivement la première place et relègue viandes et poissons au rang des accompagnements…

Ce qu'il faut retenir du régime flexitarien

  • Le flexitarien limite sa consommation de viande, sans être exclusivement végétarien.
  • Le régime flexitarien est bon pour la planète, pour la santé et pour le porte-monnaie.
  • En 2019, 39% des français-es se disaient flexitarien-ne-s, soit 5 % de plus que l’année précédente.

C’est décidé ? Vous songez à réduire votre consommation de viande et de poisson en adoptant le régime flexitarien ? Voilà une belle résolution pour l’année 2021 ! Et votre consommation d’énergie, vous y avez pensé ? Dans ce secteur aussi, il existe de belles marges de progression. Vite découvrez sans tarder nos offres de gaz vert et nos offres d'électricité renouvelable, pour votre foyer ! Quel que soit votre régime alimentaire nous serions ravis de vous retrouver chez Ekwateur 😉.

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