Humidité dans la maison : nos solutions pour retrouver un logement sain

L'humidité dans un logement correspond à la quantité de vapeur d'eau présente dans l'air ambiant. Ce taux d'hygrométrie (le terme scientifique pour paraître savant 🤓), se mesure en pourcentage. Selon l'ADEME, le taux d'humidité idéal se situe entre 40% et 60%. En dessous de 40%¹ , l’air de votre maison est trop sec. Au-delà de 70%, vous risquez de voir apparaître des champignons (et ils n’auront rien à voir avec ceux de votre risotto ! 😉). 

Alors comment savoir si le logement est trop humide ? En ouvrant l’œil ! 

Votre maison vous envoie des signaux de détresse bien avant que la situation ne devienne critique. Voici les signes qui ne trompent pas :

D'après Qualitel², 11,7% des habitations françaises présentent des infiltrations d'eau, des sols ou murs humides, ou des moisissures. Autant dire que vous n'êtes pas seul·e dans la panade !

Pour bien traiter l’humidité, il convient de poser un diagnostic. En comprenant d’où vient le problème, on peut y apporter la bonne solution. 

Une ventilation insuffisante est souvent la racine du mal. Selon Ophéa, le principal bailleur social de l'Eurométropole de Strasbourg³, au quotidien, une famille de quatre personnes produit jusqu'à 10 litres de vapeur d'eau rien qu'en respirant, cuisinant et se lavant. 

Sans évacuation adéquate, cette humidité s'accumule et elle vient se déposer au sol, au plafond ou sur les murs.

L'eau contenue dans le sol remonte par capillarité dans les murs de votre maison. Ce phénomène, particulièrement fréquent dans les constructions anciennes, se manifeste par l'apparition de salpêtre (ces traces blanches disgracieuses) sur le bas des murs.

Fissures dans les murs, toiture défaillante, joints de fenêtres usés... L'eau trouve toujours un chemin pour s'infiltrer dans votre logement. 

Une fuite de plomberie non détectée peut transformer votre maison en un véritable aquarium. Canalisations défectueuses, joints d'étanchéité usés... Ces problèmes discrets causent des dégâts considérables. Les chiffres sont d’ailleurs parlants. Selon France Assureurs, 4 160 dégâts des eaux sont déclarés chaque jour en France⁴.

Prévenir l’humidité ou s’en débarrasser, c’est possible (heureusement d’ailleurs ! 😉). Comment faire ? On vous propose une liste de bons conseils.

L'aération reste l'arme la plus efficace contre l'humidité. Selon l'ADEME, il faut aérer votre logement 5 à 10 minutes matin et soir⁵, même en hiver. Ouvrez vos fenêtres après chaque douche, session de cuisine, ou passage de l'aspirateur. Cette simple habitude peut réduire votre taux d'humidité.

Maintenez une température idéale de 19°C dans son logement⁶. Il s'agit d'une indication globale, vous pouvez aussi moduler pièce par pièce, en programmant la chambre à 17°C, par exemple. Quoi qu'il en soit, un chauffage excessif assèche l'air, tandis qu'une température trop basse favorise la condensation. Comme pour tout, l'équilibre est la clé ! 

Pensez à entretenir votre VMC ! Cette règle d'or, rappelée par Qualitel⁸, est fondamentale. Nettoyez régulièrement les bouches d'extraction et de soufflage en déclipsant la partie amovible.

Si cela est possible, évitez de faire sécher votre linge à l’intérieur de votre logement. En séchant, le linge libère de la vapeur d’eau, ce qui augmente l’humidité dans l’air. Or, un excès d’humidité peut favoriser l’apparition de moisissures ou dégrader la qualité de l’air que vous respirez au quotidien.

Si vous ne pouvez pas faire autrement, vous pouvez faire sécher votre linge dans une zone de la maison ou de l’appartement où vous ne passez pas beaucoup de temps. Pensez à bien aérer la pièce (en ouvrant les fenêtres plusieurs minutes par jour) ou à utiliser un système de ventilation mécanique plus performant. Cela permettra d’évacuer l’humidité et de limiter la pollution intérieure.

Pour empêcher l’humidité de se former à la maison, il convient de lutter contre l'effet "parois froides" et d'isoler les murs. Le remplacement des fenêtres par du double vitrage améliore également l'étanchéité.

En effet, dans un logement mal isolé, les murs et vitres sont souvent froids. L’air humide et chaud (issu de la respiration, de la cuisine, d’un bain) au contact de ces surfaces refroidies génère de la condensation, donc de l’humidité⁹. 

Afin de bien isoler, pensez à utiliser un isolant écologique avec des propriétés de régulation de l’humidité. Cela peut être le cas du liège, par exemple.

En solution temporaire, un déshumidificateur peut s'avérer utile dans les pièces particulièrement humides. Attention cependant : cet appareil traite le symptôme, pas la cause ! Il ne peut donc pas s’agir d’une solution pérenne. 

Si malgré vos efforts l’humidité persiste, consultez un·e expert·e en bâtiment. Un diagnostic professionnel peut permettre d’identifier :

L'humidité excessive n'est pas qu'un problème esthétique. Elle favorise des problèmes de santé :

Une exposition prolongée peut avoir des conséquences graves sur la santé. Veillez donc à ne pas laisser traîner les soucis d’humidité. 

Si vous souffrez de problèmes ORL ou d’allergies, vous pouvez bénéficier d’une enquête sur la qualité de l’air à domicile, effectuée par un·e conseiller·ère médical·e en environnement intérieur (CMEI), sur prescription médicale. Leurs déplacements sont financés par l’Agence régionale de santé¹⁰. 

Agir contre l’humidité, c’est offrir une bouffée d’oxygène à votre logement et vous permettre de respirer un air sain. C’est aussi faire des économies d’énergie. Vous souhaitez aller encore plus loin dans la démarche de maîtrise de votre consommation ? Vous êtes au bon endroit. Chez Ekwateur, on vous propose une application pratique pour mettre en place des écogestes au quotidien 🌿. Facile et rapide !