On appelle centrale nucléaire, l’ensemble des installations qui vont produire l’électricité. Les centrales nucléaires sont composées de plusieurs « tranches ». Chaque tranche correspond à une unité de production d’électricité : un réacteur, une turbine et un alternateur. Chaque tranche d’une centrale nucléaire est installée de la même manière et sécurisée identiquement. Vous êtes toujours équipé de votre combinaison de sécurité ? En avant !
Un véritable labyrinthe dans la centrale nucléaire
La salle de commande d’une centrale nucléaire
Bienvenue dans la salle des commandes ! Chaque tranche en possède une, reliée au réacteur nucléaire. Des opérateurs regroupent les données liées au fonctionnement du réacteur. C’est ici que sont prises les décisions quant à l’augmentation ou la diminution de la puissance du réacteur. Les opérateurs doivent gérer les dysfonctionnements variés et occasionnels du réacteur.
Le bâtiment du réacteur nucléaire
Le bâtiment du réacteur est un autre haut lieu d’une centrale nucléaire. Il est composé d’une enceinte étanche, voire de deux enceintes lorsque le réacteur est un EPR (Réacteur pressurisé européen). Cette enceinte contient la cuve principale qui détient un grand nombre d’éléments : le cœur du réacteur, le pressuriseur (vous savez celui qui empêche l’eau de bouillir), les générateurs de vapeur, le circuit primaire et une partie du circuit secondaire.
Le bâtiment combustible d’une centrale nucléaire
Ça en fait du monde là-dedans ! En plus, le bâtiment du réacteur n’est pas tranquille. Scotché à lui se trouve le bâtiment combustible. À quoi peut-il bien servir celui-là ? Ce n’est ni plus ni moins que le lieu de stockage du combustible nucléaire, l’uranium, avant qu’il ne soit mis dans le cœur du réacteur et une fois qu’il a été utilisé. Il sert un peu de poubelle à déchets nucléaires en fait…
La salle des machines d’une centrale nucléaire
Et la turbine et l’alternateur, ils sont où dans tout ça ? Ils se trouvent dans la salle des machines, avec le condenseur. Non loin de la tour de refroidissement.
Incroyable toute cette structure, avec les bâtiments imbriqués les uns dans les autres ! Quand même, « uranium », « nucléaire », n’est-ce pas un peu dangereux tous ces éléments radioactifs ?
La sécurité d’une centrale nucléaire, c’est un peu comme un confinement
Comme nous ces derniers temps, l’uranium est entièrement « confiné » grâce à cinq barrières de sécurité. Et heureusement, parce que l’uranium est loin d’être un combustible inoffensif ! Avec lui, le masque et de simples mesures barrières ne suffisent pas… Les barrières sont plus costaudes.
Les barrières de sécurité physiques
La cuve et le bâtiment du réacteur forment une double barrière physique : la cuve qui abrite les barres contenant les combustibles est faite d’une paroi en acier, mesurant 25 centimètres d’épaisseur. Ça c’est du solide ! Le bâtiment du réacteur, quant à lui, est composé de deux enceintes : l’une située hors du bâtiment empêchant tout rejet radioactif vers l’extérieur ; l’autre en béton armé qui protège les installations d’un accident provenant de l’extérieur vers l’intérieur (incendie, tremblement de terre, crash d’avion…).
Protéger l’uranium à tout prix
Mmmh, si je compte bien, nous ne sommes qu’à 3 barrières de sécurité ? Bien vu ! Les deux autres barrières sont bien différentes. Elles concernent la protection de l’uranium : il est contenu dans des pastilles en céramique, très résistantes à la chaleur. Ces pastilles sont insérées dans des tubes, comme des crayons, qui sont étanches dans le circuit primaire. Voilà donc la quatrième barrière de sécurité.
Et pour finir, le tout est empilé dans des barres de combustible hermétiques. Et de cinq ! 😉
De nombreux contrôles sont effectués régulièrement sur les différentes tranches afin de s’assurer de la sûreté des installations nucléaires. Rassuré-e ? Pas tout à fait ! Et les dégâts sur l’environnement, on en parle ?