Une demande en énergie moins importante et des prévisions d’énergies renouvelables revues à la baisse
En effet, depuis le début de la crise la consommation d’énergie en France a changé et a baissé. Nous en avions déjà parlé, avec la mise en place du confinement et les gens cloitrés chez eux, la consommation n’est plus la même et l’arrêt de certaines industries a créé une baisse de la demande en énergie (-15% le mercredi 18 mars par rapport à mars 2019). Et puisque la demande en énergie est moins importante, la demande en énergie renouvelable également. C’est pourquoi, selon un rapport du cabinet Bloomberg NEF, les analystes ont même revu à la baisse leurs prévisions pour l’année 2020. En effet, ces derniers avancent maintenant une demande mondiale en énergie solaire de l’ordre de de 108 à 143 GW alors que les prévisions annonçaient initialement une demande autour de 121 à 152 GW. Les installations productrices d’énergie solaire seraient donc en recul pour la première fois depuis le début des années 80.
L’éolien subit le même sort puisque les prévisions initiales de 75,4 GW pour l’année 2020 pourraient ne pas être atteintes. Cependant, le rapport reste optimiste et stipule « s’attendre malgré tout à une année record en matière d’installation ».
De plus, avec la baisse importante du prix du pétrole, il est probable que les usagers se tournent à nouveau vers la voiture à essence au détriment de la voiture électrique entraînant donc une baisse de la demande de batterie. Pour preuve, les actions de Tesla se sont effondrées dans le courant du mois de mars.
Enfin, le recours accru aux emballages plastiques pour renforcer les mesures sanitaires visant à endiguer la propagation du virus met à mal les progrès qui pouvaient être faits en matière d’économie circulaire. Cependant, le rapport assure que l’impact de cette demande serait minime sur l’économie circulaire à long terme.