L’hydrogène (H) est un gaz léger. On le retrouve dans la composition du méthane (CH₄) ou de l’eau (H₂O), par exemple. En revanche, il n’est que très peu disponible sous forme de gisements. Il faut donc le produire.
Au même titre que l’électricité, on le considère comme un vecteur d’énergie ou une « énergie secondaire ». En revanche, c’est rarement une « source d’énergie » puisque peu disponible à l’état naturel.
On parle d’hydrogène vert lorsque celui-ci est généré grâce à de l’électricité d’origine renouvelable (éolien, solaire, hydraulique, etc.). Pour le produire, on a recours à la technique de l’électrolyse de l’eau.
Bien comprendre l’électrolyse de l’eau
L’électrolyse de l’eau consiste à soumettre de l’eau à un courant électrique. Pour cela, on utilise des électrodes, une anode et une cathode que l’on plonge dans l’eau. L’anode et la cathode représentent les deux bornes d’une électrode.
L’action du courant électrique permet de séparer en deux les molécules de dihydrogène (H₂) et d’oxygène (O). Au niveau de l’anode s’échappera l’oxygène et plus proche de la cathode se formera le dihydrogène.
Les énergies renouvelables : une production intermittente
Les moyens de production renouvelables éoliens et solaires ne sont pas toujours mobilisables : ils ne peuvent produire de l’électricité que si les conditions météo sont réunies. Ainsi, un panneau solaire photovoltaïque ne peut fournir de l’électricité la nuit. Il a besoin de l’énergie photovoltaïque pour fonctionner. Un peu comme nous avons besoin de soleil pour être en forme 😉.
L’hydrogène vert produit lorsque l’électricité renouvelable domine le mix énergétique
Cela induit une abondance de production à un coût bas sur certaines heures, qui peut être utilisée pour remplir un stockage (stations de pompage, batteries) ou pour produire de l’hydrogène, qu’on appelle « hydrogène vert » par abus de langage car produit sur des heures où l’électricité renouvelable domine le mix de production.
Les différentes couleurs de l’hydrogène
Eh oui, l’hydrogène nous en fait voir de toutes les couleurs. 🎨 En plus de l’hydrogène « vert » produit à partir d’électricité lors des heures de forte production renouvelable, on distingue :
- L’hydrogène gris, fabriqué avec des énergies fossiles ;
- L’hydrogène bleu « produit à partir de gaz naturel avec captage de CO₂ » comme l’explique l’Usine Nouvelle.
À l’heure actuelle, 95% de l'hydrogène est gris, selon les données IFP Énergies nouvelles (IFPEN). La majorité de la production d’hydrogène reste polluante.
Toutefois, la filière hydrogène et notamment l’hydrogène vert devraient connaître un certain essor. Encouragée par les pouvoirs publics, le plan de relance « France Relance » lui accorde 7 Md’€ sur la période 2021-2030.