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Un bus : le bus électrique est-il le futur des transport en commun ?
Un bus : le bus électrique est-il le futur des transport en commun ?

Le bus électrique, le futur du transport en commun ?

Au cours des prochaines années, nous nous déplacerons probablement avec des moyens de transport totalement différents de ceux que l’on connaît aujourd’hui : voitures autonomes, transports collectifs écologiques, dans le ciel, sur l’eau, sous terre… Avec de plus en plus de place laissée à l’électrique, qui est pour le moment la meilleure alternative aux transports à motorisation thermique. Le bus électrique semble d’ailleurs être le véritable futur du transport urbain ! 🚌

Le bus électrique, comment ça marche ? Quels sont ses avantages ? Pourquoi et comment encourager la généralisation des bus électriques ? Tout savoir dans cet article.


Un peu d’histoire…

Le saviez-vous ? 💡Les premiers bus étaient tractés par des chevaux. En effet, ils existent depuis presque deux siècles et n’ont cessé de se réinventer au fil du temps. Les bus ont connu les deux révolutions industrielles (XIXème siècle) qui ont notamment permis l’émergence des autobus. Ils ont ensuite traversé les deux guerres mondiales (première partie XXème siècle) et se sont réinventés au cours des Trente Glorieuses (deuxième partie XXème siècle).

Les trolleybus sont les premiers transports en commun électriques ayant vu le jour en Europe, développés en Allemagne au XIXème siècle. Ils sont alimentés en énergie électrique et fonctionnent sans émettre de particules polluantes dans l’air. Leurs usages restent cependant limités, car ils nécessitent l’installation d'un réseau de câblage pour fonctionner. 

C’est ensuite au tour du Gyrobus d’être inventé, qui permet de stocker l’électricité par inertie, de manière temporaire. Contrairement au trolleybus qui suit une ligne électrique placée au-dessus du véhicule, le Gyrobus suit des perches électriques, branchées lors des arrêts du véhicule, qui alimentent un moteur couplé à un volant de stockage d’énergie.

Peu de temps après, les premiers bus hybrides font leur apparition avec certains trolleybus équipés d’un moteur thermique, qui leur permet enfin de quitter leur parcours câblé. Des bus avec un système de double moteur (électrique et thermique) ont ensuite été développés.

C’est dans les années 1990 que les bus électriques équipés de batteries apparaissent sur le marché. Plus propres et silencieux que les bus thermiques, ils sont indépendants de tout système de câblage ou circuit d’alimentation et possèdent leur propre réserve d’énergie. En 2016, la RATP lance le premier bus 100% électrique. Il s’agit du Bluebus, fabriqué par le groupe Bolloré.

Dans le but de préserver au maximum notre planète, le modèle du bus tel que nous le connaissons aujourd’hui arrive en fin de cycle et nous allons voir apparaître de nombreuses innovations au cours des prochaines années. De plus en plus de bus électriques viennent remplacer les bus actuels (thermique avec carburant essence ou diesel), particulièrement polluants.

Mobilité durable en France : que dit la loi sur la transition énergétique ?

En France, la loi sur la transition énergétique et pour la croissance verte vise à développer des transports en commun plus sains pour améliorer la qualité de l’air et protéger la santé des citoyens. En ce sens, la loi favorise le développement de la mobilité électrique afin de tendre au maximum vers des moyens de transport à faibles émissions au cours des années à venir. Les fournisseurs d'énergie mettent aussi la main à la patte en proposant des offres d'électricité pour voiture électrique (à des tarifs avantageux).

Selon l’article 37 de la loi de transition énergétique et pour la croissance verte, les collectivités sont tenues de remplacer depuis déjà 2020 leur flotte de transports collectifs par au moins 50% de véhicules à faibles émissions. L’objectif est d’atteindre 100% d’ici 2025. L’étude Bloomberg New Energy Finance nous révèle qu’un bus sur deux dans le monde devrait être électrique en 2025. Une tendance donc plus que favorable à la généralisation des bus électriques !

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Moyen de transport du futur écologique : et si c’était le bus électrique ?

Vous l’avez sans doute déjà remarqué, de plus en plus de bus électriques circulent au sein de métropoles et des grandes villes de province. Depuis plusieurs années, de nombreuses avancées techniques et technologiques encouragent le développement de la mobilité électrique dans le monde. Le secteur des transports en commun profite notamment de ces progrès avec l’apparition sur le marché de nouveaux modèles de bus, cette fois-ci électriques afin d’être en phase avec les enjeux de demain.

Le bus électrique, comment ça marche ?

C’est simple ! Les bus électriques sont équipés de batteries et d’un ou de plusieurs moteurs électriques. Ces moteurs sont alimentés par l’énergie électrique stockée dans les batteries ou produite par une pile à combustible, au lieu du réservoir de carburant des véhicules thermiques. Ils possèdent des batteries en lithium-ion, qui sont beaucoup plus efficaces à la charge, et sont indépendants de tout circuit d’alimentation. Aujourd’hui, les bus électriques peuvent parcourir une distance de plus de 70 km sans être rechargés !

Quels sont les avantages des bus électriques ?

L’avantage de mettre en circulation plus de bus électriques ? Un faible impact écologique et environnemental par rapport aux autobus classiques ! Les bus électriques ont en effet été pensés pour n’émettre aucune émission de CO₂, de particules fines ou encore de fumée locale. La protection de l’environnement est le premier argument avancé lorsque l’on parle de mobilité électrique. Cependant, il est loin d’être le seul. 😉

Lutter contre la pollution de l’air

Privilégier les bus électriques aux bus à moteur thermique est aujourd’hui l'une des meilleures solutions pour lutter contre la pollution de l’air dans les grandes villes.

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Réduire le bilan carbone

La production d’électricité reste cependant à l'origine d’émissions de gaz à effet de serre. Le bilan carbone n’est donc pas nul. Non, tout n’est pas tout beau tout rose avec l’électricité ! Toutefois, il est quand même très avantageux sur son cycle de vie. Une étude de Carbone 4 estime qu’un véhicule électrique émet en moyenne trois fois moins de CO₂ qu’un modèle thermique sur son cycle de vie.

Diminuer la pollution sonore

Outre l’avantage d’être plus respectueux de notre planète, le bus électrique offre aussi un certain confort d’utilisation, notamment grâce à l’absence de pollution sonore pendant les phases de circulation. En effet, le bus électrique est silencieux et sans embrayage et permet donc d’améliorer de manière significative la qualité de transport des passagers, du conducteur et des habitants de la ville. Ces atouts écologiques et environnementaux font du bus électrique un véhicule discret et propre qui s’adapte parfaitement au paysage urbain.

Un avantage économique

En plus d’offrir un meilleur rendement énergétique, l’utilisation de l’énergie électrique est moins chère que celle des carburants fossiles. En effet, si les autobus électriques représentent un certain investissement lors de leur acquisition en raison d’un coût d’achat élevé, les coûts de ravitaillement de ce type de véhicule sont bien moins élevés que les coûts d’un plein de carburant. L’achat d’un bus électrique est donc largement rentabilisé dans le temps.

Le bus électrique : des défauts ?

Si les bus électriques représentent un certain nombre d’avantages par rapport aux bus thermiques, ils présentent aussi quelques défauts.

Une faible autonomie

En effet, la principale contrainte réside dans leur faible autonomie. Les nouveaux modèles d’autobus électriques promettent une autonomie entre 300 et 400 km, mais la plupart des modèles actuellement en service bénéficient d’une autonomie qui ne dépasse pas les 250 km. On ne peut donc pas espérer faire de longs trajets avec un bus électrique comme pour réaliser des voyages touristiques par exemple. Pour les trajets planifiés en ville cependant, ces questions d’autonomie sont moins problématiques !

La fabrication des batteries, qui peut être polluante

Enfin, l’autre défaut des bus électriques est la fabrication de leurs batteries. Si elles sont remises en cause, c'est parce qu’elles contiennent des métaux rares, comme le lithium, dont l’extraction et le raffinage nécessitent l’utilisation de produits chimiques. Globalement, la pollution des voitures électriques se fait sur ces sites de minage, souvent situés dans des pays comme la Chine ou le Congo.

Cependant, à ce sujet, nous avons quand même une bonne nouvelle : les batteries des véhicules électriques se recyclent bien ! Le processus est le suivant : une fois vidées de leur énergie résiduelle, elles sont démontées et certains matériaux sont ensuite récupérés pour être recyclés. ♻️

Le recyclage des batteries permet en effet aux constructeurs de moins dépendre des files de production des matériaux, souvent éloignées de l’Hexagone. Leur récupération permet également de limiter la pollution des sols ou de l’air.

Une interrogation repose cependant sur l’après recyclage. Que deviennent ces batteries passé cette seconde vie ? La réglementation est en effet moins exigeante. La directive européenne 2006 66 CE fixe des objectifs de collecte et de traitement des déchets de l’ordre de 50%, ce qui signifie que les batteries ne sont recyclées qu’à hauteur de 50% seulement.

Parallèlement, les constructeurs ne cessent d’innover afin de proposer des batteries de moins en moins polluantes. Nous espérons donc dans un futur proche pouvoir bénéficier de batteries vraiment écologiques ! 

Comment encourager la généralisation des bus électriques ?

Un des leviers utilisés pour le développement de la mobilité électrique est la mise en place de transports en commun décarbonés. Un rapport Bloomberg révèle que depuis l’année 2011, les véhicules électriques ont permis de réduire de plus de 3% la consommation de pétrole. Et les ¾ de la réduction de cette consommation proviendraient des bus électriques ! 

Cela prouve qu’une grande partie de notre transition énergétique doit passer par la généralisation des transports en commun électriques, et notamment par la mise en circulation de plus de bus électriques.

Cependant, déployer une flotte de transports électriques suppose des investissements importants, comme l’adaptation des infrastructures existantes, le renouvellement des véhicules, l’amélioration des solutions de stockage de l’électricité en batterie ou encore des réseaux de recharges électriques pour augmenter l’autonomie des transports.

À quoi ressemblera le bus de demain ?

Les États-Unis et l’Europe vont connaître une croissance électrique importante d’ici à 2025, qui ne cessera de s’accroître. Un rapport établi par Wood Mackenzie estime que 40 000 véhicules électriques lourds seront sur les routes ces prochaines années. Pour l’Europe, l'électrification sera majoritairement concentrée sur le réseau public, tandis que les Américains canalisent plutôt leurs efforts surtout sur le réseau scolaire.

En ce qui concerne la Chine, on estime que 420 000 bus électriques neufs seront achetés d’ici à 2025. La croissance du marché et les aides publiques devraient aussi permettre une augmentation des flottes de bus électriques d’environ 40%.

En Île-de-France, l’IDFM (Île-de-France Mobilités), l’autorité organisatrice des transports dans la Région capitale, a construit un cahier des charges très strict auquel les futurs bus franciliens doivent répondre. L’objectif est que dans 10 ans, tous les bus thermiques encore en circulation soient remplacés par des bus non polluants. 

Désormais, les constructeurs sont tenus de respecter à la lettre ces nouvelles normes de confort. La durée de vie moyenne d’un bus ne dépasse généralement pas 14 années, mais l’IDFM souhaite accélérer ce grand remplacement.

Il faut également savoir que de plus en plus de constructeurs de bus s’orientent vers le développement de véhicules autonomes, capables de gérer eux-mêmes l’exploitation des lignes de bus, sans nécessiter qu’un conducteur prenne les commandes. Les expérimentations de bus autonomes actuellement en cours et les quelques modèles déjà en service fonctionnent pour la grande majorité d’entre eux à l'énergie électrique.

En attendant de pouvoir monter dans ces bus plus écolos, il existe tout plein de gestes simples à faire pour réaliser des économies d’énergie. Vous pouvez d’ailleurs commencer par choisir une énergie de qualité pour votre intérieur, qui respecte notre planète (comme le propose Ekwateur, fournisseur de gaz et d'électricité renouvelable 😊) !

Sources

Légifrance - LOI n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte

IES Synergy - Bus électriques : où en sommes-nous ?

https://www.veolia.com/fr/pollutions/dechets-dangereux/recyclage-batteries-voitures-electriques

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/21/l-ile-de-france-veut-se-debarrasser-de-tous-ses-bus-diesel-d-ici-a-dix-ans_6056867_3244.html

https://www.ies-synergy.com/bus-electriques-ou-en-sommes-nous/

https://www.carbone4.com/analyse-faq-voiture-electrique

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