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Images représentative de Thomas notre trader de l’énergie.
Images représentative de Thomas notre trader de l’énergie.

Le portrait de la semaine avec Thomas, notre trader de l’énergie

« J’essaie de démystifier mon job de trader »


Qui est Thomas ?

Si l’équipe Ekwateur faisait partie des Avengers, Thomas serait notre Capitaine America !

Après un Magistère Banque/Finance de 3 ans, Thomas Colleoni pousse la porte de grandes banques d’investissement et découvre par la même occasion le monde de la finance tel qu’on l’imagine : les salles de marché, le stress, les millions d’euros en jeu… Après ces expériences riches en émotion, Thomas choisit de diriger son attention sur le trading de matières premières (comme on le comprend !). Dès la fin de ses études, une question se pose donc : retourner dans l’univers impitoyable de Wall Street ou intégrer une jeune start-up ambitieuse, un certain fournisseur d’énergie indépendant et alternatif… L’hésitation n’a pas été longue, et Thomas se lance en 2016 dans l’aventure Ekwateur en devenant « Head of Sourcing » pour notre plus grand bonheur ! Dans ce portrait du mois, vous avez rendez-vous avec l’homme aux 6 écrans… impossible à stresser (et on a essayé) !

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Entretien

Bonjour Thomas ! Si tu devais présenter ton métier à un enfant de 5 ans, tu dirais quoi ?

J’aborderais une métaphore… fermière ! En réalité, je pourrais être un vendeur de lait. J’irais acheter du lait dans les fermes à 10 euros pour le revendre ensuite à 10,50 euros. Mes produits pourraient être des caisses de lait ou des camionnettes de lait de différentes tailles… Plutôt simple non ?

On dirait bien oui ! En gros tu es trader, un genre de Loup de Wall Street écolo ?

Pas vraiment, nous n’avons pas le profil d’une banque d’investissement… Ekwateur ne cherche pas à gagner beaucoup d’argent sur le mégawatt-heure, une marge très faible suffit, et nous sommes très transparents avec nos clients à ce sujet. Désolé de décevoir, je n’occupe pas le même poste que Léonardo DiCaprio dans Le Loup de Wall Street ! Pour résumer, le but n’est pas de vendre toujours plus mais au contraire faire baisser la consommation de nos clients (contrairement à certains de nos concurrents ;-)).

Et tu n’as jamais pensé à mettre à profit tes compétences chez… EDF par exemple ?

Chez Ekwateur, je suis le seul à faire mon métier, je ne pourrais pas faire exactement la même chose chez EDF. Ce serait la même couverture mais pour un parc beaucoup plus gros. Mon cadre serait plus limité. Ici, j’ai une grosse mission de trading pur, mais également une partie administrative et contractuelle. Je ne passe pas ma journée uniquement dernière un écran (ou plutôt 6).

Photo de Thomas, le trader en énergie verte d'Ekwateur, devant ses six écrans

Pourquoi Ekwateur a besoin d’un trader ? 

Cela n’a pas toujours été le cas, mais aujourd’hui Ekwateur est une entreprise assez conséquente pour avoir besoin d’un poste de sourcing (trading). On est obligé de bien se « sourcer » car nous vendons à nos clients de l’énergie à un certain prix. Par exemple, si on achète de l’énergie 5 euros au dessus du prix initial, Ekwateur perd 5 euros car le prix reste le même pour le client. Le trading, c’est l’un des secteurs qui peut faire perdre (ou gagner) beaucoup d’argent à Ekwateur… si c’est mal géré, évidemment !

C’est une grosse responsabilité ! Tu dois être une pile électrique ! Quelle est ton astuce pour ne pas craquer sous la pression ?

En effet, j’ai de grandes responsabilités mais j’ai appris à bien gérer mon stress. Dans une banque, si on perd 10 millions, on se dit « mince » mais sans plus… ici si je perds 10 millions… l’aventure de tous se termine ! Je suis bien conscient que c’est une responsabilité et c’est aussi pour ça que nous cherchons à minimiser les risques. Mon secret : ne pas se focaliser sur la notion de risque. Si un jour une situation dérape, mon conseil est de ne pas se concentrer sur ce qui va mal, mais d’essayer malgré tout de trouver une solution au problème. Il ne faut pas se laisser entraîner dans une spirale de négativité.

A ton avis, vendre de l’énergie renouvelable, ça fait vraiment une différence ?

Lors du lancement d’Ekwateur en 2016, nous étions les seuls à proposer une offre 100% biométhane pour le gaz. Côté électricité, d’autres acteurs proposaient une offre d’électricité 100 % verte aux côtés d’autres offres d’électricité non-renouvelable, quant à nous… depuis nos débuts nous proposons du 100 % vert… ou rien 😊. Pas mal non ? Concernant le réel impact, je pense qu’il sera vraiment visible quand Ekwateur sera encore plus développé. Grâce à nos clients, nous pourrons bientôt investir de manière plus intense et ainsi continuer à développer nos relations avec des petits producteurs, mais aussi proposer à des personnes qui veulent se lancer de les rejoindre et les subventionner à notre façon. Aujourd’hui, quand on veut acheter des garanties d’origine, on est obligé de prendre celles que les petits producteurs nous vendent. On fait avec les aléas du marché. A terme, on pourra foncer et investir pour développer la filière biométhane par exemple. A ce moment là, on aura un impact encore plus important, et nous ne pourrons pas y arriver sans nos clients.

Concrètement, ta journée ressemble à quoi ?

Une journée type, ça n’existe pas chez Ekwateur ! Mais si je devais l’imaginer… je commence par faire un suivi du marché, des prix et du parc (donc de nos clients). Je dois cerner à chaque instant mon portefeuille et connaitre le volume d’énergie qu’il leur faut. Durant une grosse partie de ma journée, je gère également les contrats des personnes qui nous vendent de l’énergie. Je m’occupe également des licences, par exemple envoyer une enquête au gouvernement permettant de savoir quels seront nos besoins énergétiques l’année prochaine. Enfin, dans la partie « sourcing », je dois examiner mon parc, regarder ce qu’il consomme, me demander si je dois acheter de l’énergie et si oui, à quel moment.

L’interview touche presque à sa fin et quand je vois ton bureau je me demande… entre toi et moi, tu as vraiment besoin de tous ces écrans ?

Et bien oui ! Au risque de casser le mythe, la raison est très simple. J’ai beaucoup d’écrans car je dois suivre beaucoup de produits, et donc analyser beaucoup de données en même temps.

Merci Léonardo… euh Thomas. On va essayer de garder en tête tes bons conseils 😉

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