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Trois brûleurs de gaz
Trois brûleurs de gaz

Pourquoi le gaz naturel est-il rendu odorant ?

« Tiens, ça sent le gaz. » Nous avons tous dit cette phrase au moins une fois dans nos vies. Cependant, savez-vous d’où vient l’odeur du gaz ? Vous pensez qu’il s’agit de son odeur d’origine ? Eh bien non ! À l’origine, le gaz est inodore… Alors, pourquoi ? Comment ? On dissipe la brume autour des mystères du gaz 😉.


Qu’est-ce que le gaz naturel ?

Vous faites partie de ceux qui pensent que le mot naturel dans gaz signifie « énergie renouvelable et écologique » ? Rassurez-vous, vous n'êtes pas seul.e. Cependant, il est grand temps que nous vous disions la vérité…

Le gaz naturel est en réalité… une énergie fossile présente naturellement dans le sol terrestre.

Celui-ci est composé de méthane et il se forme à partir de la désagrégation des matières organiques enfouies sous le sol terrestre et/ou marin. Avec l’effet de la pression et de la chaleur, ce gaz naturel migre vers des roches poreuses pour former des poches de gaz naturel. Il est ensuite extrait de ces gisements par forage afin d’être exploité. Son extraction demande de l’énergie et émet des gaz à effet de serre (il est responsable de plus de 20% des émissions de CO₂ dues à l’utilisation d’énergie par l’activité humaine).

En clair, le gaz naturel est une énergie fossile car disponible en quantité limitée sur notre planète. Il n’est pas, non plus, écologique car son extraction demande de l’énergie, émet du CO₂ dans l’atmosphère et peut nuire aux paysages (notamment à cause du forage, des infrastructures et moyens de transport de celui-ci).

Avec ces explications, on espère que vous ne vous tromperez plus jamais 😉.

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Ça sent le gaz… Mais pas depuis si longtemps que ça…

À l’origine, le gaz est totalement inodore et incolore donc très difficile à percevoir avec nos sens humains. C’est ainsi qu’en 1937, une fuite de gaz indétectable par les humains a fait exploser la London School of New London au Texas et tuant 295 personnes. Après cet accident considérable, il fallait inévitablement trouver un moyen de rendre le gaz naturel détectable afin d’éviter qu’une telle catastrophe se reproduise. De plus, comme vous le savez, le gaz ne se contente pas d’exploser, il peut aussi nous asphyxier. Raison de plus pour le rendre détectable.

C’est pourquoi, après la Seconde Guerre mondiale, la création de GDF (devenu Engie aujourd’hui) et la commercialisation du gaz à usage domestique, il fallait impérativement donner un moyen aux particuliers de pouvoir détecter le gaz alors invisible. La solution adoptée fut l’odorisation de celui-ci. Et pour que les gens soient réactifs lors des fuites de gaz, il fallait une odeur âcre et désagréable. Ce sont des molécules odorantes neutres de mercaptan qui ont d’abord été choisies pour leur forte odeur à dominante œuf pourri… qui s’est avérée trop persistante et, qui plus est, corrosive pour les canalisations (l’idée c’est de rendre plus sécurisé le réseau de distribution du gaz, pas de le rendre plus dangereux). Cette molécule a finalement été remplacée par le thiolane tout aussi agréable à sentir 😉 et non corrosif. Impossible de passer à côté d’une telle odeur dans une maison ou un appartement !

Cette molécule odorante est ajoutée au gaz naturel lors de son entrée sur le territoire français (la majeure partie du gaz que nous consommons est importée de Russie ou d’autres pays d’Europe disposant de gisements) à raison de 15 à 40 mg par m3. Si le gaz arrive par bateaux méthaniers (à l’état liquide donc), la molécule est ajoutée lors de la regazéification à raison de la même quantité par m3. Ce dosage permet de détecter plus facilement une fuite de gaz et rend ainsi plus sécurisée son utilisation.

Un pipeline de gaz

Le biogaz ou biométhane doit-il aussi être rendu odorant ?

Le biogaz ou gaz vert ou gaz renouvelable est conçu à partir de la fermentation de matières organiques dans un milieu sans oxygène. Ces matières organiques sont, elles, inépuisables à échelle du temps humain. C’est pour cela que, dans le cas du biogaz, on peut parler d’énergie renouvelable. Pour sa fabrication, plusieurs matières peuvent être exploitées : les déchets ménagers (restes de repas), le bois, les déjections animales venant d’exploitations agricoles ou encore des boues issues de l’épuration des eaux usées. Nous avons l’embarras du choix ! De plus, cette énergie utilise nos déchets, plutôt chouette non ?

Le processus de fermentation permet d’obtenir ce fameux biogaz au bout de quelques semaines qui, sous sa forme brute, est composé de méthane et de dioxyde de carbone. Sous cette forme, il peut servir à alimenter des moteurs à biogaz mais ne peut en aucun cas être injecté sur le réseau de distribution du gaz. Pour cela, il doit subir une épuration qui va le transformer en biométhane alors composé à 97% de méthane (quantité équivalente à celle de son homologue fossile et le rendant donc compatible avec notre réseau de distribution du gaz).

Tout comme pour le gaz naturel, même si le biométhane est issu de nos déchets, il n’en reste pas moins inodore et incolore. La même substance que pour le gaz naturel lui est alors injectée au moment de son entrée sur le réseau français.

Par ailleurs, même si les molécules odorantes ne sont pas considérées comme toxiques ou dangereuses, il est déconseillé de les inhaler à répétition ou durant une longue période sans interruption.

 

 

Nous avons rétabli la vérité et nous espérons vous avoir apporté de quoi placer une petite anecdote lors d’un repas de famille. Vous avez même pu observer que la fabrication du biométhane est beaucoup plus douce pour la planète que le forage du gaz naturel. Alors qu’est-ce que vous pensez d’opter pour un fournisseur de gaz ? Chez Ekwateur, notre biométhane est français et 100% vert. Et si vous voulez, nous pourrons vous présenter Marguerite (notre vache, principale productrice des déchets nécessaire à la conception de notre biogaz 😉).

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