Le soja a un impact sur l’environnement, comme toutes les cultures et élevages sur la planète. L’important ici est de savoir exactement quel est son impact et pourquoi.
Le soja : responsable de la déforestation
La culture du soja est responsable d’une grande partie de la déforestation de la forêt amazonienne au Brésil. La surface dédiée à la culture du soja en 1970 était de « seulement » 30 millions d’hectares quand, aujourd’hui nous sommes à 100 millions d’hectares selon Agralytica.
Les cultures de soja ont également un recours massif aux pesticides notamment le fameux glyphosate tristement célèbre pour sa toxicité reconnue. Les pesticides sont mauvais pour l’environnement, on le sait. Ils contaminent les sols, les rivières, et provoquent des problèmes sanitaires pour les populations vivant sur place.
Enfin, le soja est également très fortement issu d’OGM dont l’effet à long terme sur l’écosystème est encore peu connu (c’est le cas du soja brésilien).
La consommation de soja est avant tout pour les animaux
En effet, ce ne sont pas les humains qui profitent du soja en premier, ce sont les animaux. Nous consommons donc indirectement du soja en consommant de la viande. C’est la production de tourteaux de soja qui sert pour alimenter les animaux.
L’industrie agroalimentaire joue aussi un rôle dans l’impact environnemental du soja
L’industrie agroalimentaire utilise beaucoup l’huile de soja. Son coût est relativement faible, aussi on l’utilise beaucoup dans les produits transformés (plats préparés, biscuits, sauces et autres). Si vous faites le test de regarder les ingrédients des produits que vous achetez, vous vous rendrez vite compte que le soja est (presque) partout.
Concrètement ce n’est pas tant la consommation de soja par l’être humain qui a un impact environnemental important, c’est son utilisation massive pour la nourriture des élevages et animaux ainsi que son utilisation dans de nombreux produits transformés.
En conclusion : le soja est plutôt bon pour la santé s’il est consommé avec modération sous forme d’aliments surtout fermentés comme le tempeh ou le miso. En revanche, il n’est pas à prendre en compléments alimentaires. Par ailleurs, étant donné que les études ne sont pas encore suffisamment claires sur le sujet, il est préférable de rester prudent-e et, bien évidemment, de privilégier le soja français et sans OGM pour un impact environnemental limité.
Voici quelques études si vous souhaitez creuser un peu plus le sujet :
- Ingram D, Sanders K, Kolybaba M, Lopez D. Case-control study of phyto-oestrogens and breast cancer. Lancet. 1997;350(9083):990-994.
- Taku K, Umegaki K, Sato Y, Taki Y, Endoh K, Watanabe S. Soy isoflavones lower serum total and LDL cholesterol in humans: a meta-analysis of 11 randomized controlled trials [published correction appears in Am J Clin Nutr. 2007 Sep;86(3):809]. Am J Clin Nutr. 2007;85(4):1148-1156.
- Wei P, Liu M, Chen Y, Chen DC. Systematic review of soy isoflavone supplements on osteoporosis in women. Asian Pac J Trop Med. 2012;5(3):243-248.
- Gil-Izquierdo A, Penalvo JL, Gil JI, et al. Soy isoflavones and cardiovascular disease epidemiological, clinical and -omics perspectives. Curr Pharm Biotechnol. 2012;13(5):624-631.
- Frankenfeld, C. L., C. Atkinson, K. Wähälä, et J. W. Lampe. « Obesity Prevalence in Relation to Gut Microbial Environments Capable of Producing Equol or O-Desmethylangolensin from the Isoflavone Daidzein ». European Journal of Clinical Nutrition 68, no 4 (avril 2014): 526‑30.
- WWF - https://wwf.be/fr/actualites/deforestation-importee-le-role-du-soja-dans-lalimentation-animale-et-les-effets-sur-la-biodiversite-en-amerique-latine/