Calendrier de l’avent des articles : jour 6 🎅
On se retrouve pour le rendez-vous de notre calendrier de l’avent où nous répondons à une question qui fait débat lors des repas de Noël, aujourd’hui nous traiterons le sujet des … (suspense) variations de températures de la planète ! Oui, c’est écrit dans le titre, mais nous voulions savoir si vous suiviez. 😉
La Terre subit des variations de température depuis toujours. Néanmoins, ses variations sont-elles suffisantes pour que l’on puisse affirmer qu’elles sont responsables du changement climatique ? C’est ce que nous allons voir. 😉
6 décembre 2021
Lecture 3 mn
Eh oui, n’en déplaise aux personnes qui pensent le contraire, la Terre a toujours eu une température relativement stable depuis l’apparition de la vie. Certaines périodes ont été plus chaudes, d’autres plus froides, néanmoins, dans l’ensemble, la température s’est toujours maintenue à une moyenne d’environ 15,1°C. Cette stabilité en comparaison de Mars ou Vénus est assez extraordinaire (ces deux planètes avaient des conditions semblables à celles de la terre avant de se transformer en fournaise ou en désert).
Cette stabilité est due à la présence d’eau qui recouvre presque les trois quarts de la surface de la Terre ainsi qu’aux êtres vivants qui occupent, sous diverses formes, toute la planète.
Cependant, le climat évolue selon des cycles et des évènements ponctuels, et cela même sans l’intervention de l’être humain. Ces changements sont relativement imperceptibles et ne sont connus que par les analyses des traces laissées par des ambiances climatiques différentes dans les glaces, les sols, etc..
La variabilité du climat dans une certaine mesure est normale, car les courants océaniques, les éruptions volcaniques, le rayonnement solaire, les paramètres astronomiques ainsi que d’autres composantes du système climatique encore partiellement incomprises fluctuent au fil du temps.
Vous connaissez l’effet de serre ? Ce phénomène naturel qui permet de retenir sur terre une partie de l’énergie du soleil ? Eh oui, l’effet de serre, c’est ce qui nous maintient en vie. Sans celui-ci, la température serait bien trop froide sur la planète pour que nous puissions y vivre.
Les concentrations d’émission de GES (Gaz à Effet de Serre), relativement stables jusqu’à la révolution industrielle, ont augmenté à 400 parts par million (PPM) après avoir été sous la barre des 300 PPM depuis plus de 800 000 ans. Est-ce que l’activité humaine est liée à cette augmentation soudaine ?
Premièrement, il faut savoir que l’activité humaine n’a pas d’incidence sur le circuit global de la vapeur d’eau (GES le plus présent dans l’atmosphère). Néanmoins, elle a une incidence sur les émissions de dioxyde de carbone, responsables aux deux tiers de l’effet de serre renforcé que nous subissons aujourd’hui. Elle a également un impact sur le méthane, pour 20%, l’oxyde nitreux pour 5% et les halocarbures pour 2% selon le GIEC et le ministère du Développement durable.
Il nous a fallu du temps pour affirmer que l’activité humaine jouait bien un rôle dans le processus d’effet de serre, parce que la majorité de ces gaz sont produits à la fois par des processus naturels et humains. Aujourd’hui, les scientifiques sont formels : les gaz à effet de serre émis par l’être humain ont un impact non négligeable sur l’effet de serre et contribuent même à son renforcement. On peut également lire dans le rapport du GIEG sorti en août 2021 : "L'influence humaine a réchauffé le climat à un niveau sans précédent depuis au moins 2000 ans".
On le sait, la respiration animale, humaine ainsi que la photosynthèse des végétaux forment naturellement un cycle qui permet de maintenir un équilibre dans la concentration de CO₂ de l’atmosphère. Les forêts ou encore les océans constituent des puits de carbone qui permettent aussi d’absorber une partie des émissions de CO₂.
Or, il faut savoir que l’activité humaine à un impact sur la hausse des émissions de CO₂ et sur la déforestation. Près d’un cinquième du dioxyde de carbone provenant des activités humaines est dû à la déforestation.
Donc, non seulement les émissions de GES augmentent et, en plus, les capacités d’absorption des GES diminuent grandement.
Les scientifiques craignent que le changement climatique accélère le changement climatique en effet boule de neige. En effet, la hausse des températures risque de provoquer par exemple l’émission de méthane emprisonné dans le pergélisol. C’est pourquoi les scientifiques pensent qu’il est urgent d’agir afin de limiter le réchauffement climatique. Au même titre que l’être humain a participé au changement climatique, il a également la possibilité d’inverser la vapeur (sans mauvais jeu de mots 😉).
Pour commencer, la communauté internationale s’est fixée comme objectif de limiter le réchauffement climatique à 2°C afin d’éviter des bouleversements trop importants.
Pour atteindre cet objectif, après un pic aux alentours de 2020, nos émissions devront être réduites de 40 à 70% en 2050 par rapport à 2010 et être virtuellement nulles en 2100. Concrètement cela veut dire que d’ici 10 ans les émissions devront être équivalentes à celle de 2010 et en décroissance.
Parmi les solutions, entre autres, on retrouve le reboisement et le boisement de nouvelles surfaces ainsi que l’arrêt total de la déforestation.
En conclusion : oui, la planète a toujours subi des variations de température à très petite échelle. Les variations exponentielles que l’on observe aujourd’hui ne peuvent être que le fruit de l’activité humaine et les scientifiques s’accordent à dire qu’il y a consensus sur ce point. L’activité humaine est donc bien responsable du changement climatique.