Le dérèglement climatique, ce sont les changements que le climat subit, et notamment le réchauffement climatique qui s'accélère depuis la révolution industrielle. Le réchauffement de la planète aura énormément de conséquences sur la population mondiale et il est important de les comprendre.
Bien que n’étant pas possible de toutes les lister, Ekwateur propose un tour d’horizon des conséquences du dérèglement climatique.
6 février 2023
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Vous vous en doutez peut-être, ça ne sera pas notre article le plus joyeux, mais il est important. Commençons par voir les conséquences que le dérèglement climatique aura sur la planète et les animaux.
Évidemment, l’un des impacts les plus significatifs sera l’augmentation de la température. Pour faire simple, les rayons du soleil chauffent le sol terrestre qui, lui, rejette des rayons infrarouges.
Les gaz à effet de serre empêchent les rayons infrarouges du soleil de quitter notre atmosphère après avoir été reflétés par la surface terrestre, ils ont donc le même effet qu’une serre et participent au réchauffement de la planète. Cette augmentation de la température à un impact terrible sur la planète et ses habitants, car ni les animaux, ni les plantes, ni les humains ne sont prêts à une augmentation si rapide de la température.
Cette augmentation de la température entraîne la fonte des glaces. Les glaciers ne sont pas les seuls à fondre, c’est aussi le cas du permafrost, un sol dont la température reste en dessous de zéro pendant plusieurs centaines ou milliers d’années. Cette fonte des glaces entraîne une élévation du niveau de la mer, qui entraîne à son tour une inondation des zones à plus faible altitude. C’est aussi catastrophique pour les espèces endémiques aux régions froides comme les ours blancs.
En plus de cela, l’augmentation du niveau de la mer entraîne une accélération de l’érosion des sols. Cela a pour conséquence :
Le dérèglement climatique va aussi entraîner une multiplication des catastrophes climatiques et de leur gravité. En effet, outre l’augmentation des risques d’incendies et de sécheresses à cause de la température de plus en plus élevée, on pourra également observer un impact sur les orages. Même si cela peut paraître contre-intuitif, des températures plus élevées entraînent une évaporation plus importante et plus d’humidité s’échappant des sols, et donc des précipitations plus importantes. Cela va donc aussi augmenter la force des inondations.
Le réchauffement de l’océan va aussi multiplier les risques de typhons, de cyclones et ouragans. En effet, ces catastrophes naturelles se forment sur les eaux chaudes à la surface de l’océan.
Selon de nombreux scientifiques, nous sommes actuellement en train de vivre la 6ème extinction de masse (l'Holocène) de l’histoire de notre planète. La dernière ayant eu lieu au moment de la disparition des dinosaures. Une extinction de masse, c’est une disparition rapide (à l’échelle géologique ; bien sûr, vous n’en verrez pas de votre vivant) d’une grande partie du vivant.
D’après le rapport “La nature face au choc climatique” de WWF, paru en 2018, un cinquième des espèces sauvages actuelles est menacé d’extinction à cause du réchauffement climatique. De plus, si ce réchauffement atteint les 4,5 degrés d’ici 2100, c’est 50% de la biodiversité de notre planète qui pourrait disparaître.
C’est dû principalement à la destruction de nombreux habitats naturels, à la chasse intense, au réchauffement de l’eau de mer et à l'acidification des océans. Tout ceci à un impact sur l’abondance et la répartition des espèces, la structure de leurs habitats naturels, la composition de leurs communautés et les processus écosystémiques qui régissent les espèces.
La faune et la flore ne sont pas les seuls touchés par les conséquences du dérèglement climatique. L’espèce humaine en subit déjà les conséquences, et cela ne va faire que s’aggraver dans les années à venir.
La fonte des glaces et la montée des eaux ne vont pas uniquement affecter l’érosion et les sols. Dans les pires scénarios, elle pourrait augmenter de 15 millimètres par an d’ici 2050, ce qui rayerait de la carte des villes comme Hong Kong, New York ou Nantes. Selon le GIEC, les dégâts provoqués par les inondations côtières vont être "multipliés par 10 à la fin du XXIe siècle". Selon leur dernier rapport, depuis 1900, le niveau de la mer a déjà augmenté de 20 cm. Toujours d’après le GIEC, c’est plus d’un milliard de personnes qui vivent aujourd’hui à moins de 10 mètres au-dessus du niveau de la mer et qui seront potentiellement mises en danger.
Cela impliquerait la disparition d’environ 20 000 îles à travers le monde, dont beaucoup de pays du Pacifique. Des endroits comme Tuvalu, Kiribati ou les Maldives seront les premiers à disparaître, étant donné qu’ils ne se sont pas construits sur des îles volcaniques, mais sur des atolls, des îles coralliennes.
Cela aggraverait donc une migration de masse dans certains pays, migration qui peut déjà être observée aujourd’hui. Dans un premier temps, la migration se fera vers l’intérieur des terres. D’après la Banque mondiale, environ 216 millions de personnes migreront d’ici 2050, dont plus de 80 millions en Afrique subsaharienne. Si le dérèglement climatique n’est pas ralenti, ce chiffre pourrait exploser d’ici 2100 et les migrations internes pourraient devenir des migrations internationales, créant des tensions et des conflits dans de nombreux pays du monde.
Outre la catastrophe humanitaire que représente le dérèglement climatique, c’est aussi une catastrophe économique qui va se dérouler. Rien que dans l’Union européenne, c’est un tiers de la population et 30% du PIB qui sont situés à moins de 50 kilomètres de côtes. Certaines gigantesques plateformes économiques comme Rotterdam pourraient se retrouver sous le niveau de la mer. Ces mêmes plateformes dont l’économie libérale de croissance infinie est la principale cause du dérèglement climatique. Ironique, n’est-ce pas ?
Les sécheresses, les incendies et les inondations auront aussi un impact économique phénoménal dans le futur proche. La destruction des infrastructures de transport, d’agriculture, de sylviculture, de sources d’eau potable, etc, va entraîner énormément de coûts de maintenance, de protection et de réparation. Cela pourrait atteindre 40 milliards d'euros en Europe sur des secteurs clés comme le transport routier et ferroviaire. On a déjà pu en voir les prémisses durant l’été 2022 avec les incendies à la Teste de Buch, qui ont grandement perturbé la circulation des trains.
En plus, ces vagues de chaleur sont extrêmement dangereuses pour les récoltes et des hectares de plantation peuvent disparaître en quelques heures à cause d'incendies. En 2016, c’est entre 20 et 30% des récoltes céréalières et maraîchères françaises qui ont été détruites par les incendies et les inondations.
Selon l’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO), dans les années à venir, plus de 100 millions de personnes dans le monde pourraient basculer dans l'extrême pauvreté. D’après les Nations Unies, l’extrême pauvreté se situe autour de 1,25 dollar par jour. De plus, près de 600 millions de personnes pourraient souffrir de malnutrition d’ici 2080. Cela est dû aux baisses de rendements agricoles et à la diminution des stocks halieutiques (la pêche) à travers le monde.
Le dérèglement climatique aura (et a déjà) un impact fort sur la santé humaine. Chaque année, d’après les Nations Unies, 13 millions de personnes meurent à cause des conséquences du réchauffement climatique (à cause de la pollution de l’air, la pression sur la santé mentale, les épisodes de chaleurs extrêmes, etc.), et ce chiffre ne fera qu’augmenter. De plus, la baisse de la quantité et de la qualité d’eau douce est un danger pour les pays n’ayant pas la capacité d’en importer en grande quantité. Cela favorise aussi la croissance d’espèces invasives.
Un autre problème que le dérèglement climatique va apporter est le déplacement des aires de répartition des organismes et des maladies. En effet, à cause de l’augmentation de la température globale, certaines espèces porteuses de maladies remontent vers l’hémisphère nord. Il ne serait donc pas étonnant de voir une multiplication des cas de paludisme et de dengue dans les pays européens.
C’est déprimant tout ça on vous l’accorde. Il est cependant important de transmettre le plus d’informations possible pour que la majorité de la population soit au courant et prête à agir. Si vous vous rendez compte que certaines actions pour la planète ne vous demandent pas ou peu d’effort, n’hésitez pas à les réaliser. Pour vous remonter un petit peu le moral, on peut vous proposer les bonnes nouvelles écologiques du mois de janvier 2023.
https://ec.europa.eu/clima/climate-change/consequences-climate-change_fr
https://www.un.org/en/climatechange/science/causes-effects-climate-change
https://agir.wwf.fr/urgence-climat/consequences/