Nous voilà donc arrivés en décembre 1964, Sam Cook, le père de la soul n’est plus, Jean de Luxembourg devient Grand Duc, mais surtout (et plus sérieusement), la loi 64-1245 du 16 décembre 1964 sur le régime et la répartition des eaux et la lutte contre la pollution naît. Celle-ci compte répondre à la récente dégradation de la qualité de l’eau en créant une surveillance des eaux de France. C’est dans cet objectif que les organismes de bassins sont créés, divisés en agences et en comités, les premiers étant chargés de l'exécutif, tandis que les seconds, composés de représentants de l'État, des collectivités locales mais aussi d’un panel d’usagers, possèdent un rôle consultatif.
Pour organiser ces nouvelles structures, la loi sépare le territoire en six grands bassins hydrographiques, chacun possédant une agence et un comité de bassin à sa tête.
Avec la création de redevances sur l’exploitation des cours d’eau dont les taux sont décidés par les comités, des moyens sont créés afin de construire des stations d'épuration et de contrôler plus systématiquement les eaux.
Pour autant, la pollution agricole, encore peu documentée à cette époque, échappe à cette redevance alors même que la consommation des produits chimiques agricoles est en pleine démocratisation. Plus encore, le taux de redevance étant fixé par les comités et non par l'État pour un souci constitutionnel, il met du temps à se mettre en place, parfois dans des opérations un peu opaques.