Climatisation : à quelle température la régler et peut-on la laisser allumée en permanence ?

En été, pas besoin de transformer son salon en congélateur pour se sentir bien. Pour le corps comme pour la planète, mieux vaut viser une fraîcheur raisonnable plutôt qu’un froid polaire.

S’il fait 34°C dehors, inutile de viser un 22°C façon grotte glacée. On recommande plutôt un écart de température max de 6 à 8°C entre l’intérieur et l’extérieur. Au-delà, gare au choc thermique en sortant : maux de gorge, migraines… voire malaise cardiaque¹. 

Et en plus, c’est la règle… pour les bureaux et commerces ! En France, il est interdit de climatiser en dessous de 26 °C dans les bâtiments tertiaires, rappelle le Code de l’énergie. Chez vous, ce n’est pas obligatoire, mais votre organisme (et votre facture) préférera éviter de descendre trop bas… juste pour trois degrés qui ne changent pas grand-chose, sauf pour la planète².

Bonne nouvelle : la nuit, on a naturellement moins besoin de frais. Le corps se refroidit pendant le sommeil, et les températures extérieures redescendent souvent après le coucher du soleil. Sauf en cas de canicule, pas besoin de clim à fond : mieux vaut éviter les écarts trop forts. Trop chaud empêche le corps de bien se réguler, trop froid le force à compenser… et perturbe le sommeil.

L’idéal ? Un petit écart de 5°C entre extérieur et intérieur. S’il fait 25°C dehors, régler la clim autour de 20°C suffira pour bien dormir… sans réveil façon glacière, ni “rhume d’été” mal placé³. 🥶

Et si la chaleur persiste malgré tout (coucou les nuits tropicales), pensez au mode “nuit” ou “sleep” de votre clim. Il augmente progressivement la température de consigne pendant la nuit (souvent de 1 à 2°C), pour éviter le coup de froid au petit matin tout en gardant une ambiance fraîche.

💡 Astuce de pro : si votre clim est programmable ou connectée, montez un peu la température en fin de nuit. Moins d’énergie, même confort… et un coup de frais pour la planète pendant que vous dormez tranquillement dans les bras de Morphée.

L’ADEME, notre boussole écolo nationale, recommande de n’allumer la clim qu’à partir de 30°C à l’extérieur et de ne pas descendre sous les 27°C à l’intérieur.En dessous de ce seuil, on peut souvent s’en sortir avec un bon ventilateur, une aération nocturne ou quelques astuces bien placées (stores, rideaux, etc.)⁴.

Et ce n’est pas juste une question de confort : chaque degré en moins demandé à la clim fait exploser la consommation d’électricité. Un exemple ? Passer la consigne de 22°C à 27°C divise par deux la conso⁵, attendre qu’il fasse 30°C dehors au lieu de 27°C avant de l’allumer, ça peut la diviser par trois⁶.

👋 Les climatisations écologiques existent ! 

Spoiler : non.
Ce n’est pas parce qu’on chauffe en continu en hiver qu’il faut climatiser non-stop en été. Pas besoin de transformer le salon en igloo : une clim bien réglée, c’est moins de stress pour le corps et pour la planète.

Bon, sauf si vous vivez dans un four ou que vous adorez les pingouins, vous ne laisserez probablement pas la clim tourner H24…

Faisons le calcul de la consommation électrique ensemble :

Un climatiseur de 2 000 W en continu, ça fait :2 000 W × 24 h = 48 000 Wh par jour, soit 48 kWh/jour.

Avec un prix moyen de l’électricité à 0,2016 €/kWh (tarif réglementé base juillet 2025 pour 6 kVA), cela donne :
48 kWh × 0,2016 € = ~9,68 € par jour.

Sur deux mois d’utilisation continue (60 jours) :
9,68 € × 60 = ~581 €.

Bon a savoir : Un climatiseur de 2 000 W, en continu ? C’est 48 kWh par jour, soit ~9,68 € de courant quotidien… et près de 581 € sur deux mois rien que pour un peu de fraîcheur.

Et on ne parle même pas de l’usure accélérée de l’appareil, qui risque lui aussi de rendre l’âme avant la fin de l’été.

Côté planète, ce n’est pas mieux : en France, la clim représente près de 5 % des émissions de CO₂ du secteur bâtiment⁷, et jusqu’à 10 % de la conso d’électricité à l’échelle mondiale, en incluant les ventilateurs⁸. Or, les ventilateurs consomment jusqu’à 20 à 50 fois moins que la clim. Autrement dit : ce qui pèse vraiment dans la balance énergétique, c’est la clim, surtout quand elle tourne sans pause. Mieux vaut l’utiliser uniquement quand c’est nécessaire, et l’éteindre en cas d’absence.

Et non, la rallumer ne consommera pas plus : les climatiseurs modernes sont conçus pour atteindre rapidement la température cible sans pic de consommation au démarrage. Le mythe du “je la laisse tourner pour économiser à la relance” ? On l’oublie. Définitivement.

La fraîcheur, on la préfère ciblée, futée, bien réglée.

Pas besoin d’un blizzard dans le salon pour chanter Libérée, délivrée à pleins poumons, surtout si c’est pour finir congelé devant la télé. Voici quelques astuces simples pour profiter de la fraîcheur sans faire exploser la conso (ni la planète).

L’ADEME recommande de ne pas allumer la clim avant 26 à 30°C dans le logement. En dessous, on peut largement s’en sortir avec un ventilo, un courant d’air croisé ou des volets bien fermés.

Ça semble évident, mais on l’oublie souvent : fermez les portes (ou les bouches d’aération) des pièces vides. Pas besoin de rafraîchir les couloirs ou la chambre d’amis si personne n’y met les pieds, les fantômes ne mourront pas de chaud, promis. Concentrez la fraîcheur là où vous vivez.

Si votre clim est programmable, anticipez son démarrage une trentaine de minutes avant de rentrer. C’est suffisant pour retrouver un intérieur agréable, sans qu’elle tourne toute la journée pour rien.

En cas d’absence peu prolongée (pas plus d’une heure), passez en mode éco ou montez légèrement la température de consigne : quelques degrés suffisent à faire baisser la conso.
Et surtout, nettoyez les filtres toutes les deux semaines : une clim encrassée consomme plus, souffle moins bien… et peut même diffuser de la poussière ou des microbes, et cela est aussi valable pour les climatisations monobloc.
Un petit check-up annuel par un pro, et votre clim sera prête à affronter les canicules.

Bien utiliser sa clim, c’est déjà un bon réflexe. Mais avec quelques écogestes malins, on peut garder la fraîcheur plus longtemps… tout en limitant la facture et les émissions. Voici nos incontournables pour un été plus sobre (et plus vivable) :

 Avant d’allumer la clim, protégez votre logement comme un frigo bien fermé⁹ :

Quand la température chute un peu dehors (tard le soir, tôt le matin), ouvrez tout⁹ : créez un bon vieux courant d’air. Les murs et les sols vont emmagasiner cette fraîcheur pour le lendemain.Et dès que le thermomètre remonte, hop, on referme tout. C’est l’effet glacière sans clim.

On l’oublie souvent, mais le ventilateur est un vrai héros discret comparé à la climatisation, un peu comme Batman, version été (sans le budget gadgets).

Il débarque en silence, consomme trois fois rien, et sauve vos soirées moites sans jamais réclamer la moindre reconnaissance.

 Pour éviter l’effet de serre à la maison, pensez à :

Réduire sa consommation d’énergie, c’est bon pour la planète comme votre portefeuille ! Pour aller jusqu’au bout de la démarche, changez simplement d’énergie en passant à une offre 100% renouvelable. De l’électricité issue du vent, de l’eau et du soleil ainsi que du gaz, issu de la dégradation des déchets organiques. Ces sources d’énergie sont inépuisables à l’échelle humaine, respectueuses de l’environnement et produites localement. Ça ne change rien à votre confort, et ça change tout pour la planète 💚

Utiliser la clim de façon raisonnée (bonne température, usage modéré, entretien régulier, solutions naturelles), c’est rester au frais sans faire flamber sa facture… ni la planète.

Car la clim reste un paradoxe du réchauffement climatique : plus il fait chaud, plus on l’utilise… et plus elle contribue à faire monter la température, d’où l’importance d’une approche sobre et intelligente.

🌡️ Température idéale : pas besoin de transformer son salon en igloo. L’écart conseillé entre l’intérieur et l’extérieur : 6 à 8°C maximum en journée. S’il fait 34°C dehors, 26°C dedans, c’est déjà le luxe. La nuit, un petit 5°C d’écart suffit pour dormir au frais sans grelotter.

⚡ Usage modéré, planète préservée : la clim, c’est quand il fait vraiment chaud : au-dessus de 26°C à l’intérieur, selon l’ADEME… c’est d’ailleurs la loi pour les commerces et les bureaux ! Chaque degré en moins, c’est plus de conso… et plus de risques pour la santé.

💸 La laisser tourner H24 ? Mauvaise idée : une clim qui tourne en continu, c’est près de 10 € par jour pour un appareil de 2 000 W. Faites le calcul sur deux mois d’été… et ajoutez-y l’impact CO₂ (la clim, c’est 5 % des émissions du bâtiment en France). Mieux vaut la couper quand on s’absente, ou la programmer pour qu’elle se rallume juste avant le retour.

🌿 Les écogestes qui font la fraîcheur : avant de brancher la clim à fond, pensez malin : fermez les volets le jour, évitez de faire tourner le four ou le PC à plein régime, et ventilez la nuit. Le petit plus ? Le bon vieux ventilateur, qui consomme 20 à 50 fois moins d’électricité qu’un climatiseur. Et pour garder la fraîcheur en journée : stores, rideaux épais, ou films anti-chaleur… la clim naturelle, ça existe !

Grâce à vous, Léa, on va pouvoir rafraîchir nos idées sans perdre le nord… ni le courant. ☺️