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usine crachant du feu
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Gaz russe : quelle consommation en Europe ? Quelles alternatives ?

Autrefois parmi les premiers fournisseurs de l’Europe en gaz, la Russie ne fait désormais plus partie des partenaires du vieux continent. En effet, la Guerre en Ukraine a rebattu les cartes de l’approvisionnement en gaz, l’Union européenne s’étant fortement opposée à cette invasion. Aujourd’hui quelle est la consommation de gaz russe en Europe ? Quelles sont les alternatives pour sécuriser l’approvisionnement en gaz ? 

Sommaire


Quelle est la consommation de gaz russe en Europe ?

2021 : d’importantes importations de gaz russe en Europe

En 2021, environ 40 % des importations de gaz de l’Union européenne (UE) provenaient de Russie, selon les données de la Commission Européenne. Cela en faisait le principal fournisseur de gaz naturel pour de nombreux pays européens et même l’unique fournisseur dans certains cas. 

Cette dépendance énergétique reflétait une longue collaboration entre la Russie et l’Europe, facilitée par des infrastructures de gazoducs, comme Nord Stream 1.

Guerre en Ukraine et modification de l’approvisionnement en gaz

L'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 a bouleversé cet équilibre. Le gaz est rapidement devenu plus que jamais un enjeu géopolitique, avec des restrictions d'approvisionnement et des menaces de coupure visant l'Europe de la part du géant de l’Est. Une situation qui a aggravé la crise de l’énergie

« Nous n’avons pas oublié que Poutine a délibérément utilisé le gaz comme une arme (...) Beaucoup pensaient que nous n’aurions pas assez d’énergie pour traverser l’hiver. Mais nous y sommes parvenus. » a fait savoir Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission européenne en septembre 2023. 

Si l’Europe est parvenue à affronter l’hiver malgré les baisses d’importation, c’est notamment qu’elle a su réagir et diversifier son approvisionnement. Fin 2023, dans l’UE; la part du gaz russe dans les importations via gazoduc avait chuté à seulement 8 % et à 15% en comptant le GNL. Notamment, elle a pu compter sur d’autres états producteur de gaz en augmentant les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis, du Qatar, ou de la Norvège.

Des sanctions européennes sur le gaz russe qui continuent en 2025

Le conflit en Ukraine n’a toujours pas pris fin et les sanctions européennes contre la Russie continuent de se renforcer. En 2025, l'UE interdira la réexportation de gaz naturel liquéfié (GNL) russe depuis ses ports. Cette mesure vise à réduire les revenus que la Russie tire de ses exportations de gaz, tout en minimisant les impacts sur l’approvisionnement européen. 

Le terminal de Zeebruges, en Belgique, se verra particulièrement affecté. En effet, comme l’explique le quotidien belge l’Echo, “Zeebruges est un important hub pour le GNL russe, avec 53% du GNL arrivé par navire au cours des six derniers mois provenant de Russie. Une part considérable de ce gaz (36%) repart immédiatement par navire ou camion vers d'autres destinations.” 

Ce chiffre est à prendre avec du recul. En effet, bien souvent, les entreprises qui achètent le gaz viennent le récupérer directement dans les ports d'exportation avec leurs propres bateaux. Toutefois, il peut arriver que l'entreprise qui extrait le gaz s'occupe également de son transport jusqu'au port de livraison.

Dans ces contrats, il existe parfois des clauses précisant des "routes contractuelles", c'est-à-dire des obligations sur le lieu de déchargement du gaz. Par exemple, une entreprise française peut avoir l'obligation d'acheter un certain volume de gaz dans une région éloignée, comme la Sibérie, et de le livrer à un port spécifique, comme celui de Zeebruges. Cependant, une fois que le gaz est déchargé, elle peut en disposer librement. Si le prix du gaz est plus élevé sur un autre marché, comme en Asie, l'entreprise peut recharger le gaz sur un autre bateau et l'expédier vers cette région pour maximiser ses profits. Ainsi, tous les transbordements ne servent pas au profit de la Russie.

Reste qu'une partie de ces importations constituent un levier de financement pour l'État russe. Les montants des achats d’énergie fossiles à la Russie sont estimés à 200 milliards d'euros selon le think tank Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA). Un chiffre supérieur à l’aide apportée à l’Ukraine, évaluée à 185 milliards d'euros, de la part de l’UE et des Etats-Unis. 

L’interdiction de transborder le gaz russe a donc été plutôt saluée par les ONG. « La décision de sanctionner le transbordement du gaz russe est un signal positif, même si le délai d’application est long et qu’il contribuera indirectement au financement de l’effort de guerre russe pendant six mois de plus », explique Nadia Cornejo, porte-parole de Greenpeace Belgique.

Le biogaz, une alternative durable au gaz russe au service de notre indépendance énergétique

Ces nouvelles sanctions illustrent la volonté de l’Europe de mettre fin à sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie d’ici 2027. Mais, diversifier les importations n’est pas suffisant. 

Dans une optique d’autonomie énergétique, l’Europe, qui importe environ 80 % du gaz qu’elle consomme, doit également s’engager dans la transition énergétique. Notamment, elle doit développer les énergies renouvelables et la production de biogaz. 

Énergie verte, le biogaz est produit à partir de la décomposition de matières organiques. C’est une alternative durable et locale au gaz fossile. Elle devrait connaître un essor dans l’Union européenne dans les années à venir. 

En effet, dans le cadre de son plan REPowerEU annoncé en 2023, l’UE vise une production de 35 milliards de mètres cubes de biométhane par an d'ici 2030. En France, bien qu’encore balbutiante, cette énergie nouvelle se développe. Elle représente 3% de notre mix. Et sa croissante devrait être exponentielle, puisqu’à terme, l’Ademe estime que l’Hexagone pourrait se fournir 100% en gaz renouvelable d’ici 2050 . Cela serait possible moyennant des investissements très importants. De manière plus raisonnable, on peut penser qu’il pourrait atteindre entre 25% et 40% du mix français.

Comment passer au gaz vert en entreprise ?

Avec des propriétés similaires au gaz naturel, le biogaz est aujourd’hui commercialisé dans le cadre d'offres de fourniture d’énergie. Il est d’ailleurs facile en entreprise d’en soutenir le développement. Comment ? En souscrivant un contrat chez un fournisseur d’énergie verte. 

Chez Ekwateur pro, nous proposons aux entreprises du gaz vert 100% français, labellisé EKOEnergie à la demande du client, avec des tarifs adaptés à vos besoins. Un moyen de participer à la décarbonation de l’entreprise tout en préservant ses factures d’énergie. 

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Sources
  •  https://france.representation.ec.europa.eu/informations/leurope-peut-elle-se-passer-du-gaz-russe-2024-05-16_fr 
  •  https://www.lecho.be/dossiers/conflit-ukraine-russie/le-transit-du-gaz-russe-via-zeebruges-interdit-a-partir-de-mars-2025/10552783.html 
  •  https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/les-prix-du-gaz-russe-repartent-a-la-hausse-et-l-europe-en-subit-les-consequences-137356/
  •  https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/08/27/apres-les-sanctions-moins-de-gaz-russe-a-zeebruges-et-dans-les-ports-europeens_6296766_3234.html 
  •  https://presse.ademe.fr/wp-content/uploads/2018/01/180130_CP-100_gaz_Vdef.pdf 

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