Un contexte favorable pour une industrie verte
Si la pente est raide, il faut souligner que certains faits permettent de croire que le programme de Joe Biden n’est pas une utopie.
Le coût des énergies renouvelables et du gaz naturel a baissé au cours de ces dernières années. Et, certains gros constructeurs automobiles américains ont commencé à adopter des standards plus stricts.
De son côté, le Texas, qui est un État producteur de gaz et de pétrole, est aussi celui qui a installé le plus d'éoliennes ces dernières années. La Californie, malgré les cris d’orfraie de Donald Trump, a pris des décisions très novatrices concernant les émissions liées aux voitures et la qualité de l’air.
Jared Blumenfeld, régulateur de l’environnement dans cet Etat, a indiqué à Politico qu’il était prêt à collaborer avec la nouvelle administration sur le zéro carbone en 2035, les véhicules zéro émission et les standards de construction. La Californie avait aussi subi l’opposition de Trump sur la gestion de l’eau et la protection de la biodiversité.
Signalons aussi que l’administration Trump a tenté de remplacer le « Clean Power Act » par le « Affordable Clean Energy Rule », une règlementation beaucoup moins contraignante sur le plan environnemental, pour les grands opérateurs des énergies fossiles. Ce projet vient d’être retoqué, ce qui va conférer à Joe Biden un peu plus de marge de manœuvre.
Un plan de relance est aussi en cours, afin de redynamiser l’économie américaine, frappée par la pandémie avec une montée du chômage. Certains fonds vont être fléchés en faveur des énergies renouvelables, du carburant propre comme l’hydrogène, des infrastructures pour les bus et les voitures électriques, ainsi que la réduction des fuites de méthane dans les puits gaziers.