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Est-il possible de recycler les déchets nucléaires ?

En France, l’atome fait tourner les ampoules : près de 70 % de l’électricité proviennent encore du nucléaire. Mais si cette énergie émet peu de CO₂, elle laisse derrière elle un héritage autrement plus encombrant : des déchets radioactifs, dont certains resteront dangereux pendant des milliers, voire des centaines de milliers d’années.

Alors que le nucléaire revient sur le devant de la scène pour accélérer la transition énergétique, une question reste entière : que faire de ces déchets ? Peut-on les réutiliser, les valoriser, les recycler… ou faudra-t-il tous les enfouir à jamais dans des couches géologiques profondes, comme prévu avec le projet Cigéo ?

En résumé


Est-ce qu’on peut recycler les déchets nucléaires (en bref) ?

Oui… mais pas complètement.

En France, une partie du combustible usé des centrales est retraitée pour en extraire l’uranium et le plutonium réutilisables¹, ils sont ensuite recyclés en nouveau combustible (via l’usine de La Hague²). Ça permet de réduire le volume des déchets… pas de les faire disparaître.

Le hic ? Une fraction des déchets reste inutilisable, hautement radioactive et d’une ultra longue durée (on parle de centaines de milliers d’années). Ces “déchets ultimes” doivent être isolés pour de bon, dans des installations de stockage géologique comme Cigéo³.

Donc non, on ne recycle pas tout. Et oui, la question du stockage à très long terme reste cruciale, en France comme ailleurs.

  • Tous les déchets nucléaires ne se valent pas. Ils sont classés selon leur dangerosité et leur durée de vie, de quelques heures à plusieurs centaines de milliers d’années. 90 % du volume sont peu actifs et stockés en surface. Les 10 % restants concentrent l’essentiel de la radioactivité.
  • Avant stockage, les déchets sont traités pour les rendre plus stables : compactage, enrobage, vitrification… Chaque colis est identifié, contrôlé et suivi. L’objectif est de garantir une sécurité absolue pendant des siècles, voire des millénaires.
  • La France retraite son combustible à La Hague : 96 % d’uranium et 1 % de plutonium sont récupérés. L’uranium est en partie réutilisé, le plutonium sert à fabriquer le MOX (Mélange d’OXydes), un combustible exploité dans certains réacteurs. Ce recyclage alimente environ 10 % du parc nucléaire.
  • Les produits de fission et les actinides mineurs (éléments lourds comme le neptunium, l’américium ou le curium) sont vitrifiés puis stockés en surface, en attendant leur transfert à Cigéo. Ces déchets très radioactifs doivent être isolés pendant des durées pouvant dépasser 100 000 ans.
  • Le MOX ne peut être recyclé qu’une seule fois. L’uranium retraité est difficile à réutiliser. Aucune technologie ne permet aujourd’hui un recyclage infini. Résultat : des stocks croissants de matières sans débouchés s’accumulent.
  • La filière de retraitement génère ses propres déchets et des rejets radioactifs (tritium, plutonium…) dans l’environnement, même s’ils sont contrôlés. Des incidents ont été signalés à La Hague et Tricastin. La transparence et la sûreté restent des enjeux clés.
  • Les énergies renouvelables ne génèrent pas de déchets radioactifs, ne nécessitent pas de stockage millénaire, et présentent un impact environnemental bien plus faible. Elles représentent la voie la plus durable pour l’avenir énergétique.

Déchets nucléaires : du traitement, au stockage en passant par le conditionnement

Comment la France s’organise ?

Tous les déchets radioactifs ne se valent pas. En France, on distingue deux grandes familles⁴:

  • Les matières valorisables (comme l’uranium ou le plutonium récupérables),
  • Et les vrais déchets… ceux dont on ne sait plus rien faire (résines usées, effluents, coques de combustible, etc.).

Ces déchets sont ensuite classés selon deux critères : leur activité (de très faible à haute) et leur durée de vie (de quelques années à plusieurs centaines de milliers d’années). Résultat, six grandes catégories⁵ : 

  • VTC (Vie Très Courte) : déchets médicaux ou de recherche, souvent gérés par décroissance naturelle sur site
  • TFA (Très Faible Activité) : gravats, matériaux de chantier faiblement contaminés
  • FMA-VC (Faible et Moyenne Activité à Vie Courte) : outils, filtres, vêtements… dangereux sur quelques décennies
  • FA-VL (Faible Activité à Vie Longue) : déchets contenant des radioéléments comme le radium ou le carbone-14
  • MA-VL (Moyenne Activité à Vie Longue) : coques de combustibles, déchets de procédés industriels
  • HA (Haute Activité) : principalement les résidus issus du traitement du combustible usé, très chauds et très radioactifs

Relatif soulagement : près de 90 % du volume total des déchets radioactifs, constitués des moins dangereux (faible et moyenne activité), sont déjà stockés en surface dans des centres spécialisés⁶. Toutefois, cette quantité reste colossale, et les capacités de stockage atteignent progressivement leurs limites, ce qui rend d’autant plus crucial le développement de solutions à long terme comme Cigéo pour les déchets les plus radioactifs.

Mauvaise nouvelle ? Les 10 % restants contiennent 99 % de la radioactivité totale⁷. Et ceux-là, on ne peut ni les recycler complètement, ni les laisser traîner.

C’est là qu’intervient Cigéo, le futur site de stockage profond pour ces déchets “ultimes” (ouverture prévue à horizon 2030). En attendant, ils sont entreposés provisoirement⁸, dans des installations surveillées. 

Tout cela est encadré par la loi (merci la “loi Bataille” de 1991)⁹, via le PNGMDR (pour Plan National de Gestion des Matières et des Déchets Radioactifs, toujours plus longs ces acronymes), le plan officiel de gestion des déchets nucléaires français.

Objectif affiché : ne pas laisser cette patate chaude aux générations suivantes, et surtout, assumer jusqu’au bout notre choix de l’atome.

Traiter et conditionner les déchets : première étape avant l’enfouissement

Bien entendu, on ne laisse pas traîner des déchets radioactifs en vrac dans la nature¹⁰. Avant toute mise en stockage, ils doivent être traités et conditionnés pour réduire leur volume, stabiliser leur forme, et surtout limiter les risques.

🎛️ Pour les déchets de faible activité¹¹ (gravats, équipements usés, combinaisons...), on compacte, on enrobe, parfois on incinère. À l’unité SOCODEI (Cyclife – EDF), certains déchets sont même brûlés à très haute température, puis les cendres conditionnées en fûts. D’autres (métaux faiblement contaminés) peuvent être fondus et réutilisés dans l’industrie nucléaire¹². Bref, ici, l’objectif est clair : gagner de la place

Parfois, ces déchets faiblement radioactifs peuvent même sortir du circuit nucléaire : après décroissance (perte naturelle de radioactivité), certains atteignent un seuil qui permet de les traiter… comme des déchets classiques. Une possibilité encadrée, mais bien réelle, notamment dans le domaine médical¹². 

🥵 Pour les déchets plus costauds (MAVL ou HA), on sort l’artillerie lourde :

  • Les déchets solides de moyenne activité¹³ (coques, embouts, boues...) sont compactés ou enrobés (dans du béton, du bitume ou des polymères), selon le type. À noter : la bitumisation, utilisée dans le passé, est de moins en moins retenue, car il y a un risque d’inflammation sous certaines conditions.
  • Les liquides très radioactifs issus du retraitement sont vitrifiés : mélangés à du verre fondu, coulés en lingots, enfermés dans des conteneurs inox¹⁴. C’est la forme la plus stable connue à ce jour. Ces canisters sont ensuite entreposés à La Hague, en Normandie, en attendant leur transfert futur vers Cigéo¹⁵.

📦 Une fois conditionnés, les déchets deviennent des colis, avec un vrai passeport technique¹⁶ :

  • Contrôle chimique,
  • Vérification de compatibilité avec le centre de stockage,
  • Et traçabilité intégrale grâce à un code-barres suivi par l’Andra.

🎯 L’idée : s’assurer qu’aucun colis ne bouge ni ne pollue une fois stocké – même dans 1 000 ans.

En bref ? Ce traitement permet déjà de diviser les volumes, de contenir la radioactivité, et de préparer les déchets pour le grand saut… vers le stockage définitif. Mais une question reste en suspens : et si on pouvait faire mieux ? C’est ce qu’on explore dans la suite, avec le recyclage du combustible usé.

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Recycler le combustible usé : une bonne idée… qui n’est pas magique

Parmi tous les déchets nucléaires, il y en a un qu’on regarde de très près : le combustible usé. Après 3 à 5 ans dans un réacteur, il est trop instable pour continuer à produire de l’électricité¹⁷… pas inutile pour autant.

Un choix à part : le retraitement à la française

La France fait figure d’exception dans le monde nucléaire. Plutôt que de considérer le combustible usé comme un simple déchet à enfouir, elle le retraite à l’usine de La Hague (Orano) pour en extraire les matières encore valorisables¹⁸ :

  • 🔁 96 % d’uranium
  • 🔁 1 % de plutonium

Ces éléments sont ensuite réutilisés comme combustibles :

Que devient l’uranium récupéré ?

Appelé uranium de retraitement (URT), il représente environ 95–96 % de la masse du combustible usé¹⁹.

  • Après séparation chimique, l’URT est purifié puis transformé en oxyde (U₃O₈) via l’atelier TU5 au Tricastin, sous forme solide et stable²⁰.
  • Il est stocké sur site, principalement sur les sites d’Orano (Pierrelatte/Tricastin), où près de 34 000 tonnes s’accumulent à ce jour²¹.
  • Une partie est ré-enrichie (environ 13 %) pour servir comme combustible URE dans des réacteurs civils (2 à 4 réacteurs français l’ont utilisé récemment, ex. Cruas)²².
  • Le reste de l’URT est conservé en stock stratégique, en attendant l’arrivée de futurs réacteurs de génération IV²³, conçus pour mieux exploiter ces matières.

Et le plutonium ?

Le plutonium récupéré représente environ 1 % de la masse du combustible usé ; il est ensuite mélangé avec de l’uranium appauvri pour fabriquer le combustible MOX²⁴.

  • Ce combustible contient typiquement 8–10 % de plutonium²⁵.
  • Il est actuellement utilisé dans 24 réacteurs d’EDF, représentant environ 10 % de la production nucléaire française²⁶.
  • Mais une fois usé, le MOX est bien plus radioactif et difficile à gérer que le combustible classique, jusqu’à un million de fois plus radioactif que l’uranium naturel²⁷.

L’intérêt ?

  • Diminuer la dépendance à l’uranium naturel,
  • Brûler une partie du plutonium en le fissionnant dans le réacteur, ce qui réduit sa quantité à long terme²⁸.

 Et le reste ?

Tout ce qui ne peut pas être valorisé — c’est-à-dire les produits de fission et les actinides mineurs (neptunium, americium, curium…) — constitue les fameux déchets ultimes. Voici ce qu’il en advient :

  • Ces déchets sont vitrifiés : incorporés dans du verre fondu, puis coulés dans des conteneurs en acier inox appelés “canisters” (type CSD‑V ou UC‑V)²⁹ ;
  • Ceux-ci sont entreposés en surface, notamment dans les ateliers R7/T7 à La Hague, où plus de 24 000 canisters ont déjà été produits, enfermant environ 4 × 10⁸ TBq de radioactivité³⁰ ;
  • Ensuite, ils sont destinés à être envoyés vers Cigéo, le futur centre de stockage géologique profond en couche d’argilite à ~500 m de profondeur, conçu pour isoler ces déchets pendant des durées de l’ordre de 100 000 à 1 000 000 d’années³¹

On stabilise chimiquement les déchets ultimes en les enfermant dans du verre et de l’acier, puis on les stocke en profondeur pour qu’ils demeurent isolés de la biosphère. Ce double confinement (matrice + roche) est la solution technique la plus avancée à ce jour.

Ce que le recyclage change

  • Moins de volume à stocker³² (jusqu’à 5 fois moins qu’enfouir le combustible brut)
  • Moins de toxicité à long terme (radiotoxicité divisée par 10 après quelques siècles)³³
  • Et 10 % d’électricité nucléaire française produite à partir de ce recyclage³⁴

Toutefois, tout ne se recycle pas...

Les limites du recyclage des déchets nucléaires

Même bien optimisé, le retraitement laisse un résidu hautement radioactif, impossible à valoriser : les “déchets ultimes”. Ce sont ces fameux 4 % restants, produits de fission et actinides mineurs, qu’on devra enfouir à très grande profondeur dans des sites comme Cigéo.

Et ce n’est pas tout :

  • Le MOX ne peut être recyclé qu’une seule fois, car trop dégradé ensuite³⁵.
  • L’uranium retraité est difficile à ré-enrichir à cause d’isotopes “gênants”³⁶.
  • Et aucun pays au monde ne sait aujourd’hui recycler à l’infini.
    Résultat ? On stocke des tonnes de MOX usé et de plutonium en attendant des solutions plus avancées³⁷.

Une filière complexe et sensible

Recyclage = infrastructures de pointe, chimie lourde, gestion fine de la sûreté, déchets secondaires, risques de prolifération… Bref, c’est tout sauf simple ou propre.

Même l’usine de La Hague génère ses propres rejets (contrôlés), à traiter en parallèle.

Et dans l’opinion ?

Le mot “recyclage” peut rassurer³⁸. Cependant, attention au raccourci : non, on ne transforme pas tout en énergie propre.

Ce n’est pas un cercle vertueux, comme pour le verre ou l’alu. À la fin, il reste des déchets à vie longue qui doivent être enfouis pour des milliers d’années. Ce n'est donc pas une solution miracle.

Le recyclage du combustible nucléaire est utile, partiellement efficace, et mieux que rien. Il permet de valoriser ce qui peut l’être, de réduire les volumes, et de gagner du temps.

Toutefois, il ne dispense en aucun cas d’un stockage définitif. Et tant qu’on ne saura pas recycler les actinides mineurs ou le MOX usé… la case “déchets ultimes” restera ouverte.

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Nucléaire : les dessous (moins reluisants) du recyclage

Le retraitement du combustible usé est souvent présenté comme une solution miracle au problème des déchets nucléaires. Sauf que derrière les promesses, la réalité technique et environnementale reste bien plus complexe.

Une exportation et une gestion douteuse des matières recyclables

En 2021, Greenpeace France a révélé que la filière nucléaire française exportait des déchets d’uranium appauvri vers la Russie³⁹, les entreposant dans des barils laissés à l’air libre à Seversk (Sibérie), ce qui constitue une violation potentielle des règles européennes sur les transferts de déchets radioactifs.

Ce point questionne la transparence et la traçabilité de cette fraction “valorisable”, dont la capacité à être ré-enrichie n’est pas assurée. Plusieurs juristes européens, y voient un transfert illégal de déchets radioactifs sous couvert de matière recyclable

Des rejets environnementaux mesurables

Autour des sites de La Hague et du Tricastin, des pics récurrents de tritium, plutonium et américium-241 ont été détectés, y compris par des laboratoires indépendants comme l’ACRO⁴⁰. L’IRSN confirme que ces rejets radioactifs sont variables selon l’activité industrielle et la météo, même si les seuils sanitaires semblent respectés⁴¹.

L’impact écologique de ces émissions, même faibles, reste un sujet de préoccupation sur le long terme.

Des rejets massifs comparés aux centrales

Selon un rapport du Sénat et le World Nuclear Waste Report⁴², les usines de retraitement comme La Hague (France) et Sellafield (UK) seraient les sites nucléaires civils émettant le plus de radioactivité dans le monde en fonctionnement normal. 
Les pics de tritium dans la Manche atteignent parfois des milliers de fois les niveaux naturels, même s’ils ne durent que quelques heures⁴³.

Des déchets anciens et une vétusté persistante

L’ancienne installation UP2‑400 de La Hague, fermée en 2003, n’est toujours pas démantelée. Un rapport indépendant commandé par Sortir du Nucléaire alerte sur des centaines de m³ de déchets stockés sans traitement depuis plus de 30 ans dans des conditions incertaines⁴⁴.

L’ASN a confirmé à plusieurs reprises les retards et les manques de stratégie à long terme sur ces déchets historiques⁴⁵.

Des incidents industriels avérés

À Tricastin, plusieurs fuites d’uranium ont été signalées, notamment en 2008⁴⁶ (Socatri) et en 2013, avec intervention de l’ASN.

À La Hague, des fuites de plutonium et d’américium-241 ont été confirmées entre 2016 et 2017, avec des conséquences encore floues pour l’environnement⁴⁷.

Ces cas illustrent la difficulté à gérer en toute sécurité les sites de retraitement intensif sur le très long terme.

Les limites d’un recyclage partiel

La France est l’un des seuls pays à séparer le plutonium à grande échelle, mais le MOX usé n’est pas retraité. Le projet Astrid (4e génération) a été abandonné en 2019⁴⁸. Résultat :

  • L’URT (uranium retraité) s’accumule sans perspective immédiate ;
  • Le plutonium issu du MOX usé n’est pas valorisable dans les installations actuelles.

Il n’existe aucun cycle fermé : la filière accumule des stocks croissants de matières sans débouchés, comme le confirme le World Nuclear Waste Report 2019⁴⁹ et les publications de Global Chance et l’ANCCLI.

Le recyclage du combustible usé n’est ni un mirage, ni une solution miracle. Il permet de récupérer une partie des matières valorisables et de réduire à la fois le volume et la toxicité des déchets finaux, un véritable atout face aux enjeux du long terme.

Toutefois, ce modèle, souvent présenté comme exemplaire, reste incomplet et fragile : 

  • Il génère ses propres déchets, expose l’environnement à des rejets radioactifs mesurables,
  • Il accumule des matières sans usage clair, faute de technologie disponible pour les recycler à nouveau.

⚠️ Surtout, il ne fait que repousser la question des déchets ultimes, qu’il faudra quand même isoler pour des centaines de milliers d’années.

Tant que les promesses de multi-recyclage ne sont pas tenues, et que les incertitudes persistent sur la traçabilité, la transparence et la sûreté, le recyclage nucléaire reste un pari technique, non une garantie écologique.

Le recyclage du combustible usé en France permet de récupérer une partie des matières valorisables et de réduire le volume et la toxicité des déchets finaux. Cependant, ce procédé ne règle pas la question des déchets ultimes, qui restent extrêmement radioactifs et doivent être isolés durant des périodes très longues.

Ce recyclage s’appuie sur une filière industrielle complexe, sujette à des rejets contrôlés, à des incidents et à des critiques sur la transparence et la gestion à long terme.

En comparaison, les énergies renouvelables, comme l’éolien, le solaire et l’hydraulique, ne génèrent pas de déchets radioactifs, ne posent pas ces enjeux de stockage à très long terme, et présentent un impact environnemental bien plus limité.

Ainsi, si le nucléaire est un maillon du mix énergétique français, le développement massif des énergies renouvelables reste la voie la plus sûre et durable pour répondre aux défis climatiques et environnementaux. 🌍

🔎 FAQ – Peut-on vraiment recycler les déchets nucléaires ?

Peut-on recycler tous les déchets nucléaires ?

➡️ Non. Seule une partie du combustible usé (uranium et plutonium) peut être réutilisée. Les déchets dits “ultimes” (actinides mineurs, produits de fission) restent non recyclables et doivent être stockés pour des millénaires.

Le recyclage nucléaire est-il infini ?

➡️ Non plus. Le combustible MOX ne peut être recyclé qu’une seule fois, et l’uranium retraité est difficile à valoriser à nouveau. Aucun pays ne maîtrise aujourd’hui un cycle fermé.

Est-ce que le nucléaire est une énergie propre ?

➡️ Pas totalement. Si elle émet peu de CO₂ à l’exploitation, elle génère des déchets radioactifs très longs et complexes à gérer. Ce n’est pas le cas des énergies renouvelables (solaire, éolien…), qui ne produisent aucun déchet radioactif.

Pourquoi continue-t-on à retraiter le combustible ?

➡️ Pour réduire le volume des déchets à stocker, économiser un peu d’uranium naturel et produire ~10 % de notre électricité. Mais cela ne règle pas le problème des déchets ultimes.

Sources :
  1. https://www.cigeo.gouv.fr/quels-dechets-seraient-stockes-cigeo#:~:text=Pour%20fonctionner%2C%20les%20r%C3%A9acteurs%20nucl%C3%A9aires,les%20galeries%20souterraines%20de%20Cig%C3%A9o 
  2. https://www.orano.group/china/en/our-stories/orano-la-hague 
  3. https://www.andra.fr/cigeo/les-installations-et-le-fonctionnement-du-centre/proteger-des-dechets-les-plus-dangereux 
  4. https://www.asn.fr/information/dossiers-pedagogiques/la-gestion-des-dechets-radioactifs#:~:text=les%20perspectives%20de%20gestion%20sur,dans%20le%20cadre%20du%20PNGMDR 
  5. http://www.cigeo.gouv.fr/quels-dechets-seraient-stockes-cigeo#:~:text=dur%C3%A9e%20de%20vie%2C%20ou%20p%C3%A9riode,plusieurs%20centaines%20de%20milliers%20d%E2%80%99ann%C3%A9es 
  6. https://www.andra.fr/nos-expertises/prendre-en-charge-les-dechets-radioactifs-francais#:~:text=90,et%20proc%C3%A9dures%20rigoureuses%20et%20contr%C3%B4l%C3%A9es 
  7. https://www.french-nuclear-safety.fr/information/publications/les-cahiers-de-l-asnr-brochure/les-cahiers-de-l-asn-06-radioactive-waste 
  8. https://www.asn.fr/information/dossiers-pedagogiques/la-gestion-des-dechets-radioactifs#:~:text=Pour%20environ%2090,de%20gestion%20%C3%A0%20long%20terme 
  9. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000356548/ 
  10. https://www.asn.fr/information/dossiers-pedagogiques/la-gestion-des-dechets-radioactifs#:~:text=Le%20conditionnement%20des%20d%C3%A9chets 
  11. https://www.andra.fr/nos-expertises/prendre-en-charge-les-dechets-radioactifs-francais#:~:text= 
  12. https://www.asn.fr/information/dossiers-pedagogiques/la-gestion-des-dechets-radioactifs#:~:text=Les%20d%C3%A9chets%20de%20tr%C3%A8s%20courte,VTC 
  13. https://www.asn.fr/information/dossiers-pedagogiques/la-gestion-des-dechets-radioactifs#:~:text=Ces%20d%C3%A9chets%20vitrifi%C3%A9s%20sont%20dits,bitumes%20issus%20du%20traitement%20d%27effluents 
  14. http://www.orano.group/fr/decodage/dechets-radioactifs#:~:text=,le%20long%20terme%20par%2010
  15. https://www.cigeo.gouv.fr/quels-dechets-seraient-stockes-cigeo#:~:text=Les%20d%C3%A9chets%20HA%20et%20MA,de%20ciment%20ou%20de%20bitume
  16. http://www.andra.fr/nos-expertises/prendre-en-charge-les-dechets-radioactifs-francais#:~:text=,ou%20d%27agr%C3%A9ment
  17. https://www.asn.fr/information/dossiers-pedagogiques/la-surete-du-cycle-du-combustible
  18. http://www.orano.group/china/en/our-stories/orano-la-hague
  19. https://www.iaea.org/sites/default/files/gc/gc50inf-3-att5_en.pdf
  20. https://www.orano.group/en/unpacking-nuclear/all-about-radioactive-waste-in-france
  21. https://world-nuclear.org/information-library/country-profiles/countries-a-f/france
  22. https://world-nuclear.org/information-library/nuclear-fuel-cycle/conversion-enrichment-and-fabrication/uranium-enrichment
  23. http://www.iter.org/node/20687/former-iter-france-head-charge-gen-iv-project
  24. https://world-nuclear.org/information-library/nuclear-fuel-cycle/fuel-recycling/mixed-oxide-fuel-mox
  25. https://nucleus.iaea.org/sites/connect/SFMpublic/TM%20Transport%20of%20MOX%20and%20HBU%202019/5_1_EDF_experience.pdf 
  26. https://www.orano.group/en/unpacking-nuclear/plutonium-an-incomparable-energy-power 
  27. https://basta.media/La-hague-sature-de-dechets-radioactifs-mobilisation-contre-poubelle-nucleaire-Normandie 
  28. https://www.wise-uranium.org/eopfrf.html 
  29. https://inis.iaea.org/records/7j860-m2e57 
  30. https://www.orano.group/usa/en/our-portfolio-expertise/orano-white-papers/vitrification-of-fission-products-issued-from-reprocessing-used-nuclear-fuel 
  31. https://www.andra.fr/cigeo 
  32. https://www.orano.group/fr/decodage/dechets-radioactifs#:~:text=,le%20long%20terme%20par%2010 
  33. https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC2413106/ 
  34. https://www.orano.group/en/unpacking-nuclear/mox-a-fuel-assembly-made-from-recycled-nuclear-fuel 
  35. https://world-nuclear.org/information-library/nuclear-fuel-cycle/fuel-recycling/processing-of-used-nuclear-fuel 
  36. https://www.usitc.gov/publications/701_731/pub3967.pdf 
  37. https://world-nuclear.org/information-library/nuclear-fuel-cycle/fuel-recycling/mixed-oxide-fuel-mox 
  38. https://www.french-nuclear-safety.fr/information/news-archives/asn-has-issued-its-opinion-on-the-management-of-radioactive-materials-and-waste#:~:text=ASN%20has%20issued%20its%20opinion,and%20waste%20produced%20in%20France 
  39. http://www.greenpeace.org/eu-unit/issues/climate-energy/45879/french-nuclear-companies-exposed-dumping-radioactive-waste-siberia/ 
  40. http://www.acro.eu.org/pollution-au-plutonium-a-la-hague-revelee-par-lacro/ 
  41. http://www.irsn.fr/sites/default/files/documents/actualites_presse/actualites/IRSN-NI-Tritium-manche-Acro_08042013.pdf 
  42. https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/etudes/join/2001/303110/DG-4-JOIN_ET(2001)303110_EN.pdf 
  43. https://www.acro.eu.org/le-tritium-dans-le-nord-cotentin/ 
  44. https://www.sortirdunucleaire.org/Les-dechets-radioactifs-de-la-premiere-usine-de 
  45. https://www.asn.fr/controle/l-asnr-en-region/normandie/usine-de-traitement-des-combustibles-irradies-up2-400 
  46. https://www.world-nuclear-news.org/Articles/ASN-suspends-some-Socatri-operations-at-Tricastin 
  47. http://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33422999/ 
  48. http://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/29/nucleaire-la-france-abandonne-la-quatrieme-generation-de-reacteurs_5504233_3234.html 
  49. http://worldnuclearwastereport.org/ 

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