Quels sont les pays qui recyclent le plus au monde ?

D’après Le Robert, le recyclage, c’est « l’action de récupérer des déchets et de les réintroduire, après traitement, dans le cycle de production ».
Autrement dit : on récupère, on transforme, et on réutilise, histoire d’éviter que tout finisse en décharge ou dans la nature.

 🌍 Réduire la pollution : moins d’enfouissement, moins d’émissions, moins de plastique en vadrouille.

🌱 Préserver les ressources : réutiliser l’existant, c’est aussi éviter d’en extraire toujours plus.

🔁 Soutenir l’économie circulaire : donner plusieurs vies à une même matière, c’est tout sauf un gadget écologique.

♻️ Pour respecter les engagements pris : L’Union européenne vise la neutralité carbone d’ici 2050, et pour ça, elle a sorti la calculette (et les poubelles). Objectif pour 2035 : recycler au moins 65 % des déchets municipaux et limiter la mise en décharge à 10 % max¹.

Il y a même une journée mondiale du recyclage : le 18 mars !

Dans le monde, certains pays se démarquent quant à leur gestion de leurs déchets et leur recyclage.

Avec près de 68 %² de recyclage des déchets municipaux, l’Allemagne reste le premier de la classe en Europe. Le pays a même dépassé l’objectif européen de 65% de recyclage des déchets municipaux, fixé pour 2035 dans le cadre de la transition vers la neutralité carbone d’ici 2050. L’engagement de l’Allemagne ne date pas d’hier : dès les années 1990, le pays impose aux producteurs la fameuse responsabilité élargie et lance le label « Point Vert » sur les emballages.

Le déclic majeur ? En 2005, l’enfouissement des déchets municipaux non traités est interdit. Résultat : quasiment tout est recyclé ou valorisé énergétiquement.

Ajoutons à cela :

Avec 63 %³ des déchets municipaux recyclés en 2022, l’Autriche ne plaisante pas avec le tri. Et pour cause : enfouir des déchets organiques non traités est interdit depuis 2004. Résultat : à peine 2 %³ des ordures finissent à la décharge.

Le pays mise sur un combo gagnant :

Les habitants trient naturellement, presque par réflexe. Et ça fonctionne : l’Autriche s’impose comme l’un des recycleurs les plus performants au monde. Pas de miracle, juste une politique bien huilée.

Avec 62,4 % de déchets municipaux recyclés en 2022⁴, la Slovénie s’est hissée parmi les meilleurs élèves européens. Et même si le taux est redescendu à 59,6 % en 2023⁵, le pays reste dans le haut du classement. Cette légère baisse s’explique par de nouvelles méthodes de calcul imposées par l’UE, et non par un relâchement. Car ici, pas d’incinérateurs majeurs : tout repose sur le tri et la valorisation. Grâce à une stratégie "Zero Waste", des collectivités très engagées (coucou Ljubljana⁶ 👋) et une vraie culture du tri, la Slovénie montre qu’on peut faire beaucoup avec peu.

Avec 56,5 % de recyclage dès 2019⁷, la Corée du Sud a pris le tri à bras-le-corps. Tout commence dans les années 90 avec une règle simple : on paie ce que l’on jette. Les déchets non recyclables doivent être mis dans des sacs payants, ce qui pousse les ménages à trier dès la source.

Le pays ne s’est pas arrêté là : 2 % du PIB ont été investis dans un plan de “croissance verte” et surtout… 💡 à Séoul, plus de 6 000 poubelles intelligentes pèsent les biodéchets et facturent automatiquement les habitants via une carte RFID. Résultat ? Le recyclage des déchets alimentaires est passé de 2 % en 1995 à 98 % aujourd’hui⁸.

🤖 Une stratégie ultra-tech, incitative et redoutablement efficace.

À première vue, Singapour affiche un joli 57 % de recyclage global en 2022⁹, l’un des meilleurs taux d’Asie. Mais attention, ce chiffre cache un grand écart :

Résultat : la cité-État dépend encore largement de l’incinération, utilisée pour réduire les volumes envoyés à la seule décharge du pays : Semakau¹⁰ (oui, une île entière) qui se remplit très, trop vite.

Le gouvernement ne reste pas les bras croisés : campagnes d’éducation, nouvelles filières (verre, plastiques), et objectifs clairs pour faire décoller le tri domestique.

Le recyclage, à Singapour, c’est encore un chantier… mais avec plans et budget.

Avec 54 % de recyclage des déchets municipaux en 2020¹¹, la Belgique fait partie des bons élèves européens. Ce score, elle le doit à une collecte sélective bien huilée, en particulier pour les emballages ménagers, gérée par Fost Plus.

Depuis 2022, le célèbre sac bleu accepte tous les plastiques (même les barquettes moches), ce qui a boosté les performances. Cependant, tout le pays ne recycle pas à la même cadence : la Région de Bruxelles-Capitale présente un taux de recyclage des déchets ménagers de 32 %, contre 70 % en Wallonie et 75 % en Flandre .

Responsabilité élargie des producteurs, tarification incitative, parcs à conteneurs, et une bonne dose de pédagogie : la Belgique montre que bien recycler, c’est aussi une affaire d’organisation… et de rigueur régionale.

En 2022, 43 % des déchets municipaux ont été recyclés en France¹², un score en légère hausse, mais toujours sous la moyenne européenne de 49 %¹³. En incluant tous les déchets (BTP, industrie, etc.), on grimpe à 52 %¹², soit un peu plus de la moitié des 309 millions de tonnes générées cette année-là.

Les performances varient beaucoup selon le matériau :
- ♻️ verre, papier, métaux ? Jusqu’à 80 % recyclés.
- 🚯 plastique ? Seulement 25 % des emballages passent par la case recyclage, l’un des taux les plus bas d’Europe.

Côté objectifs, l’ambition est là :

Côté résultats, on déchante : 

La France a échoué à atteindre l’objectif européen de 55 % de recyclage des déchets municipaux en 2025, avec seulement 43 % en 2022, et 24,3 % de ces déchets sont encore enfouis¹⁴.

Attention : on parle ici de recyclage effectif, pas juste de tri. Beaucoup de déchets triés ne sont pas toujours recyclés au final.

En Europe, certains pays sont encore loin du compte côté recyclage : la Roumanie plafonne à 11,3 %, Malte à 38,4 %. En cause ? Des infrastructures limitées, peu de sensibilisation, et des politiques pas franchement motivantes.

Toutefois, pendant que certains peinent… d’autres (dont la France) contournent carrément : en expédiant leurs déchets ailleurs.

Alors non, ce n’est pas “le luxe à la française” qu’on exporte. C’est bien du plastique, du métal, et parfois du non-recyclé. Et même si la majorité de ces flux vont vers des pays européens bien équipés, la question reste entière : peut-on parler de recyclage vertueux quand il commence à l’aéroport ?

Face aux difficultés de traitement, de nombreux pays occidentaux, dont la France, ont recours à l'exportation de déchets. En 2023, la France a exporté 2,8 millions de tonnes¹⁵ de déchets vers 18 pays, principalement au sein de l'Union européenne. Les principaux destinataires¹⁶ sont l'Espagne (25,1 %), la Belgique (22,8 %), l'Allemagne (15,4 %) et l'Italie (9,4 %).

Bien que la majorité de ces déchets soient valorisés, cette pratique soulève des questions éthiques et environnementales, notamment lorsqu'elle concerne des pays aux infrastructures de traitement limitées. Par le passé, des déchets ont été exportés vers des pays d'Asie du Sud-Est ou d'Afrique, aggravant les pollutions locales.

Pendant des années, une partie des déchets français a discrètement pris l’avion (ou le cargo) direction Asie du Sud-Est, notamment la Malaisie¹⁷. Résultat ? Des décharges à ciel ouvert, des pollutions locales, et des scandales médiatiques retentissants. L’Afrique est aussi touchée par le phénomène¹⁸, avec moins de moyens de défense encore contre les multinationales et les États. 

📸 Ce n’est qu’après des révélations via les médias, et quelques amendes bien senties, que la France a commencé à freiner ses exportations. Comme quoi, parfois, il faut que ça pue à l’international pour que ça bouge en local.

Recycler, c’est bien. Mais recycler avec de l’énergie fossile, c’est un peu comme laver son linge dans de l’eau sale.
Or, toutes les étapes du tri, telles que la collecte, le transport, le traitement et la valorisation, fonctionnent à l’électricité. Et si cette électricité est produite à partir d’énergies fossiles… l’effort perd de sa cohérence.

🎯 C’est là qu’on intervient.

Ekwateur, fournisseur d’électricité 100 % verte, propose une énergie issue uniquement de sources renouvelables : solaire, éolien, hydraulique. Pas de charbon déguisé, pas de greenwashing. Juste une électricité propre, traçable et engagée, aussi sérieuse que votre bac jaune.

Grâce au système des Garanties d’Origine, on injecte dans le réseau autant d’électricité verte que vous consommez. Oui, le réseau est commun, mais chaque kilowatt/heure payé finance directement les filières renouvelables.

Si on s’y met tous·tes, c’est là que l’on peut vraiment faire bouger les lignes ✊.

Les champions du recyclage ont un point commun : ils combinent des règles claires, des moyens financiers solides, des infrastructures efficaces et une vraie culture du tri. Ce n’est pas un miracle, c’est une stratégie cohérente et bien financée qui fonctionne.

Recycler reste bien sûr essentiel, mais aujourd’hui, cela ne suffit plus. Face à l’urgence écologique, l’enjeu est aussi de réduire la production des déchets à la source : privilégier le réemploi, développer la consigne, allonger la durée de vie des objets, éviter le superflu.

Comme le dit Juliette Franquet, la directrice de l’association Zero Waste France : «Le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit».