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Quels pellets choisir ? Feuillus ou résineux ?

À notre droite, combattant pour le titre de pellets de l’hiver 2023, le pellet résineux. À notre gauche, le challenger, le pellet feuillu voudra se faire un nom dans le milieu du chauffage au bois !

Que le combat commence et “let's get ready to rumble !“ comme dirait Michael Buffer ! 🥊

En résumé


Les différents types de pellets

Le pellet est un morceau de bois aggloméré. Souvent issu de la sciure, il est asséché et compacté pour former ce petit bout de bois qui brûle si bien et diffuse la chaleur à travers un poêle. Vendu en sacs de 15 kg et par palette, ce nouveau combustible est écologique et économique. Il existe trois grands types de pellets différents : 

  • Le pellet résineux issu du sapin, du cèdre, de l'épicéa, du mélèze ou encore du pin est un pellet qui est aggloméré grâce à la présence naturelle de résine (sève) dans sa composition ;
  • Le pellet feuillu, lui, est issu du chêne, de l'acacia, de l’eucalyptus, de l’érable ou encore du frêne. Il est bien moins résistant et doit donc contenir un agglomérant chimique ;
  • Le pellet mixte est en général composé de 70 à 80 % de pellet feuillu et de 20 à 30 % de pellet résineux qui sert de colle naturelle. 

Maintenant que les présentations sont faites, passons au duel légendaire !

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La densité de la matière

La densité de la matière est importante. En effet, plus le produit est dense, plus il mettra du temps à se consumer. Une boule de papier compressée brûlera moins vite qu’une simple feuille pliée, par exemple. 

Eh bien, ce n’est pas exactement le même phénomène pour les pellets.

Le pellet résineux

Le pellet résineux est souvent brillant, car c’est la résine présente naturellement dans le bois qui permet de lier la poussière de bois pour en faire un cube, un cylindre, ou autre. La présence de pellets résineux dans les pellets mixtes sert d’abord et avant tout à agglomérer naturellement le bois.

Le pellet feuillu

Le pellet feuillu est lui naturellement bien plus sec et dépourvu de résine (en théorie). Il est donc difficile de lui donner une forme sans qu’il ne s’effrite très rapidement. Cela est dommageable pour le transport et la logistique des pellets. Que faire si les pellets se transforment en poudre à la moindre secousse ? Pour éviter cet inconvénient, l’industrie utilise des colles ou agents liants artificiels et autres additifs pour qu’il brûle mieux.  

Cet ajout a deux grands défauts : d’abord, quand les produits chimiques brûlent, les émanations dégagées ne sont pas bonnes pour la santé ; ensuite, ils peuvent participer à l’encrassement du poêle à granulés.

C’est pour cette raison que les pellets feuillus proposés dans le commerce sont presque toujours des pellets mixtes.

Le premier round est donc remporté par le pellet résineux !

L’humidité du pellet

Autre évidence, un bois mouillé ne brûle pas aussi bien qu’un bois bien sec ! Le taux d'humidité des pellets est donc primordial pour une combustion efficace et qui produit de la chaleur. 

Plus le taux d’humidité d’un pellet sera proche de zéro, plus celui-ci sera efficace.

Le pellet résineux

Si le bois résineux est naturellement plus humide que le bois feuillu, ce n’est pas le cas avec les pellets. Le taux d'humidité est souvent en dessous de 10 % pour les deux, entraînant une forte combustion avec peu de cendres et donc, de risque d’encrassement.

Le pellet feuillu

Avec une humidité comparable, le bois feuillu ne se distingue pas particulièrement de son adversaire du jour.

Le second round est une égalité parfaite !

Le pouvoir calorifique

Le pouvoir calorifique d’un pellet représente sa capacité à chauffer, exprimée en kWh par kilogramme.

C’est un peu la “force de frappe” des deux combattants du jour. Plus il est élevé, moins il faudra de matière (de kilogrammes de pellets) pour atteindre une certaine température et donc moins il faudra de sacs de pellets pour passer l’hiver au chaud.

Le pellet résineux

Sur la balance du pouvoir calorifique, le pellet résineux revendique 5,3 KWh/Kg en moyenne.

Le pellet feuillu

Son adversaire, lui, est à 5,1 KWh/Kg en moyenne.

Une toute petite différence qui peut paraître dérisoire, néanmoins, sur le long terme, peut donner un léger avantage aux pellets résineux. C’est en effet une différence de moins de 4 %, mais qui peut compter lors du verdict final.

Le troisième round est remporté de justesse par le pellet résineux. 🔥

La viabilité pour les machines

Les cendres et autres résidus de la combustion comme le mâchefer (un résidu particulièrement nocif pour l’appareil) peuvent encrasser le poêle à granulés et l'abîmer. La quantité de cendres et l'humidité au sein de la chambre à combustion sont donc des facteurs à prendre en compte pour un appareil qui dure dans le temps.

Le pellet résineux

Parce qu’un poêle à granulés est équipé d’une soufflerie pour une meilleure combustion, les pellets résineux brûlent entièrement et ne laissent aucun dépôt graisseux dû à la présence de résine. Les cendres sont aussi en quantité moindre, ce qui évite l’encrassement rapide du poêle.

Le pellet feuillu

Les pellets feuillus produisent plus de cendres à cause de la composition des bois utilisés. Plus encore, en raison de la présence de liants artificiels et autres produits chimiques, les résidus sont plus sales et risquent d’encrasser le poêle à pellets bien plus rapidement.

Ce quatrième round est donc (encore) à l’avantage du pellet résineux.

Les certifications, les stars des pellets

Il existe trois certifications pour les pellets qui sont gage de qualité :

  • NF (qui est un label français)
  • DINplus (qui est un label allemand)
  • ENplus (qui concerne toute l’Europe)

Ces certifications répondent au cahier des charges des normes européennes concernant la qualité des pellets. Ainsi, elles assurent aux client-e-s d’avoir des pellets : 

  • au pouvoir calorifique minimal de 4,6 kWh/kg
  • au taux d'humidité de moins de 10%
  • dépourvus d’additifs dangereux ou de métaux lourds

La certification DINplus exige aussi un certain taux de particules fines à ne pas dépasser.

La certification ENplus, elle, exige qu’une partie du bois aggloméré soit issue de forêts en gestion durable.

Toutes ces certifications assurent une qualité premium aux pellets.

La décision des juges à l'issue de ce combat est unanime ! Le pellet résineux est le grand champion de ce duel. Plus protecteur pour l’appareil d’utilisation, tout en étant d’une plus grande efficacité, il dépasse son homologue feuillu dans tous les domaines ! Une victoire par KO, surtout avec un prix des pellets qui ne varie pas grandement entre les deux types. 🏆

Un poêle à bois en train de chauffer au bois de chauffage

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Sources

https://presse.ademe.fr/2023/03/les-poele-a-granules-de-bonnes-performances-en-conditions-reelles-et-des-pistes-pour-mieux-les-installer-et-les-utiliser.html 

https://agirpourlatransition.ademe.fr/collectivites/aides-financieres/20230525/developpement-dune-filiere-granules-franc

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