Qu’est-ce que l’hydrogène blanc ? Comment se forme-t-il ?

Vous l’avez compris, l'hydrogène blanc est produit par un processus distinct de celui des autres formes d'hydrogène. Ce type d'hydrogène se forme naturellement dans le sous-sol, toutefois les experts ignorent encore précisément comment. On estime que 20 mégatonnes d’hydrogène blanc s’échapperaient chaque année du sol ! 

Contrairement à l'hydrogène gris, produit à partir de combustibles fossiles (gaz naturel), ou à l'hydrogène vert, obtenu par électrolyse de l'eau avec des énergies renouvelables, l'hydrogène blanc est extrait directement du sol sous sa forme moléculaire H2, éliminant ainsi la nécessité de techniques de transformation polluantes.

C’est là tout l’intérêt de l’hydrogène blanc : en plus d’être abondant, il n’est pas responsable de l’émission de tonnes de CO₂ lors de sa combustion, et apparaît donc comme une alternative intéressante pour atteindre la neutralité carbone.

L’hydrogène blanc est un gaz naturellement présent dans les entrailles de la Terre 🧐 (ou la croûte terrestre si vous préférez). Si plusieurs réservoirs ont été détectés un peu partout dans le monde, seul un gisement est actuellement exploité, c’est celui du Mali.

D’ailleurs, c’est précisément à cet endroit que l’hydrogène naturel a été découvert, en 1987 ! Au départ, l’idée était de creuser un puits pour trouver de l’eau. Malheureusement, les villageois n’y ont trouvé que de la terre. Néanmoins, l’un d’eux remarque comme un courant d’air qui s’échappe du puits. Son collègue s’approche et provoque une explosion en allumant sa cigarette !

L’incendie mit plus d’un mois avant d’être stoppé. Raison pour laquelle pendant vingt ans, plus personne n’a voulu toucher à ce puits.

Hydroma décide ensuite de faire analyser ce mystérieux gaz dans un laboratoire. Il découvre que ce dernier n’est autre que de l’hydrogène, pur à hauteur de 98%.

Convaincu du potentiel de cette nouvelle énergie, la firme se lance dans des travaux de recherche sur l’hydrogène et devint des années plus tard leader mondial dans l’exploitation de l’hydrogène.

Certes, l’hydrogène blanc semble une belle opportunité pour atteindre la neutralité carbone. Néanmoins, bien qu’il soit produit en quantité, il est très difficile de trouver ces gisements. En effet, l’hydrogène natif n’est créé que lorsque toutes les conditions sont réunies, et ce n’est pas si courant ! En plus, c’est un gaz inodore et incolore, autant dire qu’on ne le détecte pas aussi facilement que le pétrole.

Ensuite, il faut savoir que plusieurs processus naturels tels que la serpentinisation, la réduction des eaux souterraines, et les dégazages mantelliques contribuent à la production de cet hydrogène, rendant cette ressource en partie renouvelable.

Cependant, tout n’est pas rose (ou plutôt blanc). En effet, l'exploitation de l'hydrogène blanc n'est pas sans défis. Bien qu'il soit présenté comme une solution écologique, il existe des inconvénients environnementaux, logistiques et économiques à son exploitation. 

L'extraction et le transport de l'hydrogène, en particulier lorsqu'il provient de sources marines, nécessitent d'importantes infrastructures qui peuvent affecter les écosystèmes fragiles. De plus, l'hydrogène étant difficile à stocker et à transporter, il existe un risque de fuites contribuant au réchauffement climatique.

L'idée que l'hydrogène blanc puisse être une solution miracle pour la crise climatique est donc loin d’être admise. Bien qu'il offre des avantages potentiels, son exploitation nécessite un plan d’action précis, prenant en compte les critères environnementaux. De plus, l'hydrogène naturel ne sera pas exploitable avant des années, voire des décennies, et sa disponibilité en quantités suffisantes pour répondre aux besoins mondiaux reste incertaine.

En France, l'intérêt pour l'hydrogène blanc est croissant, avec plusieurs sites potentiels identifiés comme d'éventuelles réserves. Des permis de recherche ont été demandés dans les Pyrénées-Atlantiques, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, et sur un site récemment découvert en Moselle, dans le bassin minier. L’heure est donc aux recherches .

Pour résumer, l’hydrogène blanc n’est autre que la version la plus pure de l’hydrogène (et oui, le blanc est généralement associé à la pureté même si c’est discutable 😉). C’est une énergie décarbonée qui suscite beaucoup d’intérêt puisqu’elle est particulièrement abondante sur Terre et puissante. Malheureusement, il y a encore trop peu de gisements exploités pour espérer combler les besoins du monde entier ! Affaire à suivre donc…