Le plan de relance automobile, mis en place suite au Covid-19, incite les ménages français à changer de véhicule pour adopter une mobilité plus propre. Notamment, il les invite à s’équiper d’une voiture hybride rechargeable. Ces modèles seraient plus « verts ». Véridique ? Pas sûr ! Une étude de l’ONG Transport et Environnement vient semer le doute. Selon elles, ces véhicules seraient plus polluants que les voitures thermiques (essence ou diesel). La question se pose alors : les voitures hybrides rechargeables sont-elles vraiment écologiques ? Ekwateur se remet en route pour vous apporter une réponse. En voiture, Simone (même si vous ne vous appelez pas Simone 😉) !
20 avril 2021
Lecture 4 mn
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de bien comprendre ce qu’est une voiture hybride. Le mot « voiture », a priori, on se dit que vous savez ce que c’est 😉. Le mot « hybride » est moins fréquent. Selon la définition du Larousse, hybride signifie « Qui provient du croisement de variétés ou d'espèces différentes. ».
Un véhicule hybride rechargeable, c’est une voiture moitié essence et moitié électrique. Elle peut se recharger sur des bornes électriques chez les consommateurs-rices ou dans les stations-service. En théorie, les voitures hybrides rechargeables sont plus écologiques puisqu’elles ne fonctionnent pas complètement à l’essence, une énergie fossile.
On peut faire un parallèle avec le poêle à bois. En général, il entre en complémentarité avec un système de chauffage au gaz. Installé dans une pièce à vivre, il permet de prioriser les énergies renouvelables (le bois) par rapport aux énergies fossiles (le gaz). C’est donc plus écologique et plus économique ! Et oui, selon l’ADEME, le bois de chauffage reste l’énergie de chauffage la moins chère 😊.
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Une voiture hybride rechargeable utilise de l’essence et de l’électricité pour se mouvoir. En fonction du modèle, elle en utilise plus ou moins. Elle rejette donc du CO₂.
Si on regarde le classement de l’ADEME, les petits modèles émettent 26 grammes de CO₂ par km (gCO₂ / km) et les plus gros et 84 gCO₂ / km. À titre de comparaison, une voiture à essence rejette entre 84 gCO₂/ km et 98 gCO₂ / km.
Pour faire ce classement, l’ADEME « utilise principalement les données que lui transmet l’Union technique de l’automobile, du motocycle et du cycle (UTAC) et l’Association auxiliaire des automobiles (AAA) ». Et c’est bien là que réside le problème !
Selon l'ONG Transport et Environnement, les chiffres des constructeurs sont sous-estimés. Celle-ci a mesuré les émissions CO₂ des voitures SUV hybrides rechargeables. Pour cela, elle s’est basée sur 2 scénarios (dignes des plus grands films hollywoodiens 😉) :
Au regard de ces chiffres, on doute que les voitures hybrides rechargeables soient écologiques. Pour l’association Transport et Environnement, il s’agit de « bombes climatiques ».
D’après la directrice de l’ONG Diane Strauss, « C'est un véhicule à la fois composé d'un véhicule électrique et d'un véhicule thermique, qui essaie de remplir tous les usages. Mais en réalité, il n'en remplit aucun puisque la batterie est si faible que ce n'est pas vraiment un électrique, c'est un faux véhicule électrique. Et la voiture est tellement lourde que ce n'est même plus une voiture thermique performante ».
Tout ce qui brille n’est pas de l’or et tout ce qui est apparemment « vert » n’est pas forcément écologique. La voiture hybride rechargeable est malheureusement une chimère peu respectueuse de l’environnement. C’est un peu le maïs OGM de la mobilité !
La voiture hybride simple se recharge toute seule en produisant de l’électricité lorsqu’elle roule. Cela en fait-il un véhicule propre ? Pas certain. Là encore, la batterie ne brille pas par ses performances.
En effet, comme l’explique le magazine spécialisé Auto Plus, leur « autonomie en mode "zéro émission" s'élève à moins de 5 km ». Pour le reste, il faut faire appel au moteur thermique (ou alors pousser votre voiture à la main et cela risque d’être fatigant 😉).
Si la voiture hybride n’est pas une option verte, il existe bien des moyens de diminuer son empreinte carbone. Pour éviter de rejeter du CO₂, le mieux reste d’adopter une voiture électrique.
En effet, même si elles ne sont pas 100% neutres en carbone, elles restent plus propres. C’est ce que fait savoir l’ONG Transport et Environnement (encore et toujours eux 😉).
Selon elle, les émissions de CO₂ d’une voiture électrique rechargée en France sont 77 % inférieures à celles d’un modèle thermique équivalent. Il faut savoir que dans l’Hexagone, le mix énergétique émet relativement peu de CO₂ puisque les énergies fossiles constituent seulement 8% de notre production d’électricité. Le gros du mix, le nucléaire (70,6%) et les énergies renouvelables (21,5%) sont peu chargés en carbone.
Toutefois, même dans les pays dont le mix est plus carboné, la voiture électrique apparaît comme plus écologique. Comme le souligne l’Avere (l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique), « Même dans le pire scénario, où la batterie est fabriquée en Chine et la voiture rechargée à partir du mix énergétique polonais, l'un des plus polluants d'Europe, la voiture électrique demeure plus propre. Ses émissions de CO₂ sont ainsi 22% inférieures à celles d'une voiture diesel comparable, - 28% par rapport à une essence ». Ça vaut le coup de s’intéresser à la voiture électrique, non ?
Et pour être toujours plus écologique, autant l’alimenter avec de l’électricité verte. Ça tombe bien, chez Ekwateur, on vous propose une offre d’électricité verte à prix réduit. Eh oui, sauver la planète, ça ne doit pas coûter plus cher ! 😊