Rénovation thermique : mode d'emploi

Vous ne le savez pas forcément, mais votre logement est constitué de ponts thermiques. Ces ponts thermiques sont responsables de gaspillages énergétiques. Concrètement, la chaleur produite pour chauffer l’eau ou l’air intérieur s’échappe parfois à l’extérieur du bâtiment. Résultat ? Vous avez froid et la facture de chauffage augmente. 

Pour optimiser les performances énergétiques d’un bien, plusieurs types de travaux sont envisageables. De l’isolation à la révision de la ventilation en passant par l’installation d’un nouveau dispositif de chauffage, c’est l’ensemble de ces opérations qu’on appelle rénovation thermique. 

Plus un logement retient la chaleur, moins il consomme d’énergie, plus il est performant au niveau thermique. Les deux expressions « rénovation thermique » ou « rénovation énergétique » sont donc équivalentes. Ces opérations visent à améliorer la performance énergétique et thermique du logement. Selon la Fondation Abbé Pierre, un logement bien rénové peut induire jusqu’à 60% d’économies d’énergie. 

Au-delà de votre logement individuel, cela a un impact réel sur la planète, notre maison à tous-tes ! 😉 En 2019, en France, la rénovation énergétique a permis de diminuer de 2,1 millions le nombre de tonnes de CO₂ relâchées dans l’atmosphère. 

Convaincu-e des bienfaits de la rénovation ? Pour lancer vous aussi votre projet de rénovation, il vous faudra procéder par étapes.

Cette étape préparatoire est primordiale. Elle permet de dresser le bilan énergétique de votre bien. En plus d’un état des lieux, vous disposerez d’une feuille de route des différents travaux à entreprendre, avec leurs budgets respectifs. 

Un document très utile pour planifier votre projet de rénovation. La phase d’audit thermique ne comporte donc pas de travaux, mais vous pouvez tout de même la faire financer par des aides à la rénovation.

Pour améliorer l’enveloppe thermique de votre logement, il vous sera conseillé de commencer par des travaux d’isolation. Sans enveloppe efficace, la chaleur produite pour vous chauffer continuera de se disperser vers l’extérieur. Quelles sont les zones à prioriser ? 

L’air chaud circulant naturellement vers le haut, l’isolation des combles se révèle souvent efficace contre les déperditions : jusqu’à 30% d’économies d’énergie à la clé, selon l’Ademe.

Des parois isolées promettent aussi de belles économies avec au maximum 25% de consommation en moins.

Enfin, l’isolation des sous-sols ou du vide sanitaire de votre logement fera baisser jusqu’à 10% vos factures d’énergie. 

Si votre logement est convenablement isolé, de nouvelles options de chauffage peuvent améliorer la performance énergétique de votre logement. 

Pour verdir vos consommations et réduire votre empreinte carbone, vous pouvez vous tourner vers des dispositifs de chauffage fonctionnant grâce aux énergies renouvelables comme :

Le choix de l’un de ces appareils dépend finalement des caractéristiques de votre bien, comme le volume d’air à chauffer ou la place disponible pour une nouvelle installation. 

Le système de ventilation contribue à la performance énergétique de votre logement et à la qualité de son air intérieur. Il n’est pas obligatoire de posséder ce système chez soi, mais son installation s’avère souvent bénéfique. On peut lutter contre la pollution intérieure et gagner en confort ! 

Pour cela, il faut installer une ventilation mécanique contrôlée (VMC). Une VMC simple flux renouvelle l’air tout en évitant les déperditions de chaleur. Les systèmes double flux font encore mieux en réinjectant de l’air chaud dans votre logement, à partir de l’air évacué. Là aussi, il vous faudra privilégier l’option la plus adaptée à votre logement.

Les travaux de rénovation thermique sont encouragés par l’État. À ce titre, il existe plusieurs aides pour réduire le montant du chantier. Quelles sont-elles ? 

Proposé par l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat), le dispositif « MaPrimeRénov’ » est ouvert aux ménages souhaitant faire des travaux dans un logement principal de plus de 15 ans. Le montant de la prime dépend du  projet de rénovation et de vos revenus. On distingue 4 paliers de revenus :

Cette prime facilement accessible peut être complétée par la prime CEE (Certificats d’économie d’énergie).

La Prime Énergie Ekwateur a vu le jour dans le cadre des CEE. Cumulable avec MaPrimeRénov’, elle finance des travaux de rénovation thermique dans un logement de plus de 2 ans d’âge. 

Pour vous donner une idée du montant auquel vous pouvez prétendre, vous pouvez utiliser notre simulateur.

Si vous prévoyez une rénovation importante de votre logement, pensez aussi à demander l’éco-prêt à Taux Zéro. Ce prêt sans intérêt bancaire (mais avec un grand intérêt pour vous ! 😉) peut atteindre jusqu’à 50 000€. Ouvert à tous-tes, vous pouvez le demander dans une banque partenaire de l’État.

Les collectivités locales, communes, intercommunalités, régions, peuvent elles aussi proposer leurs aides aux particuliers. L’exonération de taxe foncière en fait partie. Renseignez-vous en mairie !

Enfin, le montant total de vos dépenses sera diminué grâce à une baisse du taux de TVA de 20% à 5,5%, spécifique aux travaux de rénovation énergétique.