
Nos compagnons préférés sont-ils écolos ? Le match chat vs chien
À l’heure de la sobriété énergétique et autre geste écologique pour réduire son empreinte carbone, on ne pense pas forcément à nos chers et tendres animaux de compagnie ! Pourtant, eux aussi vivent dans nos sociétés, et émettent donc des gaz à effet de serre. Pour illustrer ce fait, revenons sur un des combats les plus vieux, le fameux chien contre chat !
Alors ? Qui est le plus écolo entre le meilleur ami canin des hommes et le félin des foyers ? C’est ce que nous allons découvrir tout de suite !
7 mars 2025 à 18:20
Lecture 5 mn
Le rôle des animaux domestiques dans l'empreinte carbone
Mieux vaut le dire tout de suite, l'empreinte carbone des animaux domestiques apparaît comme très mineure, comparée à celle d’une personne. Toutefois, elle existe et résulte principalement des données suivantes :
- consommation alimentaire
- production des déchets
- transport
👋 Selon une étude, un chien moyen génère environ 8 200 kg de CO₂-éq., sur sa durée de vie, ce qui représente environ 7 % de l’impact annuel moyen d’un citoyen de l’UE.
La difficulté de quantifier une empreinte carbone fixe pour des animaux domestiques.
Fixer une empreinte carbone à des animaux domestiques est une tâche ardue. Selon son lieu de vie, sa taille, son espèce, les chiffres peuvent grandement varier.
Pour avoir une vision d’ensemble, analysons trois cas différents afin de mettre en lumière ce qui peut faire varier le résultat.
🧆 La consommation alimentaire représente 90 % de l'empreinte carbone d’un animal domestique selon l’ADEME. C’est donc de loin la partie la plus influente sur l'empreinte carbone de nos compagnons ! Il est donc logique que les études s’attardent sur cet aspect en particulier.
L’étude « Environmental impacts of food consumption by dogs and cats » (2017)
🇺🇲 Cette étude analyse les conséquences environnementales de la consommation alimentaire des chiens et chats aux USA.
Avec plus de 163 millions de chiens et chats recensés en 2017, leur consommation est significative. En effet, ils représentent environ 20 % de l'impact environnemental de la consommation alimentaire humaine, notamment en raison de leur alimentation à base de viande.
🥩 Un animal américain consomme 22 kg de viande par an, tandis que son propriétaire consomme entre 110 et 120 kg. Comme 1 kg de viande émet en moyenne 27 kg de CO₂, un animal domestique émettrait 594 kg CO₂ par an.
♻️ Cependant la frontière entre la nourriture pour animaux et la nôtre n’est pas claire. Beaucoup d'abats et bas morceaux sont “recyclés” pour nourrir nos animaux, diminuant leur empreinte carbone.
Selon l’étude, les émissions liées à la consommation de viande des animaux domestiques aux USA équivalent à 64 millions de tonnes de gaz à effet de serre, soit environ 13,6 millions de voitures.
L’étude « The global environmental paw print of pet food » (2020)
🌎 “L'empreinte environnementale mondiale des aliments pour animaux de compagnie” est une étude de 2020 qui concerne le monde entier. Trois constats sont faits :
- Le nombre d'animaux de compagnie est en hausse : l’augmentation du nombre de chats et de chiens entraîne une hausse des impacts environnementaux liés à leur alimentation, surtout dans des pays comme la Chine.
- Le problème des sous-produits animaux (ABPs) : L'étude indique que les impacts environnementaux des sous-produits animaux (comme les abats) sont souvent sous-estimés, malgré leur effet significatif.
- Les impacts environnementaux de la production de nourriture pour animaux : L’étude analyse les impacts environnementaux mondiaux de la nourriture pour animaux, prenant en compte la valeur économique des sous-produits.
La production annuelle de croquettes représente :
- 56 à 151 Mt CO₂-éq/an d’émissions de GES (1,1 % à 2,9 % des émissions agricoles mondiales)
- 41 à 58 millions d'hectares de terres agricoles utilisées (0,8 % à 1,2 % des terres agricoles mondiales)
- 5 à 11 km³/an d’eau douce utilisée (0,2 % à 0,4 % de l’extraction agricole mondiale d’eau)
Les émissions de GES liées à la production de nourriture pour animaux de compagnie sont comparables à celles de pays comme le Mozambique ou les Philippines. Bien que l’alimentation des animaux domestiques soit une source significative de GES, elle représente une part relativement petite de notre système de production.
L'empreinte carbone des animaux domestiques selon l’ADEME !
🇫🇷 L’ADEME offre des outils précieux dans de très nombreux domaines. Parmi ceux-ci, il est possible de calculer son empreinte carbone, en incluant nos meilleurs amis d’une autre espèce !
La moyenne déterminée par l’ADEME est la suivante :
🐕🦺Pour les chiens :
- Pour un petit chien (environ 5 kg) : 129,05 kgCO₂e par an
- Pour un chien moyen : (environ 20 kg) : 358,24 kgCO₂e par an
Pour un gros chien (environ 40kg) : 599,42 kgCO₂e par an
🐈 Pour les chats :
Pour un chat (environ 4 kg) : 55,71 kgCO₂e
Pourquoi une telle différence ?
Si on analyse les chiffres littéralement, les chats sont donc plus écologiques que les chiens. Cependant, des nuances sont à apporter.
Le poids de l'animal
Plus le poids de l’animal en question est élevé, plus son empreinte carbone sera grande. Les chats étant plus légers que les chiens, ils sont donc plus “écolos”.
Selon ce calcul seul, un gros chat de 8-10 kg émettra plus de CO₂ qu’un petit chien de 4 kg. Ce facteur ne suffit donc pas.
La longévité de l’animal
Chats et chiens ont une longévité à peu près comparable, bien que la taille et la race des chiens puissent influer sur leur espérance de vie. Plus longtemps un animal nous accompagne durant notre vie, plus il émet des GES.
La collecte des excréments
Une partie de l'empreinte carbone des chiens provient de leurs déjections qui sont faites dans la nature (ou la rue, au grand désarroi des piétons, si celles-ci ne sont pas ramassées). Les chats, eux, le font dans la nature ou dans une litière. La litière peut (très légèrement) réduire l’impact des excréments des animaux sur la nature.
Ce que nous apprennent les trois cas
L’étude américaine met en évidence un secteur de l’agroalimentaire plus carboné, l'étude mondiale se concentre sur les croquettes et leurs impacts, tandis que l'étude de l'ADEME se concentre sur l'empreinte carbone des animaux domestiques en fonction de leur taille.
Trois façons d'appréhender l'empreinte carbone des animaux domestiques, avec des données qui varient en plus selon les pays, le type de nourriture, etc. Pas étonnant que les résultats soient différents !
La production des déchets
La production des déchets est la seconde cause des émissions de GES de nos animaux de compagnie. Les chiens et chats occasionnent, par exemple, environ 30 % de la quantité totale d’excréments générés par les Américains. Une proportion non négligeable donc.
💧On retrouve les conséquences des déjections des animaux dans la pollution de l'eau. Ainsi, l'impact estimé est de 5 kg P-éq (équivalents phosphore (P)), sur la durée de vie d’un chien.
Un sac de compost contient environ 0,1 à 0,5 kg de phosphore.
5 kg de P-éq. seraient donc équivalents à environ 10 à 50 sacs de compost en termes de phosphore, à considérer sur la durée de vie d'un chien.
Le transport, des émissions négligeables
Le transport des animaux durant leur existence est considéré comme assez négligeable dans leur empreinte carbone, à moins de devoir les emmener très régulièrement en voiture chez le vétérinaire. C’est donc une donnée qui ne compte presque pas dans les différentes études. Selon l’ADEME, il ne représente que quelques kilogrammes de dioxyde de carbone étalés tout au long de leur vie.
La pollution de nos animaux domestiques, des conséquences inattendues ?
L’étude très récente (elle date de 2025) intitulée “High prevalence of veterinary drugs in bird's nests” (forte prévalence de médicaments vétérinaires dans les nids d'oiseaux) met en lumière une pollution insoupçonnée.
Selon cette étude, les insecticides utilisés pour traiter les parasites externes des animaux de compagnie, tels que le fipronil, l'imidaclopride et la perméthrine, sont présents dans les nids d'oiseaux, ce qui augmente la mortalité des poussins. 🐣
Les chercheurs-euses ont collecté plus de 100 nids de mésanges bleues pour tenter d’y déceler des insecticides. Ils ont recherché les marqueurs de 20 insecticides, et en ont retrouvé 17 d’entre eux dans les nids !
🪺 Si l’étude ne se penche pas explicitement sur les raisons de ces contaminations, les poils (utilisés pour les nids), les déjections et la pollution environnementale (un chien contamine une flaque en buvant, et l'oiseau qui s'y abreuve se retrouve contaminé) sont parmi les premiers suspects.
La présence de ces insecticides dans les nids est associée à une plus grande mortalité des poussins ou à des œufs non éclos. Cette analyse démontre que des pollutions insoupçonnées peuvent influencer les écosystèmes qui nous entourent.
Comment réduire l'empreinte carbone de nos animaux ?
Il est possible de réduire l'empreinte carbone de nos compagnons à poils !
Pour les propriétaires de Chiens
- Apprendre à son animal à faire ses besoins dans les endroits adéquats
- Utiliser des sacs biodégradables pour les déjections canines
- Avoir une pelle ou un accessoire si l'endroit manque de poubelles à déjections canines
Pour les propriétaires de Chats
- Utiliser une litière qui respecte la nature et des sacs poubelles recyclés
- Favoriser un régime alimentaire respectueux de l’environnement et privilégier des marques adaptées
- Bien entretenir la litière pour prolonger son utilisation et éviter un remplacement trop fréquent
- Bannir les désodorisants et nettoyants chimiques pour la litière au profit de produits naturels (bicarbonate, vinaigre)
Pour les deux
- Adopter un animal plutôt que l’acheter
Réduire l’élevage commercial diminue son impact environnemental.
- Acheter la nourriture et la litière en vrac ou en grands formats :
Cette action réduit les emballages et les déplacements fréquents pour l’achat de nourriture.
- Réparer et réutiliser
Réparer les jouets ou utiliser des matériaux recyclés pour fabriquer des accessoires.
- Opter pour des jouets écologiques
Privilégier des jouets fabriqués à partir de matériaux naturels ou recyclés
Une empreinte carbone à relativiser !
On le rappelle, selon une étude de l'Institute of Environmental Technology de la Technische Universität Berlin (Université technique de Berlin), un chien moyen génère environ 8 200 kg de CO₂-éq., sur sa durée de vie, ce qui représente environ 7 % de l’impact annuel d’un citoyen moyen de l’UE.
Bien que les réflexions sur l'industrie agroalimentaire, le transport des marchandises ou la mobilité doivent être mises sur la table, prendre pour angle la consommation de nos amis à poils revient à regarder la vaguelette qui n'est qu’une conséquence du tsunami ! Si nos animaux de compagnie émettent des émissions de gaz à effet de serre, c’est avant tout à cause de notre système qui les génère.
Et, gardons à l’esprit que, durant toute la vie de notre animal, ses émissions seront inférieures à 10 % de nos émissions annuelles en tant qu’individus.
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¹Réduction calculée à partir des mix électricité EDF 2020 et mix gaz Ademe 2020 VS notre mix énergétique 2021
²Calcul réalisé pour des facteurs d’émission de 227g CO₂eq / kWh PCI pour le gaz naturel (Source Base Carbone®) et de 23,4g CO₂eq / kWh PCI pour le biométhane (Source Etude ENEA Quantis 2017).
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0959378020307366?via%3Dihub
https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0181301
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0048969725000737?ref=pdf_download&fr=RR-2&rr=908a988c1c6d63c1
https://www.mdpi.com/2071-1050/12/8/3394
https://fr.statista.com/statistiques/1341011/approvisionnement-alimentaire-par-habitant-monde-par-pays/