Savez-vous pourquoi les destinations ensoleillées rencontrent tant de succès en hiver ? Tout simplement parce ce que l’hiver, les jours raccourcissent et que nous sommes bien moins exposés à la lumière du soleil. Résultat, tout fout le camp ! Notre horloge interne est complètement déréglée… Pour remettre nos pendules à l’heure, de nombreux chercheurs recommandent la pratique de la luminothérapie. Lumière sur cette médecine douce, une idée lumineuse au secours du blues hivernal…
29 mars 2021
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Plus les jours sont courts, plus votre moral est bas. Lorsque la nuit tombe à 17 heures et que la lumière n’est plus, vous commencez à broyer du noir. Rassurez-vous, ce phénomène est parfaitement naturel. On le nomme le « blues hivernal » ou encore la « dépression saisonnière ». Focus sur cet épisode passager qui nous met sens dessus dessous.
Comme la majorité des Français-es chaque année, vous êtes probablement impacté-e par le manque de lumière au moment de l’hiver. Et c’est parfaitement normal, puisque de septembre à mars les jours raccourcissent, donc le temps d’exposition et la puissance de la lumière du soleil, diminuent. Résultat ? Selon un sondage YouGov pour Le HuffPost, cette saison aurait un impact sur notre moral pour 57% des personnes interrogées, notre fatigue (41%) et notre énergie (60%). Elle serait même cause de déprime pour 22% d’entre nous ! Ce trouble affectif passager est d’ailleurs reconnu par les médecins, on le nomme « la dépression saisonnière ». En bref, quand la lumière vient à manquer, on broie du noir…
Cicatrisation, immunité, moral, énergie, humeurs, la lumière est connue pour ses multiples bienfaits. Elle joue un rôle clé dans le bon fonctionnement de notre organisme parce qu’elle régule notre horloge biologique. Lorsqu’elle pénètre par les yeux via la rétine, la lumière transmet un signal à notre cerveau. Le message est clair : il fait jour. En revanche, quand la clarté laisse place à l’obscurité, le cerveau est averti : il fait nuit. C’est alors que l’hypothalamus sécrète de la mélatonine, cette hormone du sommeil qu’on est censés produire au cours de la nuit. À peine la nuit tombée, que vous commencez déjà à bailler… Moralité, votre organisme n’attend pas que vous soyez couché-e pour passer en mode « nuit ».
Apparue d’abord en 1903 au Danemark, la luminothérapie n’a été utilisée dans le traitement des dépressions saisonnières qu’en 1984 aux États-Unis. Ce n’est qu’en 2007 qu’elle sera officiellement reconnue par la Haute Autorité de Santé. En voilà une idée lumineuse !
Au cours de leurs recherches sur ces dépressions chroniques, les scientifiques se sont aperçus que pour maintenir notre équilibre interne, nous avions besoin de capter chaque jour en moyenne 2000 lux. Or, en hiver, le niveau est de seulement 500 lux. La luminothérapie a donc pour objectif de pallier ce manque de lumière naturelle en la complétant d’une lumière artificielle.
Et les résultats sont stupéfiants puisque les chercheurs sont arrivés à la conclusion* que la luminothérapie serait aussi efficace que les antidépresseurs ! Le traitement d’une dépression non sévère durerait de huit à dix semaines avec la luminothérapie, contre six mois avec des antidépresseurs. Voyez, la lumière est au bout du tunnel. 😉
Derrière ce terme obscur de « luminothérapie », se cache un principe très simple. On vous éclaire ! 💡
La luminothérapie consiste à s’exposer tous les jours face à une lampe électrique reproduisant la lumière naturelle. Au fond, nul besoin d’être une lumière pour l’inventer. Concrètement, l’exposition quotidienne (trente minutes suffisent) à un écran diffusant une lumière blanche reproduisant la lumière du soleil aurait un impact positif sur notre organisme.
Pour être efficace, cette lumière doit provenir d’une lampe électrique à ampoules LED conçue pour la luminothérapie et dotée d’une intensité de 10 000 lux. L’action antidépressive de la lumière a pour effet de synchroniser l’horloge interne. Autrement dit, elle améliore la vigilance, la concentration, et stabilise les rythmes biologiques veille-sommeil.
Utilisée dans une lampe électrique de photothérapie, la lumière qui rappelle celle du jour, réveille notre énergie profonde. Pour un maximum d’effets, inutile de regarder la lumière en face. Il vous suffit de vous positionner à 30 centimètres de l’exposition et de continuer à vaquer à vos occupations (travail, lecture, détente). Un bouton et hop, que la lumière soit !
Maintenant que vous êtes éclairé-e sur le concept de la luminothérapie, entrons dans le détail. Cette technique reconnue par le corps médical présente bien des atouts. Pourtant, dans l’ombre de cette innovation brillante, n’y aurait-il pas tout de même quelques aspects plus sombres ? Coup de projecteur sur les plus et les moins de la luminothérapie…
On a parlé des effets époustouflants de la luminothérapie sur les dépressions non sévères. Les bienfaits de la lumière ne s’arrêtent pas là ! Trouble de l’humeur, problèmes de sommeil, jet lag, cette technique douce est si redoutable que des scientifiques américains ont même démontré ses effets positifs sur les patients atteints de Parkinson.*
Plus étonnant encore, la photothérapie soulagerait aussi les personnes souffrant de maladies de peau comme le psoriasis.* On lui reconnaît aussi une efficacité sur d’autres troubles psychiques passagers comme les troubles alimentaires ou encore le baby-blues… Loin d’être un simple gadget, la lampe électrique de luminothérapie vous apportera donc bien plus qu’un rayon de soleil dans votre quotidien.
Et du côté obscur de la lampe ? À vrai dire, pas grand-chose. On ne recense que de rares effets indésirables comme des maux de tête, des nausées ou encore une fatigue résultant de sécheresse oculaire. Ces complications proviennent le plus souvent d’un mauvais matériel ou d’une mauvaise utilisation.
Néanmoins, un avis médical est vivement recommandé avant la pratique de la luminothérapie. En effet, elle pourrait être déconseillée à certaines personnes souffrant de maladie spécifique. C’est ainsi qu’elle est contre-indiquée lors de problèmes oculaires, de maladies de la rétine (diabète), ou encore pour les personnes sous médicament photosensible ou souffrant de troubles bipolaires ou épileptiques. Pour tous les autres, n’ayez crainte, approchez vous de la lumière… elle vous le rendra bien.
Ça y est, vous y voyez plus clair ? Et voilà, vous filez déjà à la vitesse de la lumière sur la première plateforme en ligne pour vous procurer une lampe de luminothérapie… Pas si vite ! Lunettes, lampes électriques ou encore cabine de lumière bleue chez un professionnel, toutes les techniques de luminothérapie ne se valent pas. Faites votre choix à la lumière de vos besoins…
Initialement, la luminothérapie se pratiquait exclusivement dans les centres médicaux, les centres de bien-être et les hôpitaux. Elle peut aujourd’hui être prescrite par un médecin, un naturopathe, un psychiatre, un psychologue ou un neurologue. Si vous optez pour cette formule, la séance aura lieu chez un de ces professionnels de santé. Vous serez installé-e dans une cabine, assis-e face à la lampe électrique de luminothérapie. L’intensité recommandée est de 10.000 lux pour 30 minutes. L’approche doit être personnalisée et un calendrier de séance programmé.
Bonne nouvelle, la luminothérapie peut également être pratiquée à domicile. Le matin au petit déjeuner avec votre café crème et le journal, ou bien à votre table de travail. Peu importe, tant que vous prenez un bain quotidien de lumière.
Pour les séances à domicile, les contraintes sont les mêmes : 10.000 lux, 30 minutes par jour, à une distance de 30 centimètres. Vous pouvez opter pour une lampe électrique de luminothérapie ou bien des lunettes de luminothérapie. Les secondes seront adaptées aux personnes en mouvement qui ne disposent pas de 30 minutes assises le matin.
Côté lampes, vous avez l’embarras du choix et le rayon est large. Néanmoins, assurez-vous de choisir une lampe de 10.000 lux, médicalement reconnue et garantie sans UV. Sinon, c’est le coup de chaud assuré ! 🥵
Ça y est, tout s’éclaire ? Il suffisait d’une lampe électrique pour sortir de l’obscurité... En attendant le bain de soleil de l’été, vous reprendrez bien un petit bain de lumière ? Allez-y sans complexe, la lumière (même électrique) n’est pas néfaste pour la planète ! Les lampes de luminothérapie fonctionnent aux LED, un éclairage écologique. Et pour rester vert jusqu’au bout du fil, que diriez-vous de vous brancher sur l’électricité verte ?