Où partir en mai et en juin en Europe (en train) ? Nos idées de voyage écoresponsable

🌱 Voyager en train en Europe, c’est à la fois écolo, pratique et étonnamment confortable. C’est même la meilleure alternative pour les longs trajets !   

Côté empreinte carbone, le train bat tous les records : selon l’ADEME, un trajet de 100 km en TGV émet environ 0,3 kg de CO₂, contre 25,9 kg pour un avion court courrier. Et en plus, on peut bouquiner, marcher, dormir (vive les trains de nuit !), ou juste profiter du paysage sans être passé·e au préalable par la sécurité pieds nus, ni vivre le stress des aéroports (pour ma part, j’ai toujours l’impression de participer à Pékin Express).

Grâce à Interrail, aux billets réservés tôt (souvent bien moins chers !) et aux applis, comme SNCF Connect ou Rail Europe, organiser son voyage devient un jeu d’enfant.

👋 Si le train est généralement plus cher que l’avion, c’est notamment à cause d’une fiscalité avantageuse pour les compagnies aériennes. Prendre le train, c’est aussi soutenir un moyen de transport plus respectueux de l'environnement, tout en encourageant les pouvoirs publics à investir davantage dans l'infrastructure ferroviaire.

Parce que nous n'avons pas tous·tes les mêmes envies (ni le même amour pour les sièges inclinables), voici un classement des destinations, en fonction du temps passé dans le train, à partir des 6 plus grandes villes de France (on n’habite pas tous·tes à Paris !)

🚨 Les durées de trajet peuvent varier en fonction de la saison, des correspondances et des conditions de circulation.

🕒 Entre 2h50 et 3h20 de trajet.

Canaux, gaufres et clochers : une escapade romantique et tranquille à seulement deux heures de Paris. On l’appelle souvent la “Venise du Nord”, mais ici, pas besoin de gondole hors de prix : une balade à pied ou à vélo suffit pour se perdre dans les ruelles pavées, entre façades flamandes et chocolateries artisanales. En prime, il y a des cygnes, des frites belges et une ambiance de conte de fées, sans filtre Instagram ! 🦢

 🕒 Entre 5 et 6 heures de trajet.

Direction la capitale catalane sans escale ! Barcelone, c’est le mélange parfait entre art, soleil et tapas. On déambule dans les ruelles du quartier gothique, on prend un bain de couleurs à la Sagrada Família ou on file pieds nus sur la plage après un vermouth. Et tout ça en partant de Marseille, sans stress d’aéroport ni frais de bagage cachés. Le combo parfait : train direct, ciel bleu… et empreinte carbone minimaliste.

🕒 Entre 3h15 et 4h de trajet.

Direction les rives du lac Léman pour une parenthèse suisse élégante. À Lausanne, on mêle baignades d’été, vie culturelle, nature luxuriante et… fromages qui claquent. L’ambiance est paisible, le décor est classe et reposant. Bonus : les trains suisses sont à l’heure, eux. 😉

🕒 Entre 4h20 et 5h de trajet.

On reste dans le sud, et on passe côté espagnol pour une bonne dose de soleil, de tapas et de vagues. San Sebastián, c’est l’endroit idéal pour déconnecter : plages superbes, ambiance décontractée et pintxos à tomber. En 4 h 30 de train depuis Toulouse, on troque les quais pour la baie de La Concha sans même s’en rendre compte. Et franchement, commencer les vacances par un verre en terrasse face à l’océan, ça se défend.

🕒 Entre 4h30 et 5h de trajet.

Direction la Ligurie pour une escapade qui change vraiment de la Côte d’Azur. Gênes, c’est un peu la Naples du nord : vivante, colorée, un brin désordonnée, mais pleine de charme. On y découvre un centre historique riche et authentique, des ruelles étroites chargées d’histoire, un superbe aquarium parfait pour les enfants, et une cuisine simple et savoureuse, focaccia chaude en tête. C’est une ville à taille humaine, idéale pour flâner sans se presser et se sentir dépaysé·e sans partir loin.

Et je peux en parler : j’y suis allé récemment depuis Nice en train, et franchement, c’est une vraie surprise. Dépaysement total en 4 h 30, et on mange bien sans exploser son budget.

🕒 Entre 5h30 et 6h20 de trajet.

Souvent sous les radars, Luxembourg-ville a pourtant tout d’une grande : vieille ville classée à l’UNESCO, panoramas vertigineux, parcs verdoyants et ambiance multiculturelle. On y retrouve un mélange unique d’influences françaises, belges et allemandes, avec des ruelles pavées, des places animées, et des forêts accessibles en quelques minutes à pied. Un bon plan tranquille et dépaysant, à portée de rail.

🕒 Entre 11h et 16h de trajet.

On monte dans le train de nuit à Paris Gare de l’Est, et au petit matin, c’est Vienne qui s’offre à nous. Une superbe ville élégante et vibrante, entre façades baroques, galeries modernes, salles de concert et cafés viennois, où le temps semble suspendu à l’époque de Sissi. Le Nightjet circule trois fois par semaine (lundi, mercredi, vendredi) et permet de traverser l’Europe en douceur, sans escale ni stress d’aéroport. On s’endort en France, on se réveille au cœur de la capitale autrichienne — pas mal pour commencer les vacances.

🕒 Entre 8h et 9h de trajet.

Entre les terrasses animées du Vieux-Port et les quais paisibles de la Limmat, il y a 11 heures de train… et un vrai choc de style. On troque le soleil qui tape, l’accent qui chante et les marchés qui débordent contre une ville feutrée, lacustre et posée, où tout roule sans pression. À Zurich, on se baigne dans la rivière, on déambule entre galeries et parcs, et on découvre que l’apéro peut aussi se faire au bord d’un lac, avec les montagnes en fond.

🕒 Environ 9h de trajet.

Direction Munich, où la bière coule à flot, les musées ne comptent pas les heures, et les parcs sont si grands qu’on s’y perd (volontairement). On traverse les Alpes tranquillement via Genève et Zurich, les yeux rivés sur les sommets. À l’arrivée, on alterne Currywurst et Kandinsky, balade sous les tilleuls et pause à l’ombre d’une brasserie centenaire. Spoiler : ça se fait très bien sans avion… et sans regret.

🕒 Entre 13h et 16h de trajet.

Depuis les briques roses jusqu’aux palais flottants, il n’y a qu’un (long) sifflement de train. Venise, c’est le genre de destination qui vaut chaque heure de trajet : place Saint Marc, lumière dorée, gondoles romantiques qui glissent sur les canaux, et apéros qui durent. On passe par Lyon, puis Milan, et on arrive directement dans la lagune, sans bagarre avec une borne d’embarquement ni stress de valise cabine. Juste un voyage en douceur pour savourer une ville hors du temps, sans faire grimper son empreinte carbone.

🕒 Entre 10h et 12h de trajet.

On quitte les criques méditerranéennes pour suivre la ligne des Alpes, direction les hauteurs. À Innsbruck, tout est à une autre échelle : l’air, la lumière, le silence. C’est une ville posée entre les montagnes, calme sans être endormie, sportive sans être frimeuse. Ici, on déjeune en terrasse face aux sommets, on marche beaucoup, on ralentit. Le train y mène tranquillement, comme pour nous préparer. Et franchement, arriver sans avion dans un décor pareil, ça donne un goût particulier au voyage.

🕒 Entre 11h30 et 13h de trajet.

Un long trajet, oui, mais clairement l’un des plus beaux voyages qu’on puisse faire sans avion. Berlin, c’est une ville que j’admire profondément : vivante, multiple, toujours en mouvement. On s’y balade facilement à vélo, la ville est plate, fluide, et pleine de surprises. Chaque quartier a sa vibe : Kreuzberg, Prenzlauer Berg, Neukölln… et même une ancienne base aérienne transformée en parc, le Tempelhofer Feld, immense et improbable. Partout, des gens différents, des lieux hybrides, une énergie libre. Rien n’est figé. Et le train permet d’y arriver en douceur, prêt à se laisser happer.

Pas besoin de changer de pays pour changer d’air. À moins de 4 heures de train, on trouve des villes pleines de charme, entre nature, culture et littoral. Parfait pour un week-end prolongé ou une escapade de dernière minute, sans logistique compliquée.

Voyager en train, ça se prépare un peu… mais pas besoin d’un bac+5 en logistique. La carte Interrail peut valoir le coup si on enchaîne plusieurs pays, surtout pour les jeunes, les moins jeunes et les amateurs de spontanéité ferroviaire. Pour les trajets plus longs, les trains de nuit sont une vraie bonne option : on gagne du temps, une nuit d’hôtel, et quelques points karma côté carbone. Côté applis, SNCF Connect, Rail Europe et DB Navigator sont de vraies alliées pour planifier, réserver et checker les quais à la dernière minute.

🎒 Et pour le reste ? Quelques réflexes de voyageur·se avisé·e :

En mai ou en juin, le vrai luxe, ce n’est pas la vue sur mer, c’est l’absence totale de “last call for gate B32”. Le train ne hurle pas des prénoms dans un haut-parleur, il embarque tranquillement, avec un sandwich maison, une playlist et un paysage qui change toutes les cinq minutes. Pas de ceinture à retirer, pas de bagage à peser, pas de sprint de l’angoisse façon héron désorienté. Juste une place côté fenêtre, et l’impression très nette d’avoir fait le bon choix. 🚆🌞