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Station d'essence
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L’ONU souhaite interdire la publicité sur les énergies fossiles

Le 5 juin 2024, à l’occasion de la journée pour l’environnement, le secrétaire général de l’ONU António Guterres, s’est exprimé en faveur de l’interdiction des publicités pour les énergies fossiles : "J’appelle chaque pays à interdire la publicité pour les entreprises des énergies fossiles”. Pourquoi maintenant et pas avant ? Est-ce déjà le cas en France ? C’est ce que nous allons voir avec Ekwateur !


Que retenir de l’intervention de l’ONU concernant la publicité pour les énergies fossiles ?

Lors d’une conférence qui a eu lieu à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement à New-York, le secrétaire général de l’ONU António Guterres en a profité pour fustiger les multinationales et leur fâcheuse tendance à faire la promotion de leurs produits ou services fortement émetteurs de gaz à effet de serre. Il souhaite que tous les pays du monde entier interdisent les publicités pour les énergies fossiles, à l’instar de ce qui a déjà été fait avec les “produits néfastes pour la santé humaine, comme le tabac”.

Il en a également profité pour rappeler les bénéfices records engrangés par les “parrains du chaos climatique” comme TotalEnergies, BP ou encore Saudi Aramco, les principaux producteurs de pétrole, de gaz naturel et de charbon, des énergies fossiles extrêmement polluantes et nocives pour l’environnement. Ces derniers “amassent des profits records et se gavent des milliards de milliards de subventions”.

Afin de lutter contre ces effets, le président de l’ONU a remis sur le tapis la question de la taxation des superprofits de ces industries, qui devrait permettre de financer la transition écologique et l’atteinte des objectifs climatiques à l’échelle mondiale. Sans pour autant donner plus de détails sur les moyens d’y parvenir, si ce n’est envisager une “taxe de solidarité” pour l’aviation et le maritime.

Pourquoi l’ONU souhaite-t-elle interdire la pub des énergies fossiles ?

L’allocution d’António Guterres intervient quelques jours après une vague de chaleur sans précédent dans le monde.

Des records de chaleur à l’international

D’après l’observatoire européen Copernicus, le mois de mai 2024 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde sur terre et sur mer. Par ailleurs, il s’agit du 12e mois d’affilée à battre son propre record de chaleur. Or, vous le savez peut-être, ces hausses de température sans précédent sont directement liées à l’activité humaine, et plus particulièrement à l’exploitation des énergies fossiles, qui libèrent du dioxyde de carbone, responsable du réchauffement climatique.

Le difficile respect des objectifs climatiques

En Europe, les pays membres doivent atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Au niveau international, tous les pays doivent proposer d’ici 2025 de nouveaux objectifs de réduction de d’émission de GES. En effet, les résultats sont loin d’être bons et la responsabilité des États est engagée, comme l’explique Antonio : "Dans le cas du climat, nous ne sommes pas les dinosaures, nous sommes la météorite. Nous ne sommes pas seulement en danger, nous sommes le danger"

Interdire la publicité pour les énergies fossiles : c’est déjà le cas en France !

Le saviez-vous ? La loi française interdit déjà la publicité pour les énergies fossiles ! Toutefois, celle-ci n’est pas réellement appliquée.

Loi Climat et résilience de 2021

L’un des volets de la loi Climat et Résilience de 2021 concerne la publicité pour les énergies fossiles. Ainsi, il serait interdit de : 

  • faire de la “publicité sur la commercialisation et la promotion des énergies fossiles en raison de leur lien direct avec les émissions de gaz à effet de serre, à compter d’août 2022 ;”
  • faire de la “publicité relative à la vente ou faisant la promotion de l’achat des voitures particulières neuves fortement émettrices de CO2” dès 2028.

Des loi votés mais pas appliquées

Techniquement, ces dernières devraient être interdites sur notre territoire. Dans les faits, les sanctions sont rarement appliquées. D’après Sénat-public, “seules 65 % des lois adoptées ont été appliquées selon le bilan annuel de l’application des lois. Le taux global observé l’année précédente était de 57 %.”

Par exemple, durant l’été 2022, Leclerc et Intermarché ont fait la promotion de leurs stations services alors même que la loi avait été adoptée et qu’elle interdisait la publicité pour les énergies non renouvelables.

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