La TICGN pour le biogaz : un non-sens écologique et aussi économique
Arrêter l’exonération de cette taxe ralentira grandement la transition énergétique du gaz naturel vers le biométhane. En effet, si celui-ci se voit taxé, il sera bien moins attractif financièrement que son alter ego fossile. De plus, la taxe carbone étant incluse dans la TICGN, les consommateurs souscrivant à une offre de gaz vert risquent de voir d’un mauvais œil cette taxe imposée alors que, justement, ils/elles font un pas vers la transition écologique en « investissant » dans le biométhane.
Ensuite, les rares fournisseurs qui proposent une offre biométhane risquent de devoir augmenter leur prix et, si celle-ci n’est plus rentable à terme, ils risquent de devoir la supprimer. L’absence de TICGN sur le biométhane rendait accessible cette alternative aux énergies fossiles. Aussi, augmenter le prix du biométhane favorisera fatalement les importations de gaz naturel. Alors que toutes les politiques entreprises souhaitent la réduction des émissions de CO₂, la France semble faire marche arrière en favorisant indirectement le gaz naturel vis-à-vis du biogaz.
À l’aspect écologique s’ajoute l’aspect économique. En effet, le biométhane est aussi intéressant économiquement pour la France. À l’heure où les énergies fossiles tendent à se raréfier et où la tension climatique s’accroit, choisir de renoncer à une énergie illimitée présente en France va à l’encontre de tout ce que l’on a pu connaître notamment l’indépendance électrique de la France (qu’elle a bâti elle-même). Pourquoi abandonner la possibilité de reproduire ce modèle pour le gaz ? Certes ce n’est pas exactement la même chose, néanmoins, il est évident que nous disposons des ressources suffisantes pour construire une filière biométhane solide qui nous permettrait d’être en grande partie indépendant.e.s énergétiquement tout en créant des milliers d’emplois dans le domaine.
De plus, il faut savoir que l’Hexagone compte actuellement 4 000 emplois directs et indirects dans la filière du biométhane. Apposer la TICGN met donc en péril ces 4 000 emplois tout en empêchant la création de milliers d’autres emplois susceptibles de voir le jour avec le développement de la filière. Faire cela reviendrait à se priver d’un développement économique possible d’autant plus important compte tenu des difficultés actuelles de la France liées à la crise sanitaire du Covid-19.
Chez Ekwateur on est certain.e.s que signer la fin de l’exonération de la TICGN c’est signer la fin d’une filière et mettre également en péril la transition écologique, énergétique et l’indépendance énergétique de notre pays. Nous sommes convaincus que l’on aurait tout à y gagner en construisant une filière biométhane renommée dans toute l’Europe, créatrice d’emplois et solide ! En attendant, si vous souhaitez soutenir le biométhane, vous pouvez toujours choisir notre offre gaz renouvelable.
Nous avons été les premiers à soutenir cette alternative au gaz naturel parce que nous y croyons et nous allons continuer à y croire ! Vous voulez y croire avec nous ?
https://france-biomethane.fr/la-methanisation-territoriale/