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Un homme tenant son vélo éléctrique et regardant le paysage.
Un homme tenant son vélo éléctrique et regardant le paysage.

Impact carbone des vélos électriques : tout savoir

Dans les grandes villes comme sur les routes de campagne, un nouveau véhicule a fait son apparition : le vélo électrique. Selon un sondage Odoxa datant de 2020, 25 % des Français utilisaient le vélo comme moyen de transport quotidien, un chiffre en hausse depuis de nombreuses années. Si les vélos électriques sont plus écologiques que les autres moyens de locomotion urbains, ils n’en restent pas moins responsables d'émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, accentuant ainsi le réchauffement de notre planète. Alors, en selle pour gravir le col de première catégorie sans effort (ou presque) ! Et ainsi découvrir la réponse qui se trouve au sommet (c'est-à-dire un peu plus bas dans l’article 😉).


L’impact carbone de la production des vélos

Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, le vélo normal possède lui aussi un impact carbone. En effet, sa production nécessite des matériaux et de l'énergie. Un rapport du fabricant de vélo haut de gamme Trek en 2021 a ainsi dévoilé le coût en CO₂ de la fabrication de leurs modèles. Résultat : près de 116 kg de CO₂ rejetés pour produire un vélo d'entrée de gamme, cela passe à 229 kg pour un VAE (vélo à assistance électrique) dernier cri qui se vend aux alentours des 10 000 euros (à ce prix-là, il pourrait au moins planter des graines sur notre chemin !). La principale raison de cette augmentation réside dans les batteries lithium-ion, dont la filière de recyclage est encore peu développée.

La Fédération Européenne de Cyclisme mesure, elle, l’empreinte carbone de la production d’un vélo à 134 kg en moyenne. Si l’empreinte carbone due à la production de vélo a sans doute diminué avec l’optimisation des chaînes de production et la pression écologique du marché des transports, le rapport de la marque Trek démontre que l’ajout d’une batterie et du matériel nécessaire à le transformer en vélo électrique ajoute 65kg de CO₂ en moyenne sur la balance de l'empreinte carbone lors de la production d’un vélo. 

Pour autant, rapporté aux nombres de kilomètres parcourus en moyenne par les cyclistes, le vélo électrique reste bien plus respectueux de l’environnement que la voiture, ou bien même la voiture électrique.

L’impact carbone globale du vélo, une goutte d’eau bienfaitrice

Dans le rapport de la European Cyclists’ Federation (fédération européenne de cyclisme) datant de 2013 (aucun-e archéologue n’a été maltraité-e lors de la rédaction de cet article, mais ce rapport fait encore autorité en ce qui concerne les chiffres, malgré son âge vénérable), l'empreinte carbone de la production et de la maintenance d’un vélo est ajoutée à l’émission de CO₂ par le cycliste afin de calculer l'ensemble de l'empreinte carbone émise par des trajets en vélo.

Un vélo standard rejette en moyenne 6 g de CO₂/km sans jamais consommer d'électricité puisque ce sont vos muscles seuls qui produisent l'énergie nécessaire au mouvement. Sur un vélo mécanique, la batterie, c’est nous. Pour autant, nous rejetons aussi du CO₂ dans l'atmosphère en fournissant des efforts. Notre souffle, y compris en pleine montée, rejette quant à lui 16 g en moyenne par km. Cela dépend de votre régime alimentaire, de votre forme physique, et de plusieurs autres données bien entendu. En additionnant ces deux paramètres, le bilan carbone d’un vélo mécanique serait donc de 22 g de CO₂/km.

Pour un vélo électrique, il faut calculer son taux de production et maintenance qui est de 7 g de CO₂/km additionné à la consommation électrique nécessaire pour remplir les batteries qui est de 2 g de CO₂/km. Un vélo électrique possède donc une empreinte carbone de 9 g de CO₂/km. Si l’on ajoute les 16 g par kilomètre que l’on rejette en pédalant, cela fait 27 g de CO₂/km. Le rapport de Trek va plus loin en démontrant qu’avec moins d’efforts de la part du cycliste grâce à l’assistance électrique et au mix énergétique en Europe, cet impact est plutôt de l'ordre de 21 à 25 g par kilomètre.

Ces chiffres sont à prendre avec précaution. En effet, ils varient en fonction de nombreux facteurs comme la marque du modèle, le modèle de batterie, la performance du cycliste, l'inclinaison de la route et bien d'autres encore.

Dans toutes les études cependant, un vélo électrique consomme entre 15 et 30 grammes de CO₂ par kilomètre. Une goutte d’eau si l’on compare cela aux 130 à 280 g de CO₂ rejetés par les véhicules motorisés. Là aussi, selon le modèle, la façon de conduire et la qualité de la route, ces chiffres peuvent grandement fluctuer.

Selon la Loi climat et résilience, les voitures émettant plus de 95 g de CO₂/km seront interdites à la vente en 2030. Un grand pas pour le domaine automobile, mais qui souligne aussi le fossé qui le sépare du vélo quant à l’importance de l'empreinte carbone générée par ces deux véhicules. Une des raisons qui explique pourquoi de plus en plus de Français-es désirent se convertir à ce moyen de transport. D’ailleurs si vous avez besoin d’aides pour l’achat d’un vélo électrique, nous sommes là !

En comparant les chiffres de la WWF sur les émissions de CO₂ des SUV et ceux de Trek dans leur rapport sur les émissions de CO₂ des vélos électriques, Alice Clair et Savinien de Rivet du journal Libération sont parvenus à une conclusion assez parlante. Un SUV à moteur thermique sera 700 fois plus polluant qu’un vélo électrique. Plus encore, en gardant son vélo en moyenne huit années et en faisant un peu plus de 6 km par jour (environ 2 400 km par an), la Fédération Européenne de Cyclisme nous montre que le vélo électrique émet 30 fois moins de CO₂ que la voiture individuelle et 10 fois moins que le bus. 

Morale de cet article : plus on pédale maintenant au détriment de la conduite, moins la planète pédalera dans la semoule !😉

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