Quand on parle d’empreinte carbone, on pense surtout aux émissions de gaz à effet de serre dont on est responsable en prenant l’avion ou en mangeant de la viande. C’est un peu le même principe avec la fabrication d’un ordinateur ! L’utilisation de l’appareil est également un facteur d’émission, puisqu’il peut consommer plus ou moins d’énergie pour fonctionner, par exemple (d’ailleurs, même un appareil en veille consomme, rappelons-le !). On étudie donc tout le cycle de vie de l’appareil.
Beaucoup de facteurs peuvent entrer en compte dans le calcul de l’empreinte carbone d’un ordinateur. Voici quelques exemples :
- Les phases de fabrication des composants électroniques (énergie, eau et matières premières utilisées) ;
- Le transport des composants et de l’appareil assemblé ;
- La quantité d’énergie nécessaire pour alimenter l’appareil une fois achevé, etc.
On comprend bien qu’un ordinateur dont l’essentiel des composants est conçu à l’autre bout du monde aura une empreinte carbone désastreuse, par rapport à un PC fabriqué et assemblé en France, du fait de l’importation. De plus, l’énergie utilisée pour faire fonctionner les machines ou éclairer les usines en Asie (car c’est souvent là que sont produits les composants) est généralement d’origine fossile… Selon l’ADEME, un ordinateur de 2 kg nécessite 800 kg de matières premières (hors énergie) !
Et puis, n’oublions pas les déchets produits lorsque l’ordinateur arrive en fin de vie. Où vont-ils d’après vous ? Bien que vous veilliez à jeter vos déchets électroniques dans le bon conteneur, sachez que la plupart sont ensuite envoyés dans des pays en développement. Là-bas, ils seront soit brûlés, soit déposés dans des décharges, polluant ainsi les sols et les sources d’eau à proximité. D’après les Nations Unies, ce sont 50 millions de déchets électroniques (toxiques) qui s’accumulent chaque année !
Vous comprenez donc maintenant mieux l’importance d’un faible bilan carbone lorsqu’on achète un ordinateur ou tout autre matériel électronique (smartphone, tablette, appareil photo, etc.).
Heureusement, certains fabricants communiquent l’empreinte carbone de leurs ordinateurs, en donnant la méthode de calcul utilisée. Seul bémol : ils n’utilisent pas tous la même méthode de calcul (ce serait trop facile 😅). Il existe pourtant une technique universelle et fiable, celle de l’analyse du cycle de vie (ACV) selon les normes ISO 14040 et ISO 14044. Il peut donc devenir difficile de comparer les modèles si les critères ne sont pas les mêmes.