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Selon l’Ademe, l’alimentation représente environ 24 % de l'empreinte carbone des ménages en France. En cause notamment, l’utilisation d’engrais azotés. Ces derniers rejettent du protoxyde d’azote, un gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.
La nouvelle année approche et elle est souvent synonyme de bonnes résolutions. Cette année, c’est décidé, vous allez changer votre alimentation.
Objectif ? Consommer plus de fruits et légumes bio pour éviter l’usage des pesticides et des engrais !
Et lorsque de vous en parlez à table, il y a toujours quelqu’un-e pour vous décourager « le bio, ça ne vaut rien, surtout le bio du supermarché » ! Tout cela ne serait qu’une vaste mascarade ! Vrai ou faux ? Que vaut le bio du supermarché ? Ekwateur a mené l’enquête pour vous. 🕵️
22 décembre 2021
Lecture 2 mn
Selon l’Agence Bio, « en 2020, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques, 13% en consomment même tous les jours ! ». Le bio a donc réussi à conquérir nos assiettes et nos papilles.
Mais qu’est-ce qu’un produit bio ? Il s’agit d’un produit agricole qui répond aux critères suivants :
Cette transparence est assurée par des standards de qualité, des labels. En France, existent deux labels de référence pour la filière bio :
Comme l’explique le Ministère de l’Agriculture « tous les acteurs de la filière, des producteurs aux détaillants, doivent notifier leur activité auprès de l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique (Agence BIO). Ils sont contrôlés par des organismes tiers agréés, comme Ecocert, Certipaq ou Qualité-France. »
Un produit ne peut pas être considéré comme bio s’il n’obtient pas l’un ou l’autre de ces labels. Le bio d’une marque distributeur ne vaut donc pas moins que le bio d’une marque classique puisqu’ils passent par le même protocole de certification.
Choisir des produits bio, c’est bien ! Décider d’opter pour des produits bio et en circuit court, c’est mieux. En effet, selon l’Ademe « les transports de marchandises et des transports des ménages dédiés à l’alimentation représentent 19 % de l’empreinte carbone liée à notre alimentation ».
Manger un ananas bio du Costa Rica n’a pas forcément beaucoup de sens si l’on veut réduire son impact environnemental. C’est là la grande limite des supermarchés. Tous ne proposent pas des alternatives en circuit court.
En choisissant de passer par une Association pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP), on privilégie une agriculture locale et biologique. Les AMAP sont des associations permettant de mettre en lien directement producteurs-trices et consommateurs-trices. On évite les émissions de CO₂ liées aux pesticides et au transport des marchandises.
Et contrairement aux idées reçues, cela n’est pas forcément plus cher. En effet, en choisissant d’aller s’approvisionner directement auprès des producteurs et productrices, on évite la case distribution. De ce fait, « les produits en circuit court sont plutôt moins chers » explique Yuna Chiffoleau, directrice de recherche en sociologie au département Sciences pour l'action et le développement de l'INRAE. Moins cher, meilleur pour la santé et pour la planète, on passe au circuit court pour « court-circuiter » le réchauffement climatique. 😉
Psst : Et pour aller encore plus loin, on peut passer à un régime végétarien. Et oui, l’élevage émet énormément de gaz à effet de serre. Selon la WWF, produire « 1 kg de viande de porc émet autant de CO2 que cultiver 80 kg de pommes de terre ». Alors on troque les endives au jambon par des pommes de terre au four. À vos fourneaux !🧑🍳