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L’économie bleue durable : Tout savoir

L’économie bleue n’est pas la bourse des Schtroumpfs, comme on pourrait si facilement le croire (mais le “schtroumpfage” est par contre une technique de blanchiment d’argent bien réelle !), malgré son emploi dans les réunions les plus sérieuses. Ce terme désigne en fait l‘ensemble des industries et des secteurs économiques liés au monde marin en général. Avec une exploitation des océans et des mers qui a abîmé le vivant, la perspective d’une économie bleue durable devient alors une obligation.

À nos masques et nos tubas pour plonger au cœur des océans afin de comprendre quels projets et quelle vision se rattachent à l’économie bleue durable ! 🌊

En résumé


L’économie bleue, un moteur de l'humanité depuis toujours

Presque toutes les grandes villes du monde sont situées sur la côte ou sont proches d’un fleuve. Ce n’est pas pour rien. Depuis les prémices de l’humanité, les ressources des mers et des océans ont été exploitées par l'homme. Que ce soit pour la pêche, le transport de marchandises, l'aquaculture, ou encore le tourisme, les côtes des continents ont toujours été plus peuplées que l’intérieur des terres. 

L’économie bleue englobe donc ce maillage économique dans une seule grande famille.
En 2020, l’Union Européenne estimait que 4,5 millions de personnes travaillaient dans ce secteur pour un chiffre d’affaires de 650 milliards d'euros.

Les nouveaux secteurs de l'économie bleue

Au-delà de ces industries aussi bien que dans le fonctionnement de nos sociétés, de nouveaux secteurs pointent le bout de leur nez. On peut notamment citer la production d'électricité grâce aux énergies océaniques renouvelables (vagues, courants) ou le dessalement de l’eau de mer qui permet d'autres usages industriels.

Et le “durable” là-dedans ?

Si l’économie bleue est déjà bien installée dans le paysage mondial, elle doit faire face à de nombreux changements liés au dérèglement climatique et ses conséquences, notamment sur les mers et les océans. Face à cela, l’Europe désire transformer tous les secteurs de cette économie pour qu'elle puisse devenir durable.

Le transport maritime

On le sait, le transport maritime a été dénoncé comme l’un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre lors de la COP 27 (le bilan de la COP 26 n’était pas plus brillant). Face à cette réalité, les ambitions de l'Union Européenne sont immenses avec un objectif de réduction à terme de 90% des GES émis par ce secteur, permettant par voie de conséquence de diminuer la pollution de l’air et de l’eau. Pour cela, l’UE mise sur de nouveaux carburants et des navires électriques qui pourraient être “rechargés” directement sur les quais des ports devenus des “pôles énergétiques”.

La pêche

En légiférant sur les engins de pêche et les maillages, il est possible de réduire drastiquement l'impact négatif de cette industrie sur le vivant maritime. Plus encore, des périodes de cessation de la pêche ou des espaces protégés indéfiniment pourraient permettre une meilleure reproduction des espèces menacées. 🐠

Le recyclage des navires

En augmentant la capacité de recyclage des grands navires dans une démarche d’économie circulaire, on peut largement atténuer leurs conséquences néfastes sur l'écosystème marin. En effet, un bateau à l’abandon dans l’eau rejette des milliards de microparticules et autres déchets dans la mer.

Le développement des énergies renouvelables maritimes

Que ce soit l’éolien marin, les centrales à vagues, ou encore les hydroliennes maritimes  (ou les hydroliennes fluviales), les énergies renouvelables liées aux océans et aux mers ne sont encore que très peu exploitées. L'UE s'engage donc à multiplier la capacité de ces énergies par 5 d’ici 2030, par 30 en 2050 !

Une aquaculture plus locale

Visant une stratégie d'alimentation locale au sein de l’Europe, la volonté des instances dirigeantes est donc d'encourager le développement de petites fermes d'aquaculture pour nourrir les locaux. En divisant les grandes fermes tout en assurant moins de transport pour atteindre les client-e-s, cette démarche diminuerait l’impact sur le vivant. Plus encore, la culture d'algues semble être une voie pour nourrir les animaux d’élevage avec un aliment moins coûteux en émission de GES.

Remodeler la vision du tourisme côtier

Premier pourvoyeur d’emplois dans la grande famille de l'économie bleue, le tourisme est également lié aux océans et aux mers. Au sein de l’Union Européenne, plus de la moitié des établissements liés à cette activité sont situés au bord ou à proximité de la mer. 

Face à cette effervescence qui a forcément un impact sur les écosystèmes locaux, il faut améliorer l’adaptation du modèle touristique aux aléas extérieurs (comme une pandémie) et la réorganisation géographique des lieux touchés par les conséquences du dérèglement climatique.

Adapter les industries et les villes à la montée du niveau des mers

Même en transformant l’économie bleue pour la rendre durable, celle-ci doit tout de même coexister avec les changements liés au réchauffement climatique comme la hausse des températures et la montée des eaux qui en découle. En perturbant l'écosystème marin, c’est l'aquaculture et la pêche (l’eau, étant plus chaude, entraîne la migration ou la mort de certaines espèces), le tourisme (catastrophes naturelles) et le transport maritime (tempêtes) qui se déséquilibrent avec lui.

Cette adaptation englobe aussi les habitations et les villes côtières qui souffrent des menaces telles que les inondations ou les raz-de-marée, sans parler du rétrécissement des plages et du grignotage des terres par la mer.

L'économie bleue durable est donc pour le moment un projet. Pour autant, le potentiel énergétique et touristique de ces espaces, la richesse de ces écosystèmes, et leur utilité pour le transport de marchandises mondial en font une nécessité pour le monde. L’économie bleue doit être à l’avant-garde d’une économie durable. Elle symbolise en effet parfaitement le virage nécessaire pour transformer la dernière révolution industrielle en une révolution écologique. 🌳

Sources

https://igedd.documentation.developpement-durable.gouv.fr/notice?id=Affaires-0011365&reqId=bc64fac4-4cb1-45ee-a208-13384932daf4&pos=3 

https://www.horizon-europe.gouv.fr/le-partenariat-pour-la-bioeconomie-bleue-et-durable-pre-annonce-son-premier-appel-34954

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